Salvatore Musso : « Les recrues vont beaucoup nous apporter »

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A la veille de la reprise du championnat de LNB féminine, l’entraîneur chênois nous livre ses impressions.

Place à la compétition. C’est ce que doivent se dire tous les footballeurs et toutes les footballeuses après de longues semaines de préparation hivernale. Les matchs officiels reprennent et les jours les plus froids sont théoriquement derrière nous. Du côté du Football Féminin Chênois, tout comme Aïre, cela reprend plus tôt que chez les garçons : ce week-end, c’est en effet la reprise du championnat de LNB, catégorie dans laquelle évoluent deux clubs genevois qui luttent pour leur maintien. Si les Aïroises ont fait un recrutement de qualité (lire ici), les Chênoises comptent sur pas moins de sept nouvelles têtes : six joueuses provenant de France (Faure, Louvrier, Costa, Zinaï, Vervisch et Duclos) ainsi que Maureen Steger, qui débarque d’Aïre.

A la veille de la reprise contre Schlieren, nous avons pris la température auprès de l’entraîneur Salvatore Musso, qui nous en a aussi dit un peu plus sur la réunion tenue cette semaine avec d’autres clubs de LNA et LNB concernant l’avenir du football féminin.

 

Proxifoot : Le FF Chênois accueillait une task force sur l’avenir du football féminin. Quels ont été les principaux points abordés ?
Salvatore Musso : Plusieurs membres de Ligue Nationale A et B se sont réunis pour parler de l’avenir du football élite. Plusieurs sujets sont abordés, les clubs donnent leur avis à titre consultatif, et l’ASF décide. Le principal sujet concernait la LNA : ce qui risque d’arriver dès 2018-2019, c’est l’instauration d’une licence qui valide le droit de jouer dans la catégorie ou pas, comme dans le football masculin. Il y aura certaines conditions à remplir, qui seront validées cette fois par la Swiss Football League, et non l’ASF. Ce sera moins souple.

De quelles conditions parle-t-on ?
Elles correspondent à ce qui est en place dans les clubs professionnels masculins : en plus des finances saines, il faut une infrastructure équivalente à ce qui se fait en Super League et Challenge League, un préparateur physique, un physiothérapeute, un responsable média, etc. Le but de l’ASF est de professionnaliser la LNA féminine. Ce qui veut dire qu’autant Aïre que Chênois, nous n’aurons pas les moyens de le faire seuls, si un jour nous accédons à la LNA. Ceci implique qu’à Genève, il faut trouver des solutions et les partenariats seront nécessaires voire indispensables.

Le championnat reprend ce week-end. Comment s’est déroulée la préparation hivernale ?
Elle s’est bien passée, malgré quelques blessées de dernière minute avec le froid, les matchs amicaux, etc. Mais disons que le groupe est assez large, ayant deux équipes de très bon niveau, donc on peut palier à certaines défections de dernière minute.

Comme Aïre, votre équipe compte sur beaucoup d’arrivées. Avec sept nouvelles têtes, le problème récurrent du contingent restreint est-il enfin résolu ?
C’est clair que ça évite de trop demander des joueuses de la Deux, moins entraînées et avec moins d’automatismes. Nous avions un bon effectif en fin de premier tour, mais très juste s’il y avait deux-trois blessures. Maintenant, nous sommes un peu plus à l’abri. Ces recrues sont un énorme apport quantitatif et qualitatif. 

Six de vos recrues proviennent de France. Comment ont-elles atterri à Chênois ?
Elles sont venues d’elles-mêmes. Elles viennent d’emménager dans la région, elles travaillent ou étudient à Genève ou en France voisine. Elles ont joué en D1-D2 en France. Elles vont beaucoup nous apporter. On le voit déjà à l’entraînement, il y a beaucoup de qualité. De plus, nous joueuses du cadre précédent se bonifient encore plus en les côtoyant… tout le monde y gagne.

Pour finir, le maintien, comment le voyez-vous ?
Nous y croyons, honnêtement. Il reste tout un second tour, ainsi que le tour de relégation (ndlr : encore 15 matchs à disputer en tout). Il ne faut pas oublier que cette fois, les points ne sont pas divisés par deux au terme du second tour. Pour le moment, Therwil est à 7 points, et nous les jouerons deux fois ce printemps. Tout peut arriver : l’année dernière, Aarau était sous la barre en hiver et elles ont finalement joué les finales pour monter en LNA. Roland Beaufils et moi-même sommes confiants sur le maintien. Les premiers matchs seront importants pour instaurer une bonne dynamique malgré les 7 blessées que nous avons pour le premier match mais qui devraient être récupérées pour le second.

 

 

 

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