La 1ère ligue à l’heure du bilan

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Alors qu’un match du deuxième tour hivernal a d’ores et déjà été joué, les équipes genevoises font très fort dans ce championnat largement dominé par Meyrin. Mais le système de finales pour la promotion rend tout pronostic impossible.

Si Genève ne joue pas un rôle prépondérant au sein du football suisse de tout haut niveau, les choses sont bien différentes en 1ère ligue où le potentiel cantonal s’exprime, pour l’heure, de manière positive. Dans les sommets du classement, Meyrin et Carouge semblent intouchables. Plus bas,  Chênois, Grand-Lancy et UGS ont connu des parcours en dent de scie mais demeurent des valeurs sûres de la catégorie. Tour d’horizon, équipe par équipe.
Meyrin en rouleau compresseur
Avec 38 points, Meyrin a largement dominé ce premier tour. L’excellent parcours réalisé tient avant tout de la richesse de l’effectif meyrinois. Offensivement, Kamal Boughanem s’est illustré en inscrivant 7 buts. Au milieu de terrain, l’expérience de Luis Moës (32 ans) et Samir Boughanem (35 ans) offre une stabilité appréciée par Hervé Musquère. Finalement, même la longue absence (7 semaines) de Da Costa au centre de la défense n’aura pas conditionné le rendement des « jaune et noir » qui, avec l’arrivée de Ratta à l’inter-saison, ont nettement renforcé leur secteur défensif. Finalement, le gardien Bojan Grujicic a dissipé les doutes en réalisant une excellente fin de premier tour et des parades décisives, notamment dans le derby face à Chênois ou à Naters.

Tsimba félicité par ses coéquipiers lors de la victoire 3-0 face à Etoile Carouge

Quelques avertissements ont toutefois rappelé aux Meyrinois que le chemin peut être semé d’embuches. On pense notamment aux défaites face à UGS (3-1) ou à cette étrange « casquette » infligée par Fribourg (5-0). Quoi qu’il en soit, tout pronostic quant à une éventuelle accession à la Challenge League s’avère délicat, étant donné le sempiternel et toujours aussi ridicule système de finales pour la promotion.
Etoile Carouge en embuscade
Les chiffres sont éloquents. Sur les 33 buts marqués par les Stelliens lors de ce premier tour (auquel on ajoute une journée de championnat), 23 sont l’œuvre du duo Pacarizi-Linares. Impressionnant. 13 pour le premier, 10 pour le second. Les deux rapides attaquants ont donc joué le rôle de locomotive pour une formation carougeoise qui a pourtant mis quelques semaines avant de trouver son rythme de croisière. Ainsi, il a fallu attendre la troisième journée de championnat pour assister à la première victoire des hommes de Thierry Cotting. Avant ceci, un nul, une défaite et  une élimination cinglante de la Coupe de Suisse aux Trois-Chêne alors qu’ils menaient 2 à 0 à la mi-temps.
Finalement, cette formation avait simplement besoin de temps. Aujourd’hui, Carouge est la deuxième meilleure défense du championnat (17 buts encaissés, Malley en a pris 15 seulement). Bien que grand connaisseur de la maison, Thierry Cotting a logiquement mis quelques semaines pour mettre en place son système. Ses leaders, eux-aussi, ont eu besoin de leur temps d’adaptation. Mais les Stelliens ont rapidement retrouvé leur statut de grosse cylindrée à l’image de Sébastien Roth, décisif à plusieurs reprises dans les buts.

Koum, meilleur buteur d’UGS, au duel avec Miéville, pillier de la défense carougeoise

A n’en pas douter, les Carougeois seront présents dans la lutte pour l’accession aux finales… en espérant pouvoir briser la malédiction qui les poursuit depuis de trop longues années.
Chênois, un potentiel à exploiter
Si l’on se fie aux souhaits exprimés par le président Michel Gigantino avant le début de la saison, la sixième place de Chênois à l’arrivée de la trêve est satisfaisante. En revanche, un tour d’horizon de l’effectif peut laisser les observateurs perplexes tant le potentiel offensif du contingent semble élevé. Chentouf, Piccoli, Damm, Errasti, Baruxakis, Yoksuzoglu représentent certainement une armada capable de produire mieux qu’une sixième place.

