Sandro Di Berardino : « Deux ans éloigné des terrains, c’est dur »

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Après une très longue blessure, le désormais défenseur central évolue du coté du FC City. Interview.

Di Berardino est un nom bien connu dans le foot genevois. Le père, Diego, a longtemps été dans la formation au Servette FC et le fils, Sandro, arpente les terrains de la région depuis plus d’une décennie, puisqu’il a notamment joué en 1ère ligue à Nyon, Carouge et Chênois. Mais Sandro fait aussi partie de ces poissards qui ont collectionné les graves blessures. La dernière en date l’a tenu éloigné des terrains pendant pas moins de deux ans, de 2011 à 2013, avant de rechausser les crampons en 3ème ligue du côté du Bois-des-Frères. Au FC City depuis maintenant un an, il évolue au poste de défenseur central tout en étant le meilleur buteur de son équipe. A moins de deux semaines de la reprise du championnat, nous avons pris la température auprès d’un des hommes-clés d’une équipe qui n’est qu’à deux petits points de la seconde place synonyme de promotion en 2ème ligue…

 

Salut Sandro, peux-tu te présenter aux lecteurs de Proxifoot ?
Je m’appelle Sandro Di Berardino, j’ai 31 ans et je suis italien. Je suis né à Genève et j’ai commencé le football au CS Italien. J’ai également joué en juniors au FC Meyrin ainsi qu’au FC Etoile Carouge avant de rejoindre à l’âge de 18 ans le FC Stade Nyonnais qui évoluait en 1ère ligue. J’ai joué pour le SN durant 3 saisons avant de terminer cette aventure sur une fracture du tibia lors d’un match de fin de saison. De retour à Genève, j’ai joué 3 ans pour Etoile-Carouge et 2 ans pour le CS Chênois avant de revenir au CS Italien. Lors de ma 3ème saison avec le club je suis victime d’une grosse blessure qui me tiendra éloigné des terrains durant 2 ans. Depuis janvier 2013, je suis un joueur du FC City.

Combien de fois par semaine dois-tu dire aux gens que ce n’est pas « Di Bernardino » mais bien « Di Berardino » ?
Je n’ai jamais compté mais c’est vrai que ça fait des années que mon nom de famille est souvent “estropié”. Monsieur Di Berardo, Di Bernardo, Di Bernardino font partie d’une longue liste (rires).

Dans les clubs précédents, tu étais un joueur à vocation un peu plus offensive et aujourd’hui, tu es défenseur central au FC City. Tu t’es inspiré de Lothar Matthäus en reculant sur le terrain au fil des années ?
Non, pas vraiment. Le fait de jouer en défense n’était pas un choix personnel mais plutôt dû à un concours de circonstances lors d’un match de l’an dernier. Depuis, je joue régulièrement à ce poste. Même s’il est vrai que je préfère un poste au milieu du terrain, je joue là ou les entraîneurs me le demandent.

Pourtant, tu es le meilleur buteur du premier tour de ton équipe avec 5 buts. Quel est le secret ?
Il n’y a pas de secret si ce n’est que je suis un bon tireur de penaltys (rires) ! Entre championnat et coupe, j’ai marqué 7 buts dont 5 penaltys. Même par le passé, je n’ai jamais été un buteur. A moins d’être vraiment sûr de mon coup, je suis plus du genre à faire la passe à mon coéquipier pour assurer un but que de me la jouer perso et de prendre le risque de louper.

Di Berardino-City

Contre Puplinge, cette saison (Photo: IV Sport)

La saison dernière, City a connu des sueurs froides en luttant contre la relégation et cette saison, cela se passe beaucoup mieux. Qu’est-ce qui a changé ?
C’est une question compliquée pour moi puisque je ne suis arrivé qu’à mi-saison. Je ne peux donc pas comparer le travail fait avant et après l’arrivée des nouveaux entraîneurs Stifani et Ruggeri. Ce que j’ai constaté malgré tout, c’est qu’au fil des entraînements et des matchs, la mentalité et le jeu produit par l’équipe s’amélioraient énormément et les excellents résultats de fin de saison se poursuivent lors de la saison actuelle.

Vu qu’US Carouge ne peut pas être promu dans votre groupe, la 2ème place est synonyme de promotion. Vous êtes à deux petits points de cette 2ème place, la promotion est-elle jouable ?
Bien sûr que la promotion est jouable mais il est dangereux d’en parler tout de suite. Même si je reste persuadé que nous avons un contingent de qualité, il y a de très bonnes équipes dans ce groupe, qui se sont probablement renforcées, et il est donc préférable de jouer match après match que de se projeter sur un objectif bien précis tel que la promotion.

Comment as-tu vécu le fait d’être éloigné des terrains pendant deux ans ? As-tu vaincu la peur de te refaire mal ?
Cela a été très dur, car à la base c’était une question de 6 mois environ. Mais en plus d’une dislocation entre le tibia et le genou droit, l’opération a révélé d’autres séquelles. Ce qui a bien évidemment repoussé le temps de guérison. Je n’ai pas peur de me faire mal car les blessures font partie du foot. Malheureusement pour moi, j’ai subi de grosses blessures et dans les deux cas, les joueurs m’ont blessé volontairement.

Maintenant que tu as l’âge des vétérans, combien de temps comptes-tu rester en actifs encore ?
Pour être franc, je ne me suis même pas posé la question. Je ne savais pas que j’étais si vieux (rires).

Comme ton père, est-ce que plus tard tu aimerais faire de la formation ?
Oui, j’aimerais bien. J’en ai déjà eu l’occasion et cela m’avait beaucoup plu. J’ai entrainé des juniors E et D au CS Italien et je suis actuellement titulaire du diplôme C+. Entraîner dans un futur proche est l’un de mes objectifs.

Pour finir, il paraît que tu vas te marier le même jour qu’Italie-Angleterre au Mondial. Tu as prévu des écrans ?
Non, je n’ai pas prévu d’écran. Surtout que le match a été avancé à 23h. J’en aurais probablement fait mettre un à disposition si l’horaire du match était resté comme prévu à 3h du matin, heure Suisse.

Di Berardino-CS

Sous les couleurs du CS Italien (Photo: OneClick, archives)

 

BIO EXPRESS

Date de naissance : 23 mai 1982

Parcours
Juniors : CS Italien, Meyrin FC, Etoile Carouge FC
2001 – 2004 : FC Stade Nyonnais
2004 – janvier 2007 : Etoile Carouge FC
Janvier 2007 – janvier 2009 : CS Chênois
Janvier 2009 – 2011 : CS Italien
Depuis janvier 2013 : FC City

 

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