Samedi à 17h, le FC Veyrier Sports reçoit Thoune en Coupe de Suisse. Interview du président veyrite.
A quelques jours de recevoir Thoune en Coupe de Suisse, l’heure est à l’excitation à Veyrier-Village. Les souvenirs de 2013 ressurgissent. Il y a cinq ans, les Veyrites avaint affronté Young Boys et, malgré le score (0-8), la fête avait été belle. Fabrice Schoch était déjà de la partie. A l’époque, il avait donné un coup de main en intégrant le comité d’organisation. Aujourd’hui, c’est en tant que président du club centenaire –les 110 ans ont été fêtés en juin– qu’il est aux premières loges de cette folle course organisationnelle. Après une triple promotion pour sa première année et la réception d’un tel événement samedi, on peut dire que Fabrice Schoch a déjà presque tout connu pour un président de club amateur. Entre son emploi du temps professionnel et bénévole, le président veyrite, fan inconditionnel de Liverpool, nous a accordé un peu de son temps au milieu d’une semaine agitée. Interview.
Proxifoot : Qu’est-ce qui t’a poussé à reprendre la présidence du FC Veyrier Sports en 2016 ?
Fabrice Schoch : Avec un groupe d’amis avec lesquels nous sommes proches du Veyrier Sports, quand nous avons su que le président Serge Zanicoli allait quitter ses fonctions pour se consacrer à la politique, nous avons souhaité reprendre le flambeau. On les a contactés pour savoir s’il y avait un intérêt de leur part, si notre projet pouvait les intéresser. On a eu beaucoup de discussions avec l’ancien comité et petit à petit, ça s’est fait assez naturellement que notre projet puisse être accepté et présenté à l’assemblée générale. Notre idée était d’agir dans la continuité tout en apportant notre vision des choses.
Pour ta première année de présidence, les trois premières équipes actives ont été promues respectivement en 2ème ligue inter, 2ème ligue et 4ème ligue. Peut-on rêver mieux ?
C’est impossible de rêver mieux, c’est un miracle (rires) ! C’était une magnifique saison. On a découvert pas mal de choses pour notre première année et il y a un gros travail qui a été fait de la part du comité, mais bien évidemment, la montée des équipes, c’est le travail des entraîneurs et des joueurs qui est à souligner et féliciter. Ce sont eux qui ont gagné sur le terrain leur place à l’échelon supérieur. Une triple promotion, ça n’était jamais arrivé à Veyrier, et peut-être même parmi les équipes de l’ACGF. Pour une première année, c’était assez incroyable.
La seconde année, il y a cette qualification pour la Coupe de Suisse. Cinq ans après Young Boys, Veyrier recevra donc Thoune. Vous êtes conscients de la chance que vous avez de recevoir deux équipes de Super League au Village ?
Là aussi, c’est incroyable ! Déjà, au cours de cette seconde année, les trois équipes qui avaient été promues se sont sauvées. C’était déjà fantastique car ce n’était au depart pas évident. Puis on termine la saison avec cette qualification en Coupe de Suisse en passant trois tours qualificatifs en 2ème ligue inter. L’équipe a gagné à La Sarraz, à Colombier et chez nous contre Interstar au mois de juin dernier. Au comité, on arrivait au bout d’une saison où on était un peu fatigués, on avait eu les 110 ans du club… et le 29 juin, on tire Thoune, c’était juste dingue. On a tous de tellement de beaux souvenirs d’il y a cinq ans, qu’on voulait revivre ces beaux moments, alors on s’est mis tout de suite au travail.
A ce propos, comment se déroulent les préparatifs ?
C’est un peu le stress (rires). J’allais dire que c’est une première pour tout le monde mais c’est un peu une deuxième, car on bénéficie de l’expérience de 2013. Le challenge, c’est que le stade n’est pas fait pour accueillir un match de ce type et qu’on doit tout faire pour le protéger et mettre en place la sécurité, les gradins, les buvettes. Dès le départ, on a travaillé avec notre comité qui s’est élargi avec des membres de l’ancien comité et des personnes, toutes proches du club, qui ont des compétences reconnues dans certains domaines d’activité. Même si on recommence à zéro, on a quand même gagné du temps sur certaines questions. Mais c’est vrai que c’est une chance ahurissante de jouer une Super League une deuxième fois. C’est une fête fantastique pour les Veyrites.
Vous vous attendez à combien de monde ?
Pour Young Boys, on avait eu environ 2500 personnes. On pense un peu moins ce samedi contre Thoune car c’est un peu moins porteur que Young Boys. On espère aux alentours de 1500 spectateurs. La météo semble être avec nous. On a en tous les cas tout fait pour que la fête soit belle, avec une animation musicale et la prolongation de la fête au soir, quel que soit le résultat.
Financièrement parlant, est-ce qu’un événement comme ça peut avoir des retombées très conséquentes ou pas tant que ça ?
C’est toujours très compliqué. Evidemment, l’objectif principal est surtout de ne pas perdre d’argent car c’est le club qui reçoit qui prend tous les risques financiers. Le budget est conséquent pour un club amateur, il s’agit de plusieurs dizaines de milliers de francs. Mais on a obtenu un soutien très efficace des autorités communales de Veyrier et de la Ville de Genève qui nous permettent de limiter les coûts. En gros, les revenus à venir sont : la billetterie, les sponsors et les buvettes. On a également pu trouver des partenaires pour faire quelques économies aussi. Mais ce sera l’inconnue jusqu’au bout, avec à l’esprit l’idée de pouvoir générer du bénéfice.
Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour samedi ?
Honnêtement, une belle fête, un maximum de gens qui soient là pour partager, un beau match de foot, en espérant que les joueurs de notre équipe première puissent profiter à fond de cette chance qu’ils ont de jouer contre une équipe de Super League. Et que tout se passe bien, indépendamment du résultat. Que ce soit une belle fête du football à Veyrier !