Le club des Arbères a confié les rênes de sa première équipe à Domingos Ribeiro, pour démarrer un nouveau cycle. La promotion est pour l’instant loin d’être une obsession.
L’heure de découvrir le nouveau Meyrin FC a sonné. L’excitation est palpable, car du côté des Arbères, tout a changé. Après neuf saisons avec à sa tête Jean-Philippe Lebeau, la première équipe meyrinoise sera désormais dirigée par Domingos Ribeiro, un ancien de la maison passé sur le banc meyrinois entre 2006 et 2008. Qu’attendre pour cette nouvelle ère qui s’ouvre pour le club des Arbères ?
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“On est reparti d’une page blanche”
L’expression “nouvelle ère” prend tout son sens lorsque l’on observe les changements advenus au sein du contingent. À l’exception d’une poignée de joueurs, l’ensemble de l’équipe est constituée de nouvelles recrues. “On est repartis d’une page blanche, avoue le nouvel entraîneur Domingos Ribeiro. Lors de mon arrivée, j’ai donné la priorité aux joueurs encore au club et je me suis entretenu avec chacun d’entre eux en leur expliquant la situation”. Très peu ont adhéré au nouveau projet, et nul doute que la réduction de la masse salariale de la première équipe y est pour quelque chose.
Ces départs ont été compensés par une vague d’arrivées. “J’ai eu la chance d’avoir la totale liberté pour la construction de l’effectif, et d’avoir réussi à le constituer assez tôt déjà, explique Ribeiro. Ce n’était pas facile de repartir de zéro, mais je pense que le groupe a du potentiel. Nous serons une équipe très jeune, probablement la plus jeune du groupe derrière les M21 de Sion et Lausanne”. Un cas de figure qui rappelle celui des deux dernières saisons avec l’OG. “Oui, on peut dire que la ligne directrice est la même qu’à l’OG”, confirme le nouvel entraîneur des Jaune et Noir, qui n’a pas perdu la fibre formatrice après ses années au sein de l’académie servettienne.
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“Meyrin doit devenir une adresse de référence pour la post-formation”
Le choix de repartir avec le profil de Domingos Ribeiro n’est pas anodin à Meyrin, où l’on souhaite mettre en place un projet nouveau lors des saisons à venir. “Un club comme Meyrin se doit d’être une adresse de référence pour la post-formation à Genève, explique le nouvel entraîneur des Arbères. Je pense qu’un tel mode de fonctionnement peut permettre au club de se développer. Si un jeune vient à Meyrin et qu’il a les qualités pour évoluer au-dessus, nous serons les premiers à l’aider à décrocher une opportunité”. Une vision probablement aussi motivée par les bons résultats obtenus depuis plusieurs années par les Juniors A Inter et la deuxième équipe meyrinoise, finaliste en Coupe genevoise il y a deux mois.
L’idée du club n’est cependant pas de végéter en 1ère ligue et de “simplement” devenir un tremplin pour les jeunes joueurs. “Meyrin est une adresse importante du football genevois et se doit de postuler aux finales de promotion à moyen terme, a confirmé Ribeiro. La place du club est en Promotion League”. Cette promotion n’est toutefois pas encore à l’ordre du jour. “Il faut être objectif. Avant de parler de promotion, il faut constituer un groupe et avoir une identité de jeu. Les six voire douze premiers mois seront essentiels pour cela”.
C’est en 2018 que Meyrin avait disputé les finales de promotion pour la dernière fois.
“Le contenu passera toujours avant la résultat”
Loin de Meyrin l’idée d’entamer ce nouveau cycle avec l’obsession de la promotion, donc. Même si, pour motiver un jeune groupe, la compétition est un aspect essentiel. “On a un fort esprit compétitif au sein du groupe, a confirmé le nouvel entraîneur des Jaune et Noir. C’est quelque chose que l’on intègre tout le temps aux entraînements et qui permet de tirer le maximum de chacun. Notre force collective ainsi que l’esprit de compétition qui règne au sein du groupe peuvent être nos forces. On sera là pour embêter tout le monde”.
C’est avec deux, ou même trois derbys que Meyrin lancera sa saison. La première équipe jaune et noire démarrera avec un déplacement au Blanché, puis accueillera Chênois, et affrontera même Servette pour un premier tour de Coupe Suisse qui fait déjà rêver. “On a eu une préparation somme toute assez courte et je pense donc qu’on ne pourra pas réellement tirer de conclusion avant fin août, a tempéré Domingos Ribeiro. Le contenu, pour nous, passera toujours avant le résultat. Contre Grand-Saconnex, cela sera déjà un bon test. Je pense qu’ils ont le potentiel pour terminer dans le top 5, et les anciens meyrinois présents dans l’équipe auront une motivation supplémentaire. Ça sera une première manière de nous jauger”. Carlos Semedo, Edgar Gonçalves, Yanis Vidakovic ou encore Bradley Bavueza sont parmi les ex-Meyrinois auxquels Domingos RIbeiro semble faire référence. Le rendez-vous est pris.
Le joueur à suivre : Beker Matuvunu
Le jeune milieu offensif a été parmi les joueurs les plus en vue au deuxième tour du côté de l’OG. Il a mérité cette chance à l’échelon supérieur, qui lui permet aussi de revenir à la maison après être passé par Meyrin pendant sa formation.
La décla’ à retenir :
“Avant de parler de promotion, nous voulons constituer un groupe et nous créer une identité de jeu”.
Domingos Ribeiro
Photo de couverture : Swipe Production
