Vernier remporte une bataille

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Jouée sur le toujours compliqué terrain rouge de Frontenex, cette rencontre au sommet s’est traduite par une bataille très musclée que Vernier remporte sur le score de 1-2 face à UGS II.

« C’était du football de rue » : ainsi nous décrivait l’entraîneur verniolan Claudio Morelli sa victoire à Frontenex. Avec une pelouse du terrain A de Frontenex apparemment en bon état mais préservée pour Racing-Meyrin II (deuxième ligue) de l’après-midi, ce choc au sommet du groupe 1 de troisième ligue a dû se jouer sur le terrain… rouge d’à côté. Ceux qui ont déjà eu la « chance » d’évoluer sur ce terrain rouge de Frontenex peuvent témoigner de la difficulté à poser le ballon et proposer ne serait-ce qu’une once de football.

Le match a, logiquement, été décevant (comme l’aurait été un Barça-Arsenal sur un même terrain), mais les joueurs ont mis du leur au niveau de l’impact physique et de l’intensité pour en faire une partie intéressante à regarder malgré tout.

Pas de jeu et excès de dureté

Contacts musclés, insultes, coups de coudes : à défaut de pouvoir fouler une pelouse verte, les 22 acteurs ont enfilé le bleu de travail pour entamer leur bataille sur le rouge. Les duels se sont multipliés en nombre et en intensité et le ballon passera plus de temps en l’air qu’au sol.

L’engagement a été tel que certains joueurs frôlaient les limites du fair-play, profitant des corners ou des coups francs pour mettre un coup à un adversaire dans le dos de l’arbitre…

Vernier marque, UGS touche du bois

C’est sur un coup de magie que viendra l’ouverture du score pour les visiteurs aux alentours de la 20ème minute de jeu : l’attaquant verniolan Stalder décroche une reprise de volée croisée depuis le coin de la surface de réparation qui se loge dans la lucarne de Van der Laan. Mis à part ce bijou, les autres occasions de la rencontre viendront sur des coups de pied arrêtés ou des longs ballons anodins.
Les Ugéistes, une fois menés au score, on réagi avec malchance. En effet, les « Violet » toucheront du bois trois fois, notamment sur une violente volée de Krebs et un coup franc en puissance de Demba, qui s’écrasent sur les montants.
Finalement, au tout dernier soupir de cette première période, les joueurs de Jean-Yves Soilihi et Pino Mugnaio vont égaliser grâce à un… autogoal. Sur une longue balle anodine, une mauvaise communication entre le gardien de Vernier Teti et son défenseur Bolla se conclut par une déviation de ce dernier qui se loge au fond de ses propres filets.
L’expérience passe l’épaule
Lors d’une rencontre équilibrée au niveau physique, ce sont des petits détails qui vont faire la différence. Notamment lorsque Di Dio, plus malin que ses jeunes marqueurs, est à la réception d’un coup franc et place une tête qui finit au fond des filets, le ballon ayant passé devant plusieurs jambes.
 
Les pousses ugéistes vont aussi l’avoir leur occasion, mais Torjman rate incroyablement devant Teti en fin de match. L’attaquant ugéiste ne s’attendait probablement pas à l’intervention ratée du défenseur Bolla (qui n’était décidemment pas dans un bon jour) et croise trop son tir alors qu’il s’était retrouvé seul devant le portier verniolan. Dommage, car l’entraîneur venait de dire à son joker fraîchement rentré : « Tu vas en avoir une !». Il l’a eue : essayé, pas pu… Voilà le genre de détail qui décide un match.
Quoiqu’il en soit, c’est Vernier qui sort vivant de ce duel qui n’aura pas plu aux puristes mais qui permet aux hommes de Morelli de se hisser seuls en tête du classement. Au vu des conditions de jeu et de l’importance du choc (les deux équipes avaient tout gagné jusqu’à présent), on peut dire que Vernier a remporté une bataille très importante face à un adversaire direct.
Au moment de l’analyse, les deux entraîneurs soulignaient bien entendu les conditions difficiles de la rencontre. L’un des mentors ugéistes, Jean-Yves Soilihi, mettait l’accent sur l’agressivité : « Mes joueurs ne se sont pas fait marcher dessus. Ce sont des gamins et ils ont réussi, à l’impact, à bouger des adversaires plus expérimentés qu’eux. Mais Vernier avait ce petit truc en plus qui fait qu’eux marquent et pas nous car, en deuxième mi-temps, nous avons eu plus d’occasions ».

Quand à Claudio Morelli, il ne retient que les trois points, unique objectif lorsqu’on joue sur un terrain pareil : « Il y avait de bons joueurs de part et d’autre mais qui n’ont pas pu être exploités à cause du terrain. La manière aujourd’hui n’était pas importante, ce qu’il fallait c’était être fort dans la tête, avoir de la personnalité et être solidaire, c’est ce qu’on a montré. Au niveau du football, de meilleurs jours (ou terrains) viendront ! ».

 

FC UGS II – FC VERNIER 1-2 (1-1)
Stade de Frontenex (rouge), environ 40 spectateurs

Arbitre : Kamel Belarbi

Buts : 22’ Stalder 0-1, 45’ Bolla (CSC) 1-1, 74’ Di Dio 1-2

UGS II : Van der Laan ; Croce (70’ Torjman), Amigo, Milioto, Bauer © ; Demba, Belabbas, Luisoni, Krebs (60’ Werren) ; Cerimi (84’ Fazzari), Fertikh.
Entraîneurs : Jean-Yves Soilihi et Pino Mugnaio

Vernier : Teti ; Di Dio, Bell ©, Bolla, Gorgone ; Pose (75’ De Aguiar), Tchibozo, Constantino (57’ Pais), Fellah ; Delattre, Stalder (57’ Bebyak).
Entraîneur : Claudio Morelli

Photos : Despondos Sporting Shoots

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