City remporte la bataille des Libellules

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Grâce à un Valencia impérial dans les cages et faisant preuve de plus de réalisme, le FC City lance sa saison par une victoire et une position de co-leader (3-1). En face, Onex s’est montré courageux mais beaucoup trop maladroit dans le dernier geste.

Sauvé lors de la dernière journée en mai dernier, Onex se déplaçait en ouverture du championnat de 2ème ligue sur le terrain d’une équipe de City qui, elle, avait aussi décroché le maintien in extremis l’année d’avant. Vainqueurs du traditionnel Tournoi des Campagnes la semaine dernière, les Onésiens démarrent cette saison avec un nouvel entraîneur en la personne de Cyril Morisset, arrivé en remplacement d’Humberto Lopes.

Avec deux équipes habituées à jouer le bas de tableau, et qu’on annonce jouer les mêmes rôles cette saison, on s’attendait logiquement à un match fermé. Mais ce fut tout le contraire. Score final : 3-1 pour le locaux et un suspense jusqu’au bout. Et encore, cela grâce aux deux gardiens qui ont retardé l’échéance. C’est simple, Valencia du côté de City et Da Silva pour Onex ont été les deux hommes forts de la rencontre.

Un florilège de ratés

Ce sont les locaux qui ouvrent les hostilités. Après à peine 50 secondes de jeu, Sadiki reçoit le ballon dans la surface, amortit le cuir et enchaîne avec une reprise qui termine dans les bras du portier onésien. Le ton est donné. Onex répond au tac au tac. Shabani déborde sur son flanc gauche et centre à ras de terre en destination d’Almeida dans la surface. La tentative du numéro 9 est contrée dans un premier temps, mais la deuxième est la bonne. Mais c’était sans compter sur l’agilité de Valencia qui tel un félin sort le ballon en corner. Bis repetita une minute plus tard. Cette fois-ci c’est Pinizzotto sur le flanc droit qui parvient à centrer pour Almeida, mais le tir du centre-avant est bien trop central pour inquiéter Valencia. 

Onex a la possession du ballon en ce début de match. La recrue Formenti catalyse le jeu des siens en distillant des ballons à ses ailiers, alors que les locaux, eux, adoptent la bonne tactique de la contre-attaque. Et ça marche. Le latéral Coovi est absolument inarrêtable sur son flanc droit. Chacune de ses montées apportent son lot de danger. Après plusieurs tentatives, il est récompensé à la 25ème minute. Suite à un déboulé, il se retrouve face à Da Silva mais perd son duel. Sant’Anna, qui traînait dans la surface, reprend le cuir, mais sa tentative est contrée par Bagnoud. Mais de la main. Penalty. Dos Santos se charge de l’offrande et fusille Da Silva, qui avait plongé du bon côté (26′, 1-0).

Touché, mais pas abattu, Onex répond rapidement. Shabani est envoyé en profondeur sur la gauche. Au coude à coude avec Mesquita, il se retrouve à quelques mètres de Valencia. Un brin altruiste, il préfère transmettre à Aliji en meilleure position dans l’axe. Mais le nouvel attaquant des Verts vendange complètement l’action en envoyant le cuir bien au-dessus des cages. 

City tremble, mais ne flanche pas. Au contraire, après l’orage passé, les joueurs de Soilihi se procurent la dernière grosse occasion de cette première mi-temps. Sur le côté droit, Sant’Anna mystifie Mohamed (entré plus tôt pour Terrier sorti sur blessure) par un grand pont. Dans la surface, il transmet à Ajdini qui tarde à contrôler et de la pointe du pied tente de tromper Da Silva. Mais le portier onésien réalise un très bel arrêt réflexe sur sa ligne. La pause est sifflée quelques instants plus tard, sur ce score de 1-0 bien trompeur de ce qui s’est réellement passé sur le terrain.

