La 2ème ligue inter à l’heure du bilan

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La saison 2008/2009 a apporté son lot de surprises et de rebondissements. Les cinq équipes genevoises ont marqué la saison de leur empreinte… dans le bon et le mauvais sens du terme.

A peine le championnat est-il terminé que clubs se tournent vers la saison prochaine. Dans un nuage de rumeurs de transferts, Proxifoot revient sur la saison écoulée et dresse un bilan de chaque équipe genevoise impliquée en 2ème ligue inter (les transferts viendront, c’est promis…).

Grand-Lancy, club comblé

Le bilan ne peut être que positif pour Grand-Lancy, champion et promu en 1ère ligue. Derrière ce titre, un travail de longue haleine qui aura fini par être récompensé trois ans après une relégation en 2ème ligue interrégionale. A l’heure du bilan, il s’agit de reconnaître les qualités d’un club sain et compétitif. Sinon comment expliquer la promotion de la deuxième équipe en 2ème ligue et les bonnes performances des juniors ?

Aux commandes de la première équipe depuis trois saisons, Bruno Codeas aura finalement réussi à ramener le club de Marignac en 1ère ligue. Et pourtant, les lancéens ne partaient pas favoris en début de saison face aux contingents galactiques (cantonalement parlant) de Racing ou Signal Bernex.


Robert De Almeida, auteur de 5 buts cette saison

L’équilibre pourrait bien être le maître mot du succès de Grand-Lancy. L’amalgame entre des joueurs chevronnés et de jeunes pousses pétries de qualité est décidemment la clé d’une saison pleinement réussie. Derrière Dimic, leader exceptionnel, ou le solide Glavas, les jeunes joueurs ont ainsi pu s’exprimer librement et porter l’équipe vers le sommet. Ajoutez un buteur tel que Kuzmanovic (16 buts) à la finition de ce collectif bien rodé et vous obtenez une équipe qui domine un championnat.

Mais Grand-Lancy a-t-il vraiment dominé le championnat ou simplement profité des contre-performances de ses adversaires directs ?  S’il est vrai que les Lancéens ont réalisé une saison exceptionnelle, il faut également noter l’incroyable dégringolade de Racing et le premier tour raté de Bernex. Mais au final, quoi que les détracteurs puissent dire, Grand-Lancy aura mérité son titre grâce à son collectif et à sa stabilité, et à l’heure du bilan, il n’y a que cela qui compte.

Du côté des statistiques, Grand-Lancy affiche la meilleure défense avec seulement 24 buts encaissés, soit 14 de moins que son dauphin le FC Montreux-Sports. En revanche, le champion n’est que 8ème au classement du nombre de buts marqués. A titre indicatif, le FC Bex, 9ème du classement, a inscrit plus de buts que le champion, c’est donc dans ce compartiment que Bruno Codeas devra orienter son travail pour préparer la future équipe de 1ère ligue.

Bernex irrégulier

Sans doute le meilleur contingent de la catégorie, Bernex termine la saison à la quatrième place, avec 6 points de retard sur Grand-Lancy. L’objectif avoué étant la montée en première ligue, il y a de quoi être déçu pour le club du président Ortiz. Deux mauvaises passes expliquent le classement en dessous  des attentes des jaunes et noirs.

Signal Bernex est avant tout passé à côté de son début de championnat. A titre indicatif, il a fallu attendre la cinquième journée pour assister à une victoire des jaune et noir (4 -0 face à Rarogne). Avant cela, plusieurs contre-performances dont une humiliante défaite 6 à 0 face à Racing. Dans ce marasme automnal, l’entraîneur Eric Severac sera amené à quitter le navire et laisser sa place à Humberto Lopes, qui prendra provisoirement les reines de l’équipe pour la remettre en selle (11 points lors des 5 derniers matchs de l’année 2008).

L’année 2009 reprendra avec un nouvel entraîneur, Piero Bobbio, et une stabilité défensive retrouvée. Les victoires s’enchaînent et la remontée au classement est en marche, à tel point que Bernex devient le favori  pour le titre aux yeux de nombreux observateurs. Le mois de mai viendra alors interrompre la dynamique positive. Avec une défaite à domicile face à Stade Lausanne et une autre à Monthey, Bernex laisse passer sa chance. Puis Neuchâtel Xamax M21 vient arracher un match nul inespéré sur le coteau et définitivement annihiler tout espoir de titre. Au terme d’une saison aux mille rebondissements, le manque de constance aura finalement eu raison des ambitions de Signal Bernex.


Piero Bobbio sera encore l’entraîneur de Signal Bernex la saison prochaine

La note positive provient sans aucun doute du deuxième tour réalisé par Signal Bernex. En ce sens, l’arrivée de Piero Bobbio aux commandes de l’équipe a hautement contribué à mieux exploiter les ressources d’un contingent bien étoffé. En revanche, pour l’un des plus gros budgets de 2ème ligue inter, la 4ème place demeure un affront qu’il faudra laver dès la saison prochaine.

Quel avenir pour Racing?

