Kamel Boudjellaba a dû « en quelque sorte » se sacrifier

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Une semaine après la fin de sa collaboration avec le Lancy FC, l’ex-entraîneur lancéen révèle les dessous de son départ.

Le communiqué du Lancy FC de mercredi dernier a surpris et surprend toujours une semaine après. Plusieurs jours après ce changement à la tête de la première équipe, l’ex-entraîneur Kamel Boudjellaba revient à froid sur ce choix. Une décision qui, même si elle peut le sembler de par son timing, n’a été prise ni de façon impulsive, ni de façon unilatérale.

« Ça ne s’est pas fait sur un coup de tête »

Ce choix fort ne naît pas d’une réflexion soudaine à la suite de la défaite d’entrée face à Terre Sainte, comme le précise Kamel Boudjellaba : “Nous avons eu toute la préparation ainsi que la fin du premier tour pour peser le pour et le contre. Lorsque l’équipe ne performe pas (Lancy n’avait pris que 6 points sur 15 lors des cinq derniers matchs avec Boudjellaba, ndlr), on se doit de chercher des solutions. Et il se peut que cette solution soit un changement d’entraîneur”.

Le discours du technicien algérien sous-entend une volonté d’agir pour le bien du club, avant que pour ses intérêts personnels. Une démarche qui pousserait presque à interpréter cet épisode comme un sacrifice de la part de Kamel Boudjellaba, afin de provoquer un électrochoc à son équipe : “En quelque sorte c’est comme ça, même si ce n’est que du football, et parler de sacrifice me paraît exagéré. Il fallait un événement pour donner un nouvel élan après ces deux saisons tronquées par le Covid”. 

Ce n’est quoi qu’il en soit pas la direction qui a poussé son entraîneur vers la sortie, comme le confirme le principal concerné : “Le club m’a proposé de continuer. L’important pour moi depuis que je suis arrivé à Lancy a toujours été que l’équipe performe. Nous avons pris cette décision de manière collégiale en estimant qu’elle allait pouvoir mieux performer avec un changement”. Pour l’instant, l’électrochoc escompté n’a pas eu lieu, puisque Lancy s’est incliné 2-1 à Vevey avec Bruno Codeas à la tête de l’équipe.

Le nul contre Bulle (2-2) au terme d’un match abouti reste une des majeures frustrations du premier tour lancéen.

Prêt et motivé à rebondir

Même s’il a vécu des saisons marquées par la pandémie à la tête du club lancéen, Kamel Boudjellaba gardera des bons souvenirs de son passage à Marignac : “C’est un club sain et familial avec lequel je resterai certainement en contact. Nous avons toujours eu une relation transparente et je ne pars pas du tout en mauvais termes, au contraire. Je souhaite vraiment à ce groupe de retrouver des super résultats et d’atteindre les finales”, insiste l’entraîneur passé par Vernier et Bernex avant Lancy.

Contrairement à certains de ses confrères ayant quitté leurs fonctions au cours des derniers mois afin de prendre une pause, Boudjellaba se dit lui prêt à repartir de plus belle : “L’envie et la motivation sont toujours là. Si un nouveau challenge s’offre à moi, je m’y pencherai sans problème. Mais je ne suis pas pressé, la patience fait partie de mes vertus”. Nous pourrions donc peut-être revoir Boudjellaba sur les bancs genevois au cours des prochains mois.

Son ancien club n’a quant à lui plus le droit à l’erreur. Gagner contre Monthey ce samedi à Marignac (17h) et lancer une série de succès dans la foulée sera indispensable pour continuer à rêver de finales de promotion.

 

Photo de couverture : Lach’Photographie

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