En attendant que ses nouveaux synthétiques soient prêts, le FC Etoile Laconnex est sans domicile fixe. Le point sur la situation avec le président Luc Mandallaz.
Prendre son mal en patience. C’est peut-être cette expression qui résume le mieux la situation actuelle au FC Etoile Laconnex. Après des années à jongler entre un synthétique ancienne génération trop petit et un terrain en herbe dans des conditions souvent déplorables, le club de campagne a démarré la rénovation de ses surfaces praticables. Une nouvelle réjouissante pour les Grenat, mais cela est sans compter les fortes contraintes que de telles manoeuvres impliquent : impossible de s’entraîner ou de disputer des matchs à Laconnex depuis le début du chantier à la fin de l’été. Un défi logistique sans précédent, qui ne devrait heureusement pas s’éterniser.
Un partenariat inter-communal pour permettre la construction
Depuis son arrivée à la tête du FC Étoile Laconnex en 2018, Luc Mandallaz a toujours fait de la construction des terrains synthétiques la priorité. “Ça faisait depuis des années qu’on était contraints de se débrouiller tant bien que mal avec les terrains qu’on avait. Pouvoir refaire nos deux terrains était un enjeu crucial, d’autant plus que nos effectifs, qui avaient l’habitude d’être en augmentation, stagnaient depuis quelques saisons. C’est là que tu te rends compte qu’en tant que club, tu es obligé d’évoluer et de proposer des solutions. Autrement, tu stagnes, puis tu coules”.
Le président des Grenat a cependant dû patienter avant d’être soulagé par le début des travaux : “Ca a été un vrai défi que de faire accepter ce projet, avoue Luc Mandallaz. La commune de Laconex a organisé un partenariat inter-communal avec Soral, Chancy et Athenaz, car elle ne pouvait pas tout prendre en charge à elle seule”. Pour pouvoir jouir de ce grand renouveau, Laconnex a donc dû employer les grands moyens.
Les travaux sont en cours à Laconnex :
L’aide des clubs voisins
Une fois la joie découlant de l’acceptation du projet passée toutefois, il a fallu se confronter avec ce que cela allait impliquer pour le FC Etoile Laconnex. Le défi logistique est énorme pour un club comptant 11 équipes, mais n’ayant provisoirement pas de terrain : “Jusqu’à début septembre on arrivait à condenser plusieurs équipes sur le petit synthétique pour tenter de préparer tant bien que mal la saison, détaille le président laconnésien. Nous avons aussi en parallèle les communes de Bernex, Plan-les-Ouates, Soral et Avully qui nous mettent un terrain à disposition. C’est clair que c’est un sacré défi logistique, mais nous devons serrer les dents avant de pouvoir nous faire plaisir au printemps”.
Un défi logistique qui passe notamment par le déplacement du matériel de stade en stade pour pouvoir s’entraîner convenablement : “Tout le monde est conscient que c’est une solution temporaire qui dépanne et que ce qui viendra plus tard sera formidable. Personne ne se plaint et je tiens vraiment à saluer entraîneurs et joueurs à ce niveau-là”. Une solidarité de club toujours bienvenue lors de périodes si particulières.
“Nous voulons redonner les lettres de noblesse au club”
Il faut aussi dire que même avant que la construction des synthétiques ne commence, Laconnex avait l’habitude de parfois s’entraîner dans des conditions chancelantes. Raison de plus pour laquelle le président Luc Mandallaz était conscient de l’importance de ce changement : “Il y a des soirées où on se retrouvait à 3,4 équipes sur 100 mètres carrés. Avec les synthétiques, on va pouvoir s’entraîner dans des conditions acceptables et quasiment tripler la surface disponible, puisqu’avant le terrain en herbe était uniquement réservé aux matchs. C’est indispensable en tant que club d’offrir des infrastructures en ordre pour pouvoir faire progresser les joueurs et fidéliser les jeunes de la région”.
Un vent nouveau souffle donc du côté du club de campagne. Avant que les installations soient praticables, il faudra toutefois prendre garde à limiter la casse sportivement. La première équipe compte 0 points en 3 matchs de 4ème ligue, deux ans après sa relégation : “Ca ne sera peut-être pas cette saison, mais nous voulons remonter en 3ème ligue le plus vite possible et redonner les lettres de noblesse à notre club”. Le petit terrain synthétique devrait être prêt pour la mi-octobre, tandis qu’il faudra compter environ un mois de plus pour le principal. L’attente des Laconnésiens touchera bientôt à sa fin.
