L’expérimenté entraîneur brésilien arrive chez un FC Aïre-le-Lignon mal en point, qu’il compte bien redresser.
“C’est impossible pour moi de rester à l’arrêt. Le foot, il coule dans mes veines”. Tels avaient été les mots d’Auro Duarte en mai dernier, lorsqu’il avait appris la fin de son histoire avec la première équipe de Champel, après cinq ans. Cinq mois après, l’entraîneur brésilien reprend enfin du service, cette fois au FC Aïre-le-Lignon. “Ça fait du bien, avoue Duarte. J’ai fait 20 ans dans le football genevois sans la moindre année sabbatique, et cette adrénaline que l’on a avant les matchs me manquait déjà. Je suis très content de reprendre et je remercie le comité d’Aïre pour sa confiance”.
Les répétitions et le spectacle
Conscient qu’il arrive à la tête d’une équipe en manque de confiance, Auro Duarte sait qu’il sera essentiel de faire des points rapidement pour trouver un nouvel élan: “Quand les résultats manquent à l’appel, il y a beaucoup d’interrogations, c’est normal. Il n’y a pas de baguette magique. Il faut travailler humblement pour retrouver les résultats et la confiance. Ces phases creuses arrivent tout le temps et à tous les niveaux dans le football. Il y a notamment l’exemple de Lyon actuellement en Ligue 1”.
Aïre-le-Lignon attend toujours son premier point après cinq journées.
Au-delà d’une amélioration de la situation comptable -qui n’est pas encore urgente mais qui pourrait vite le devenir-, le nouvel entraîneur aïrois entend redonner du plaisir à son équipe, pour qu’elle puisse en procurer aux personnes venant la voir: “J’aimerais transmettre ma passion de ce sport fabuleux aux joueurs, car quand tu l’as, les choses avancent d’elles-mêmes. Au-delà des résultats, il faut que cette équipe soit capable de proposer quelque chose qui donne envie aux habitants d’Aïre de venir nous voir le dimanche matin. Le match doit être vu comme un spectacle, et les entraînements en semaine comme des répétitions pour celui-ci”.
Le premier spectacle d’Auro Duarte -qui dirigera sa première séance d’entraînement mercredi soir- sera on ne peut plus spécial. Dimanche matin, il affrontera le FC Champel, son équipe pendant les cinq dernières années. “Ça serait mentir de dire que ce n’est pas spécial, avoue-t-il. Ce n’est pas parce qu’on s’est séparé que tout s’oublie. L’affection que j’ai pour le groupe là-bas est énorme, c’est presque comme si c’était mes enfants. C’est incroyable de démarrer cette nouvelle aventure avec ce match contre Champel”.
Photo: José Manuel Varela
Photo de couverture: José Manuel Varela
