Patrick Duval : « Je veux des bons gaillards qui aiment le foot, tout simplement »

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Une année après son arrivée, l’inusable Patrick Duval quitte le FC Puplinge en bons termes avec le club. Il est déjà prêt à rempiler ailleurs.

L’inépuisable Patrick Duval était de retour à Genève cette saison, plus exactement du côté du FC Puplinge, qu’il avait déjà entraîné il y a 25 ans. Les temps ont changé, mais pas lui : le manque d’investissement, il n’aime pas ça et il le fait savoir. Après avoir assuré le maintien, il quitte déjà le club, en bons termes certes, et se tient prêt pour de nouvelles aventures. A bientôt 70 ans, dont plus de 40 sur les bancs de la région (lire notre portrait ici), il n’est pas près d’arrêter puisqu’il cherche un nouveau défi à Genève. Car une passion, ça ne s’explique pas.

 

Proxifoot : Vous avez décidé de quitter le FC Puplinge après une saison. Pour quelle raison ?
Patrick Duval : C’est difficile de travailler : il n’y a pas de deuxième équipe, pas de juniors A, on tourne à 18 joueurs et il y a beaucoup d’absentéisme. Etre huit à l’entraînement le mardi et douze le jeudi, ça ne m’intéresse pas. Mais on a été maintenus en 3ème ligue, c’est l’essentiel. J’ai longtemps entraîné en 1ère ligue et 2ème ligue inter, maintenant je n’ai plus d’ambition dans le football, je veux juste prendre du plaisir. Et ce n’était pas le cas dans ces conditions.

C’est aussi les risques de la 3ème ligue, le sérieux n’est pas le même qu’en 1ère ligue, que vous avez connue. Ne vous attentiez-vous pas à ça ?
Je ne compare pas. Mais je demande juste d’avoir un groupe qui ait envie de travailler, de s’entraîner et surtout qui soit disponible. Peu importe la catégorie. Je veux des bons gaillards qui aiment le foot, tout simplement.

Vous avez entraîné Puplinge dans les années 1990, qu’est ce qui a changé ?
C’était extraordinaire l’ambiance à l’époque. Maintenant, à la buvette, c’est mort, les joueurs restent boire un verre une fois sur 10. Aujourd’hui, ce n’est pas l’esprit d’équipe que nous avons connu, c’est un autre monde. Il y a un changement générationnel énorme. C’est dommage car il y a un noyau intéressant, il y a des joueurs de qualité pour jouer la montée. Mais ils ne font pas l’effort. Mais attention, ce sont des charmants garçons, ça oui.

Quel était l’objectif fixé par le club pour cette saison ?
Le maintien, on ne peut pas viser autre chose. Quand tu as 18 joueurs dont la moitié arrive trois jours avant la reprise du championnat, ça fait drôle comme préparation. Non, il ne faut pas attendre de miracle. Mais on a fait des bonnes choses quand même, et des moins bonnes aussi. Le club comprend ma décision, je m’en vais en parfaite harmonie avec les dirigeants et les joueurs.

Vous avez 69 ans, avez-vous encore l’envie d’entraîner ?
Je suis au taquet ! J’ai toujours la même passion et la même envie. Il y a aucun souci là-dessus, je participe encore aux petits jeux d’échauffement. Mais par contre, je veux entraîner des mecs qui aient envie et qui soient présents. 

Avez-vous déjà des contacts pour l’année prochaine ?
J’ai 2-3 approches, rien de concret pour le moment. J’ai une proposition plus haut, mais c’est très prenant. Et j’ai aussi quelque chose dans le canton de Vaud, mais je ne veux plus faire de la route. J’ai assez donné : j’ai fait six ans à Divonne et neuf à Terre Sainte. J’en ai marre de la circulation. 

 

Photo : IV Sport

 

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