Le 17 octobre 2008, alors que Racing venait de dominer Grand-Lancy, le président Chagna affirmait: “La montée en première ligue est notre ambition, c’est logique et nous ne le cachons pas”. Ne l’oublions pas, Racing a largement dominé la première moitié de championnat (33 points à la mi-saison, 40 buts marqués, 20 encaissés). Puis le néant. Comment une équipe peut-elle s’écrouler de la sorte?  A n’en pas douter, des événements extra-footballistiques sont venus perturber un équilibre qui n’aura finalement jamais été consolidé. La blessure du gardien Lefevre ainsi qu’un contingent restreint sur le plan quantitatif auront affaibli Racing, dont la deuxième moitié de championnat aura été un long chemin de croix.


Ender Günlü, milieu de terrain de Racing

Racing, au deuxième tour, c’est 10 points mais surtout 38 buts encaissés. En 13 matchs, cela donne une moyenne proche des 3 buts. Trop, beaucoup trop. Le premier tour aura tout de même permis de terminer le championnat dans le peloton de tête, à la 5ème place

Aux regrets du passé se substituent désormais les questionnements quant à l’avenir. Comment reconstruire? Avec qui? L’exemple de Racing n’est pas le premier dans notre Canton, il démontre qu’une équipe se construit avec du temps, un club, des structures et que l’ambition nécessite réflexion, au risque de se brûler les ailes.

Un Perly des extrêmes

Avec 15 points en 5 matchs lors cinq premières journées de championnat, Perly en a surpris plus d’un en automne. Puis la dynamique s’est inversée pour laisser place à une équipe en mal de points, jamais tout-à-fait libérée de la crainte de la barre de relégation.


Alexandre Favre, milieu défensif du FC Perly-Certoux

Malgré tout, les protégés de Gabor Pavoni ont constamment fait preuve de caractère et de volonté. Sinon comment expliquer les nombreux points sauvés dans les dernières minutes? Autre marque de la détermination du groupe, la fin de championnat. Alors que la barre s’approchait dangereusement, les Perlysiens ont réalisé 7 points lors des 3 dernières rencontres pour terminer à une 10ème place et atteindre un confortable maintien. Parmi les difficultés qui auront émaillé la saison de Perly, notons l’absence de buteur. Falcy a réalisé 6 buts, mais il a quitté le groupe suite à certains différends avec le club.

Gabor Pavoni a été confirmé à son poste pour la saison prochaine.  Alors que les rumeurs de transfert continuent d’enfler autour du Stade municipal de Perly, il s’agira de porter une attention particulière aux jeunes joueurs issus de la deuxième équipe (Palma, Lopes, Coco,…) dont les performances de fin de saison ont démontré le talent et la capacité de jouer dans cette catégorie de jeu.

Plan-les-Ouates, difficile apprentissage

Retour en deuxième ligue régionale pour Plan-les-Ouates. Au terme d’une saison sans jamais ne voir le dessus de la barre, les pensionnaires des Cherpines terminent à la 13ème et avant-dernière place du classement. Avec un nouvel entraîneur et une équipe à reconstruire, il est vrai que Plan-les-Ouates ne partait pas avec les faveurs du pronostic, tant les inconnues étaient nombreuses.

Au fil de la saison, Plan-les-Ouates aura tout de même montré des progrès intéressants et quelques  performances encourageantes. Notamment face à Grand-Lancy qui viendra à bout des hommes d’Angel Bua uniquement dans les arrêts de jeu, aussi bien au match aller qu’au match retour. Certains joueurs auront également eu l’occasion de se montrer, comme le jeune Bruno Rodriguez (18 ans), attaquant rapide et auteur de quelques très bonnes prestations.

Au final, l’inexpérience aura eu raison de Plan-les-Ouates qui aura raté le coche lors des matchs décisifs face aux mal classés. Alors qu’il était vital de faire des points et que la fin de saison approchait, la défaite de Massongex et le nul face à Savièse sont venus sonner le glas des espoirs de maintien.


Leal, rapide gaucher de PLO

Désormais, il s’agira pour Plan-les-Ouates de préparer l’avenir avec attention et de se sortir de cette dynamique négative car, on le sait, la saison suivant une relégation est souvent difficile.

Classement final

2e ligue interrégionale – Groupe 1
1. FC Grand-Lancy 26 16 5 5 47  : 24 53
2. FC Montreux-Sports 26 16 4 6 61  : 38 52
3. US Terre Sainte 26 13 7 6 53  : 27 46
4. Signal FC Bernex-Confignon 26 13 7 6 50  : 29 46
5. Racing Club GE 26 13 4 9 59  : 58 43
6. FC Stade-Lausanne-Ouchy 26 12 6 8 51  : 37 42
7. Neuchâtel Xamax FC M-21 26 11 8 7 60  : 33 41
8. FC Monthey 26 11 6 9 39  : 34 39
9. FC Bex 26 11 4 11 49  : 49 37
10. FC Perly-Certoux 26 9 7 10 36  : 39 34
11. FC Massongex 26 8 6 12 41  : 60 30
12. FC Raron 26 5 6 15 33  : 63 21
13. FC Plan-les-Ouates 26 3 7 16 38  : 68 16
14. FC Savièse 26 0 5 21 15  : 73 5

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