Le remuant Coovi taclé par Beausoleil

Un autogoal malchanceux

C’est un scénario totalement inversé que proposent les 22 acteurs du retour des vestiaires. Ce sont en effet les locaux qui entament la seconde période avec plus de poigne. Par bien trois fois, Adjini va tenter d’inquiéter Da Silva, mais ses tentatives sont soit vendangées, soit manquent de précision. Onex est attentiste. Sans oublier que la fatigue commence à se faire ressentir chez les Verts. Les bons effets du Tournoi des Campagnes diront les puristes. Dans tous les cas, Onex joue la carte de la contre-attaque. Et ça marche une nouvelle fois. Sur une des rares incursions dans le camp adverse, Almeida s’engouffre dans la surface adverse. Mesquita fait preuve de trop d’autorité et bouscule l’attaquant onesien. Penalty encore. C’est le spécialiste maison Shabani qui s’en charge. Valencia est pris à contre-pied et doit s’incliner à l’heure de jeu (60′, 1-1).

Galvanisé par l’égalisation, Onex se projette dans le camp adverse. On commence à revoir du beau football. Aliji libère Almeida d’une magnifique talonnade dans la surface, mais le numéro 9 subit la très belle sortie de Valencia. Quelques instants plus tard, c’est Aliji qui se montre une nouvelle fois maladroit devant les buts en ne parvenant pas à cadrer sa tête. On assiste à un vrai temps fort pour les joueurs de Morisset. À un quart d’heure du terme, Shabani bute lui aussi face au gigantesque Valencia, sur une tentative à ras de terre en bonne position.

Trop, c’est trop. Onex n’a pas réussi à passer l’épaule. On se dit alors qu’on se dirige tout droit vers un match nul équitable. Mais quelques fois, le destin est cruel. À cinq minutes du terme, suite à un corner pour City, le défenseur Sordillo propulse le ballon dans ses cages (86, 2-1). Moins beau que celui de Koulibaly contre la Juve, mais presque aussi cruel.

Cette fois-ci, les visiteurs sont abattus. Malgré tout, ils se lancent à l’abordage, laissant d’immenses espaces derrière. Une aubaine pour Coovi qui continue ses déboulés même en fin de match. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux que City va mettre le point final à la rencontre. Parti pour aller marquer face à Da Silva, le numéro 2 va servir Moaremi qui inscrit le plus simple des buts (94′, 3-1).

Valencia et ses innombrables arrêts réflexes

« Je ne suis pas satisfait du niveau de jeu affiché aujourd’hui »

Coup dur pour Onex, qui malgré un match combatif et sérieux, commence sa saison par une défaite. « On a beaucoup trop raté, analysait le milieu de terrain onésien Shabani. On était présents dans les duels, mieux organisés même, mais il nous a manqué le dernier geste. Le match nul aurait été équitable ». Les Verts, qui s’étaient sauvés in extremis l’an passé, vont devoir vite répondre pour ne pas revoir les spectres de la relégation. Et cela passe par la réception de Meyrin II la semaine prochaine.

De son côté, Jean Yves Soilihi avait plutôt le sourire pour le résultat, mais pas sur la prestation. « Cela s’est joué sur des détails. Les deux équipes ont eu énormément d’occasions. Nous avons eu la chance de concrétiser les nôtres. Au niveau du jeu, il est clair que je ne suis pas satisfait de ce que j’ai vu. J’espère qu’on fera mieux au niveau de la possession et l’engagement ». City se déplacera sur le périlleux terrain de Grand-Saconnex mardi 10 septembre.

 

FC CITY – FC ONEX  3-1 (1-0)
Stade des Libellules

Buts : 26’ Dos Santos (P) 1-0, 60’ Shabani (P) 1-1, 86’ Sordillo (CSC) 2-1, 94’ Moaremi 3-1

City (4-4-2) : E. Valencia © – Coovi, Mesquita, Rasolondraibe, Rmiza – Sadiki (80’ Alves), Moaremi, Dos Santos (88’ Haliti), C. Mbimbo (71’ J. Mbimbo) – Ajdini  (54’ Cristaldo), Sant’Anna (74’ J. Valencia)
Entraineur : Jean Yves Soilihi

Onex (4-4-2) : Da Silva – Palma, Terrier (13’ Mohamed), Bagnoud ©, C. Sordillo – Pinizzotto (65’ Mendes), Loup Beausoleil, Formenti (55’ Léo Beausoleil), Shabani (85’ Parigini) – Aliji (75’ P. Sordillo), Almeida.
Entraineur : Cyril Morisset

Avertissements : Dos Santos, Valencia (City) ; C. Sordillo, Léo Beausoleil (Onex)

 

Photos : IV Sport







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