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La folie Poliez-Pittet – Épisode 1

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Première partie de notre trilogie d’articles consacrées aux histoires complètement extraordinaires de ce club du Gros-de-Vaud, le FC Poliez-Pittet.

Nous allons parler aujourd’hui d’une catégorie de football à part : celui où le crépitement des crampons en fer de nos toutes nouvelles Kaiser 5 peut se faire entendre sur plusieurs centaines de mètres, le temps du trajet entre les vestiaires de la salle polyvalente du village et le stade municipal. Celui pour lequel tous ceux qui y ont joué ont une anecdote sur un coéquipier qui aurait loupé l’heure du rendez-vous parce qu’il s’est endormi devant Téléfoot. Celui aussi des théories à la Magnin, des troisièmes mi-temps qui nécessitent plus de récupération que le match en lui-même, des rivalités de clochers pour lesquelles la mauvaise foi est de mise… mais surtout celui qui est capable de générer chez ses acteurs des émotions dignes d’une finale de Coupe du Monde. Bref, tout simplement le foot qu’on aime : le foot des talus !

Ce foot-là regorge d’anecdotes extraordinaires, de personnages et de bénévoles hors normes et d’histoires mythiques à raconter. Et s’il y en a une (parmi tant d’autres) qui mérite qu’on s’y attarde, c’est bien celle du FC Poliez-Pittet. Plus précisément, une partie de son histoire liée à l’un de ses personnages emblématiques : Christian Carrard. Alors, lace bien tes Copa Mundial, cette première partie de notre coup de loupe sur le « Poyé » du CC du Gros-de-Vaud pourrait bien t’ébahir.

Un club pas comme les autres.

Premier pas en tant que joueur

Cet homme que tout le monde connaît sous le surnom de “Chiche” (certainement qu’après avoir lu cet article vous aurez une idée sur les raisons de ce surnom…), comme beaucoup d’autres enfants, a fait ses débuts au club du village très jeune. Après s’en être allé du côté du Lausanne-Sport pour s’aguerrir, le fils de Gilbert Carrard (qui n’était alors rien de plus que président du club, entraîneur de l’équipe et joueur !) revient à son premier amour avec la première équipe et jouer donc avec… son père ! À ce moment, 26 ans séparent le paternel du fiston. Durant les deux saisons entre 2000 et 2002, le FCPP atteint les finales de 3e ligue avec deux échecs à la clé. Ces saisons voient Poliez se présenter à plusieurs reprises avec pas moins de six “Carrard” sur la pelouse simultanément.

Vous l’aurez compris, le club aux couleurs bleues et blanches était et demeure encore un vrai club villageois (parfois familial) aux valeurs communes. Mais les anecdotes les plus folles qu’on vous a promises dans cette série démarrent réellement à l’été 2021, été du retour au club de “Chiche”, cette fois-ci en tant qu’entraîneur de la Une. 

Christian Carrard.

Sans l’avoir vu, on ne peut pas y croire

A ce moment-là, Poliez est un peu dans le creux de la vague que connaît forcément épisodiquement chaque club. Mais une nouvelle insufflation arrive au sein du FCPP au travers du comité et de ce qui va devenir une fabuleuse et complètement folle bande de potes.

Sous l’égide de Christian Carrard, cette quinzaine de « gros malades », dixit leur entraîneur, est arrivée dans une équipe décimée par la saison précédente. La mayonnaise a pris rapidement et tout le monde a fini par « se retrouver dans le même trip », nous explique “Chiche”. Cela va mener le club à disputer un match amical entre la Une et la Deux tout simplement… à la Tuilière (projet initié lors de leur repas de soutien entre dirigeants des deux clubs après quelques bouteilles de Chasselas consommées). Avec en bonus, diffusé sur l’écran géant du stade durant la mi-temps, CC en direct de Dubaï.

Tout cela vous paraît déjà insolite… ? On vous garantit que vous n’avez encore rien vu (ou lu).

Le goupil à bière de la Une

Une des nombreuses choses initiées par cette « bande de fous » du Gros-de-Vaud a été d’acheter et de « brander » sous les couleurs du club leur propre goupil. Une sorte de petit véhicule qui se veut, usuellement, utilitaire et utilisé de manière professionnelle. Son usage initial a été quelque peu modifié par ces « fous ».

En effet, après s’être faits mettre dehors de quelques buvettes consécutivement en écrasant tous leurs adversaires lors de la troisième mi-temps, l’équipe a dû trouver un moyen de rebondir pour ne pas être contrainte de rentrer chacun chez soi et de ronfler devant Sport Dimanche prématurément. Ils ont alors installé leur propre tireuse à bière dans leur fameux goupil qui les accompagne désormais pour la plupart de leurs déplacements. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit-on. Voyez plutôt par vous-mêmes.

Les deux épisodes suivants vont te faire passer un match de 4e ligue durant lequel tu n’aurais pas pu constater le fameux « contrôle de flics » (ndlr: pour les débutants en foot des talus : « geste technique caractéristique du football de ce niveau qui désigne une prise de balle un peu longue qui échappe au joueur ») pour un événement des plus banals. À suivre…

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