Sebahattin Yoksuzoglu, lors du match nul face à Meyrin (2-2)

« Ce qu’il nous manque, c’est la cohésion de groupe, donc du mental.  Les joueurs ont de grandes qualités individuelles et sont souvent intrinsèquement supérieurs aux adversaires. En revanche, on peine à faire corps dans les moments difficiles, tandis que nos adversaires eux, font preuve de plus d’abnégation et de solidarité », expliquait l’entraîneur Bernardo Hernandez au lendemain de la défaite face à Fribourg.
C’est donc sur la construction d’un collectif faisant preuve de solidité et de constance que Chênois atteindra des performances à la hauteur de son potentiel.
Grand-Lancy à l’abri
L’antithèse de Chênois. Si l’effectif de Grand-Lancy semble moins fourni que celui des Trois-Chêne, il convient de reconnaître les vertus d’une équipe solidaire et disciplinée. A maintes reprises, l’entraîneur Bojan Dimic insistait sur la volonté inaltérable de jouer avec des ballons au sol, une attitude courageuse lorsque l’on sait que les Lancéens avaient dû attendre la dernière journée de championnat pour se sauver la saison dernière.

Jonathan Lopez (4 buts), l’attaquant est arrivé en provenance de Perly-Certoux

Désormais éloigné de la barre (14 points de marge), Grand-Lancy a pu compter sur l’apport considérable d’Eseosa au milieu du terrain, véritable catalyseur du jeu de la formation de Marignac, mais également buteur à six reprises. Avec Ferati et Arifi, les Lancéens disposent de joueurs imprévisibles et doués techniquement capables de faire la différence face à des adversaires souvent plus robustes physiquement. On notera également les 4 buts de Laurent Dupraz, latéral gauche et véritable docteur ès coup-franc.
UGS, la jeunesse pour dissiper les doutes
Dernière formation genevoise, UGS compte 21 points et occupe la 11ème place de ce championnat. La barre est encore loin (12 points), grâce notamment à de bien faibles équipes de Baulmes et Sion M21. Parfois inconstante, la formation de David Joye est toutefois parvenue à se sortir d’une spirale négative (1 point obtenu seulement entre la 7ème et la 11ème journée), grâce notamment à ses éléments les plus jeunes. Ainsi, Mocanu et Iglesias, tous deux nés en 1992, se sont révélés décisifs lors du match face à Martigny. Dans le derby face à Grand-Lancy, ce sont Fernando Oliveira et Cancelli, deux autres « juniors » prometteurs, qui se sont mis en lumière.

Gormond aux prises avec Valente (Meyrin), sous le regard de Simo

Si cette jeune génération peut éclore sous les couleurs ugéistes, c’est également grâce à une vieille garde composée de joueurs de référence tels que Tcheutcoua en défense, le français Gormond (auteur de 4 buts au premier tour) et l’inusable camerounais Augustine Simo. Le meilleur buteur est lui aussi expérimenté puisqu’il s’agit de Mouelle Koum, auteur de 5 réussites.

1ère ligue – Groupe 1
1. FC Meyrin 16 12 2 2 31  : 19 38
2. Etoile Carouge FC 16 11 2 3 33  : 17 35
3. FC Fribourg 16 9 4 3 34  : 19 31
4. ES FC Malley LS 16 8 3 5 29  : 15 27
5. SC Düdingen 16 8 3 5 32  : 30 27
6. CS Chênois 16 7 3 6 24  : 26 24
7. FC Le Mont LS 16 6 5 5 33  : 28 23
8. FC Grand-Lancy 16 6 5 5 27  : 26 23
9. US Terre Sainte 16 5 7 4 20  : 20 22
10. FC Naters 17 6 4 7 28  : 32 22
11. FC UGS Genève 16 6 3 7 20  : 23 21
12. FC Martigny-Sports 16 5 4 7 20  : 24 19
13. FC Echallens 16 6 1 9 23  : 31 19
14. BSC Young Boys U-21 16 3 5 8 20  : 25 14
15. FC Baulmes 16 2 3 11 17  : 31 9
16. FC Sion M-21 17 1 2 14 13  : 38 5

 

 

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