Pour ses 75 ans, le CS Italien s’offre un titre historique

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A une journée du terme, le club du Bois-de-la-Bâtie est promu en 2ème ligue inter pour la première fois de son histoire. Une récompense pour Maxime Antonilli, un acharné du travail qui est bien plus que le simple entraîneur de la première équipe.

Quand il a pris la tête de la première équipe à l’été 2017, Maxime Antonilli se voyait bien jouer le haut du tableau dans un championnat de 2ème ligue qui n’avait pas de réel favori. Mal lui en a pris, puisque son équipe a dû lutter pour le maintien jusqu’à la dernière journée. Une saison plus tard, avec davantage de prudence et un poil plus d’expérience, voici le CS Italien champion de 2ème ligue pour la première fois de son histoire, après une victoire sur le terrain de Grand-Saconnex dimanche (0-1).

La jeunesse, un atout

Pourtant, la promotion en 2ème ligue inter n’était pas un objectif en soi, au départ. Loin de là. “On voulait faire mieux que la saison dernière, c’est-à-dire se sauver à l’avant-dernière journée plutôt qu’à la dernière”, plaisante à moitié Maxime Antonilli. Ironie du sort, les voici désormais champions à l’avant-dernière journée. Qu’est-ce qui a changé entre la saison passée et celle-ci ? “On a une équipe qui est un peu plus expérimentée même si elle reste très jeune. Mais cette montée n’est pas l’aboutissement d’une saison réussie, mais d’un travail du club sur plusieurs années, commencé notamment par Raffaele Del Rosso il y a quelques années puis poursuivi par Juan Mellen ensuite”.

Le coach du Bois-de-la-Bâtie ne cache pas sa satisfaction. Il est ce qu’on appelle “un bosseur”, quelqu’un qui ne laisse rien au hasard, qui pense sans cesse au football de manière presque obsessionnelle. Lui qui est issu du mouvement junior du club, qui a déjà été champion en tant qu’entraîneur des juniors C inter, B et A, il représente à lui seul l’esprit du CS Italien, un club historique du canton qui mise beaucoup sur la jeunesse et la continuité. La preuve, quelques joueurs de la première équipe, malgré leur jeune âge, sont déjà entraîneurs d’équipes juniors. Lui-même a entraîné en juniors la plupart de ses joueurs actuels, ce qui lui permet d’avoir une proximité précieuse qui favorise la bonne ambiance qui règne au sein du groupe. Car quand on a un entraîneur de 28 ans et une équipe à la moyenne d’âge de 22 ans, on pourrait penser que le manque d’expérience va se faire sentir. Mais grâce à un second tour spectaculaire, les Bleus n’ont jamais tremblé et ont tracé leur chemin même s’ils ont toujours couru derrière Versoix, leader à la trêve et durant tout le printemps, qui a craqué sur la fin.

Ce rôle de chasseur a très bien convenu au CS. Maxime Antonilli nous avouait après le nul 0-0 contre Versoix le mois dernier que l’objectif était de “faire notre part du travail sans avoir de regrets”. Comprendre entre les lignes : mettre un maximum de pression sur le leader de l’époque. Un objectif désormais largement accompli. Mais au fait, quand est-ce que l’équipe a commencé à y croire ? “Quand on a battu Aïre chez eux au premier tour (ndlr, à la 9ème journée), on a fait un super match et je me suis dit que si on arrivait à être aussi bons contre une équipe habituée à jouer le haut, on pouvait faire de grandes choses”.

Pari réussi pour Maxime Antonilli

Délocalisation en 2ème ligue inter ?

Cette promotion historique en poche, se pose maintenant la question des installations. Les terrains du Bois-de-la-Bâtie ne sont homologués que pour la 2ème ligue, même après les travaux entrepris cet été. Ce qui obligera probablement l’équipe à jouer les matchs de 2ème ligue inter dans d’autres installations. Florimont reste la solution la plus proche et la plus logique, mais tout ceci doit encore être discuté. “Honnêtement, je ne me suis pas vraiment penché sur la question avant d’être champion, reconnaît Antonilli, et encore aujourd’hui j’ai du mal à réaliser qu’on est champions. Mais je crois qu’il va falloir délocaliser nos matchs à domicile. Quoiqu’il en soit, on va quand même monter en 2ème ligue inter, et c’est le plus important”.

Seule petite ombre au tableau de cette sublime saison : la défaite en demi-finale de coupe contre Aïre, qui les empêche de réaliser le doublé. “On n’était pas loin mais bonne chance aux deux finalistes, ils le méritent aussi, leurs coachs font un excellent travail”. Et de conclure sur un clin d’oeil à son staff : “Je ne sais pas si j’ai la meilleure équipe de 2ème ligue, mais en tout cas j’ai le meilleur staff : Roland Siegrist, Valentin Schnorhk, Alex Chamberlin, Dimitri Lombardi… Les joueurs ont eu de la chance d’avoir un encadrement pareil”. Il est comme ça, Maxime Antonilli, il jette des fleurs aux autres sans s’accorder de l’importance. Mais c’est probablement lui qui illustre le mieux cette promotion : travail, humilité et discrétion. Il n’est pas juste l’entraîneur de la Une, mais tout simplement l’une des personnes les plus importantes du club.

Fin du match, le staff peut exulter : direction 2ème ligue inter

 

Photos : jlap.ch

 






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