Le FC Kosova a remporté trois de ses quatre derniers matchs, le dernier en date mercredi soir contre Champel (3-1). L’entraîneur Blerian Sherifi évoque cette montée en puissance.
Il y a quelques semaines, au coup d’envoi de la saison 2025-26, l’entraîneur du FC Kosova Blerian Sherifi ne se cachait pas : “Avec une équipe comme ça, qui ne voudrait pas monter?”, nous avait-il glissé. Néanmoins, le début de championnat a été laborieux pour les Kosovares qui, après six journées (7 points), étaient plus proche de la dernière place (Interstar, 1 point) que de la première (Vernier II, 15 points). La dynamique commence cependant à s’inverser, puisque les pensionnaires de Frontenex ont remporté 3 de leurs 4 dernières rencontres.
Le FC Kosova s’est replacé dans la première moitié du tableau.
Proxifoot : Blerian, vous sortez d’une victoire 3-1 face au FC Champel, dans une rencontre avancée de la J10. Quel match ça a été ?
Blerian Sherifi, entraîneur du FC Kosova : “On a marqué rapidement, et on a eu plusieurs occasions pour se mettre à l’abri, sans parvenir à le faire. C’est un peu ce qui nous fait défaut en ce début de saison. On leur a aussi donné la chance de se montrer dangereux. En deuxième mi-temps, on a gardé un peu plus le ballon et ça s’est mieux passé. C’est d’ailleurs l’une des premières fois de la saison où on réussit à faire une bonne deuxième mi-temps. Généralement, on baisse en intensité autour de l’heure de jeu. On a poussé et les changements ont été bénéfiques. Le seul petit bémol, c’est le but qu’on se prend à la fin. On s’est fait avoir sur une transition”.
À 2-0, le FC Champel a manqué un pénalty.
C’est votre 3ème succès lors des 4 dernières journées. Alors qu’il n’y en avait eu que 2 lors des 6 premières. Comment expliques-tu cette amélioration au niveau des résultats ?
“Ça commence à prendre forme. Les gars sont en confiance, l’équipe se sent bien. Le groupe commence à se former, aussi. La plupart des mecs ne se connaissaient pas à l’aube de la saison. Je suis très satisfait à ce niveau-là. Sur notre début de saison, on a pas mal de regrets. Les détails font qu’il nous manque 3-4 points qu’on aurait pu à mon sens obtenir. Il faut aussi dire que, depuis le match contre Charmilles (J7, victoire 1-4, ndlr), on a trouvé un onze plus ou moins stable. Il y a eu quelques changements lors des derniers matchs, mais beaucoup moins qu’avant. On est aussi très content de l’apport des joueurs qui entrent en cours de match. Tout le monde est concerné et se bat à l’entraînement pour gagner sa place. Même les joueurs qui ont un certain statut acceptent leur rôle s’ils ne commencent pas”.
Le Onze titulaire aligné mercredi 22 octobre contre Champel.
À quel niveau est-ce que ton équipe peut encore s’améliorer pour augmenter son degré de compétitivité ?
“Premièrement, pour qu’on puisse passer un cap, il ne faut pas s’enflammer. Il nous reste un grand bout de chemin à faire. Il faut qu’on soit encore plus connecté entre nous, et surtout qu’on soit plus tueur devant les buts. Ça doit commencer à l’entraînement, déjà. Si on parviendra à le faire, je pense qu’on passera un cap. Derrière, nous avons à mon sens l’une des trois meilleures défenses du championnat. Mais il faut là aussi que les joueurs soient encore plus connectés entre eux pour qu’on puisse grandir. Je pense à ce propos que la défaite contre Onex (2-5) nous en a fait prendre conscience. Elle nous a fait comprendre qu’on devait être encore plus rigoureux”.
Même si vous avez joué un match en plus, qu’est-ce que ça fait de se voir à seulement quatre points de la tête ?
“C’est là que nous voulons être. J’ai une équipe de compétiteurs. Si on regarde notre début de saison, on a quand même réussit à battre Grand-Sac II et Charmilles, qui sont dans le top-4. Et puis, je me répète, mais on a aussi perdu des points sur des matchs où il y a des regrets à avoir. Mais à la fin, je pense que c’est surtout un apprentissage. Et je vois que l’équipe a grandi depuis”.
Avant la trêve, il vous reste un déplacement à PLO, puis la réception de Meyrin II, et enfin un déplacement à la Bâtie. Est-ce qu’il y a un total de points que tu vises pour te dire : “En 2026, on peut avoir quelque chose à jouer” ?
“Aujourd’hui, avec la confiance qu’on a, on veut faire 9/9. On sait très bien que le déplacement à PLO sera très compliqué. Ils mettent des gros scores à la maison. Meyrin, on sait que c’est une équipe qui va se donner les moyens de faire un résultat, une équipe qui court beaucoup. Et contre le CS Italien, à la Bâtie, on verra bien. Ça dépendra aussi des résultats qu’on aura fait sur les deux matchs précédents. Dans tous les cas, on jouera ces trois matchs pour les gagner, pas pour viser le match nul”.
Les quatre matchs que Kosova a encore à jouer en 2025.
Photo de couverture : FC Kosova
