Le CS Chênois, qui avait récolté 3 points lors des 5 premières journées, en a récolté 13 lors des 5 suivantes. L’entraîneur David Joye explique ce regain de forme.
Le début de saison manqué – sur le plan comptable – du CS Chênois semble bien loin. Le 5 septembre dernier, les pensionnaires des Trois-Chêne s’inclinaient face aux M-21 de Sion (1-2), enchaînant ainsi un cinquième matchs sans victoire. Un peu plus d’un mois plus tard, Chênois a largement redressé la barre, en remportant quatre des cinq matchs suivants et en recollant ainsi au du wagon de tête. De quoi ravir l’entraîneur David Joye, qui n’avait jamais montré de signes de panique.
Proxifoot : Vous aviez récolté 3 points lors des cinq premières journées. Puis, vous en avez obtenu 13 lors des cinq suivantes. Comment expliques-tu cette différence ?
David Joye : On est resté focus sur notre travail et tranquille, tout simplement. Je suis au club depuis longtemps. Les gens me laissent bosser et me font confiance. On n’a pas fait de réunion de crise ou quoi que ce soit. Lors des premiers matchs, nous n’avions pas les résultats escomptés, mais les contenus étaient positifs. On ne partait pas d’une page blanche. De plus, si l’on regarde aujourd’hui où sont les équipes que nous avons affronté en début de saison, Naters (3ème) et Monthey (1er) par exemple, ça permet de mettre en perspective les résultats qu’on a pu avoir. Lorsque tu restes focus, que tu as une équipe avec des bons joueurs et que tu es sérieux, au bout d’un moment, les résultats arrivent.
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En regardant votre série en cours, on remarque que vous avez été très solide (3 buts encaissés en 5 matchs, 3 blanchissages), mais aussi que vos leaders offensifs ont commencé à trouver leurs marques. Qu’est-ce qui a le plus pesé pour redresser la barre ?
Ce sont deux vertus que nous avions déjà la saison passée, et qu’on a eu de la peine à retrouver. On a travaillé dessus à l’entraînement, pour laisser revenir les choses. Parfois, il faut un peu plus de temps. Il fallait qu’on se remette dedans. La saison dernière, on a vécu un ascenseur émotionnel où on a tout perdu sur la fin. Il a fallu relancer la machine, digérer, et repartir dans le calme. Ce n’était pas une question d’envie ou de motivation. À présent, l’équipe est plus sereine, tranquille, mais rien n’est fait.
Vous perdiez 0-2 contre La Sarraz, et vous avez pris un point (2-2). Vous perdiez 0-1 contre Saint-Prex, et vous avez gagné 2-1. Qu’est-ce que cela dit de ton équipe ?
Ça prouve que les gars ne lâchent pas. On est une équipe chiante à jouer. On ne lâche rien. On a du caractère, des valeurs. Même quand on est malmené, on croche, on tient. Ça montre qu’il y a du caractère. Je n’ai pas un match où je peux dire que l’équipe a lâché. En tant que staff, on essaye aussi d’être réactif au niveau du coaching pour changer les choses et on a parfois réussi à inverser la tendance avec certains choix en cours de match.
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Après 5 journées, tu disais à notre micro que vous aimeriez jouer le haut de tableau, mais que ça allait peut-être aussi être une saison plus difficile. Est-ce que ton point de vue a changé maintenant que tout va mieux au niveau des résultats ?
Non, non. C’est encore un championnat qui se dessine à l’heure actuelle. J’ai de la peine à entrevoir des tendances. Tout le monde peut battre tout le monde. Je ne saurais pas encore dire quelles sont les équipes qui joueront le haut. Il y a des résultats, tous les week-end, qui m’intriguent. Nous, on a toujours la même ambition de jouer le haut. On ne s’occupe pas trop des autres et on avance. On ne regarde pas trop le classement pour l’instant.
L’interview de David Joye après la défaite contre Sion M-21 de la J5 :
Il vous reste 5 matchs de championnat avant la trêve : Prishtina, Portalban, Coffrane, Echallens et Meyrin. Combien de points faudra-t-il faire pour pouvoir être ambitieux en 2026 ?
J’en sais rien (rires). Le plus possible. Ce sont toutes des équipes qui vont être difficiles à jouer. Je ne fais pas de pronostics par rapport à ça. L’idée, c’est de faire un maximum de points jusqu’à la pause et ensuite, si jamais, ajuster ce qu’il y a à ajuster à la trêve. On aimerait néanmoins ne pas trop avoir à changer l’effectif cette hiver et garder une continuité.
Photo de couverture : Giuseppe Velletri / @giuseppe.vlltr