Dell’Angelo, des jumelles complémentaires à Bernex

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Présentation des jumelles Annalisa et Daniela Dell’Angelo, joueuses de l’équipe féminine du Signal FC Bernex-Confignon.

Annalisa a toujours montré une volonté d’aller de l’avant et se montre comme un leader naturel sur le terrain. Travaillant dans d’une assurance sociale, elle apporte une stabilité à l’équipe grâce à son calme et son esprit d’équipe qui a convaincu plus d’un entraîneur à lui confier le brassard de capitaine. Sa frappe puissante et sa vision du jeu en fait une pièce maîtresse de l’entrejeu bernésien. Sa précision lors de certains coup-francs résonne encore dans les esprits des gardiennes qui ont capitulé. Cette saison, elle a déjà marqué 11 buts en 2ème ligue interrégionale avec le Signal Bernex.

Daniela exerce le métier de pâtissière-chocolatière. Elle avoue adorer le sport en général et le football tout particulièrement. Sa complémentarité avec sa sœur n’est pas un secret et le positionnement sur le terrain découle tout naturellement de cette entente. Sa capacité à déborder et récupérer des ballons sur son couloir donne parfois le tournis aux adversaires qui ne savent plus quelle jumelle suivre pour contrer le jeu des “jaune et noir”.

Une complémentarité sur le terrain

On dit souvent que la relation gémellaire est fusionnelle, les deux sœurs s’accordent à dire que pour beaucoup, leur relation semble effectivement fusionnelle, mais c’est surtout le sentiment de partage qui explique cette relation, qui débute dès les premières minutes d’existence.

Daniela explique que sur le terrain, elle n’a souvent pas besoin de chercher où se trouve sa sœur, elle sent sa présence, même “cachée” derrière un adversaire. Cela dit, elles sont également indépendantes et ont des activités qu’elles ne pratiquent pas en commun. Elles revendiquent leur personnalité et elles n’ont pas toujours des opinions semblables.

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Annalisa, balle aux pieds, sous le regard de sa soeur Daniela

Des débuts venus par hasard

Elles ont débuté dans le petit monde du ballon rond féminin au cours de l’année 2004 à l’âge de 21 ans, juste après la relégation de la 1ère équipe en 2ème ligue. Leur arrivée au Signal Bernex est le fruit du hasard, puisque c’est en voyant l’une des deux sœurs tirant des coup-francs à un ami lors de la mi-temps d’un match de Corporation au Stade de La Praille. Après un contact avec le coach de l’époque, devenu responsable depuis lors, les jumelles sont venues faire un essai à Bernex lors d’un entraînement en fin de saison. Après une seule séance, il est apparu clair qu’il ne fallait pas attendre avant de faire le nécessaire pour les inclure dans le contingent pour la saison suivante. Elles ont 29 ans cette saison mais ne pensent pas encore à arrêter leurs carrières sportives.

La pratique du football a été un moyen d’exprimer le dépassement de soi. Le partage de la compétition et la pratique d’un sport collectif a permis aux sœurs Dell’Angelo de continuer leur relation dans un sport qui passionne la famille, et en particulier le papa qui emmène toute la famille chaque week-end voir les matchs de ses filles et les soutenir, mais avec discrétion et dans le plus grand respect. La présence de la famille au bord des terrains permet aux jumelles de se sentir soutenues et leur donne une motivation supplémentaire pour réussir leurs matchs.

Les sœurs s’accordent à dire que le rythme du jeu est moins soutenu dans le jeu féminin. Ce qui permet plus de liberté, moins de simulation, moins d’arrêts de jeu, plus de temps de récupération et de « papotage ». Cette remarque, qui peut paraître sévère, explique néanmoins la différence entre le niveau actuel du football féminin en Suisse romande, face à l’évolution plus importante qu’on constate en Suisse alémanique, ce que les jumelles ont toutes deux remarqué dans les différents championnats auxquelles elles ont participé.

Les préjugés ont aussi été un frein à l’évolution du football féminin dans les régions francophones et italophones durant une partie de leur carrière sportive, l’évolution du football féminin en Allemagne a contribué aux Alémaniques de pouvoir plus vite obtenir une légère médiatisation, qui manque encore parfois dans nos contrées romandes, fort heureusement partiellement comblée par les récents résultats de l’équipe de l’Olympique Lyonnais féminin au niveau européen.

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La première équipe féminine de Bernex (Photo: signalfc.ch)

Interview croisée :

Un joueur modèle ?

Daniela : Roberto Baggio, Paolo Maldini et actuellement Lionel Messi.
Annalisa : Roberto Baggio !

Sur le terrain, laquelle…

…marque le plus souvent ?

Daniela : Ma sœur, pour une femme elle a une frappe qui me surprend toujours. Très puissante et précise.
Annalisa : Moi.

…est la plus douée techniquement ?

Daniela : Plus douée, ma sœur sans doute, mais avec son soutien j’ai énormément évolué.
Annalisa : Ca dépend à quel niveau. Daniela est plus douée techniquement sur l’aspect défensif, au contraire de moi, sur l’aspect offensif.

…est la plus nerveuse ?

Daniela : On est deux personnes relativement calmes. Après, comme toutes les personnes, je peux avoir un jour où je suis plus nerveuse et vice-versa.
Annalisa : Cela dépend, mais je dirais que je suis peu plus posée que Dani.

… est plus rapide ?

Daniela : Ma sœur est plus rapide
Annalisa : Moi, je pense (rires)

…est le plus souvent blessée ?

Daniela : On a eu toutes les deux une blessure importante et longue à guérir.
Annalisa : On a eu les deux quelques blessures.

A la maison, laquelle…

…cuisine le mieux ?

Daniela : Vu le métier que j’exerce, j’ai plus de facilité pour la cuisine.
Annalisa : Dani (rires) !  Même si je me débrouille quand-même !

…mange le plus ?

Daniela : Ma sœur est plus gourmande, de mon côté je préfère préparer les plats! (rires)
Annalisa : Moi !

…est la plus bordélique ?

Daniela : De nature, je suis assez maniaque. Je ne pourrai pas vivre sans mon aspirateur adoré! Ma sœur est aussi ordonnée.
Annalisa : On est les deux assez ordonnées… voir même maniaques !

…est la plus fainéante ?

Daniela : Je n’utiliserai pas le mot fainéant, mais ma sœur prend plus le temps pour se reposer. Quelque fois, je dois prendre sur moi pour arrêter de faire sans cesse quelque chose.
Annalisa : Aucune.

Aux jeux vidéo de foot, la championne, c’est…

Daniela : Je joue très peu aux jeux vidéo… mais quand ça arrive, je dirai qu’on est égales.
Annalisa : Un peu les deux.

Si l’une d’entre vous arrête sa carrière, est-ce que l’autre continuerait ?

Daniela : Je pense qu’on arrêtera ensemble (rires)
Annalisa : Non, je ne pense pas…

Cette année, le champion d’Italie sera… [ndlr: au moment de l’interview]

Daniela : La Juventus.
Annalisa : Juventus !

 

Pour Proxifoot, Michael

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