Meyrinois depuis une saison et demie et capitaine depuis six mois, David Salan portera le maillot de Grand-Saconnex à la reprise. Décryptage et motivations d’un transfert résonnant.
Officiellement, le mercato hivernal n’est pas encore ouvert en Suisse. Au niveau professionnel comme amateur, c’est à partir du 15 janvier – et jusqu’au 15 février – que les clubs pourront se renforcer pour le deuxième tour. Il est néanmoins bien connu que les négociations entre les clubs et les joueurs n’attendent pas cette date pour démarrer, voire pour se conclure. En cette fin d’année 2023, le passage de David Salan de Meyrin à Grand-Saconnex en est le parfait exemple. Alors qu’il possédait une convention d’encore 6 mois en Jaune et Noir, l’attaquant qu’on ne présente plus dans le monde du football genevois a accepté l’offre saconésienne. Explications.
Parti pour rester
Ce transfert ficelé si rapidement après la fin du premier tour en a surpris plus d’un. À commencer par les coéquipiers de David Salan, à Meyrin. “Le 4 décembre encore, lorsque nous avons eu les entretiens de fin de tour à Meyrin, j’ai confirmé que je restais. Je n’avais pas reçu d’offre à ce moment-là”, précise celui qui a terminé sur la troisième marche du podium du Proxid’Or masculin en 2022. Le mardi de la semaine suivante j’ai reçu un appel de mon ami Matteo (Rezzonico, capitaine de Grand-Saconnex, ndlr) qui m’a dit qu’il y avait un intérêt de la part du club pour moi”. Tout s’est alors fait à vitesse grand V.
“Lorsque j’ai annoncé mon départ à l’équipe, il y a eu pas mal de surpris, car ils étaient persuadés que j’allais rester, raconte Salan. Ça n’a pas été si facile que ça de prendre cette décision, aussi parce que j’étais le plus âgé de l’équipe à Meyrin. J’étais capitaine et avais un peu ce rôle de grand-frère. Mais lorsque j’ai expliqué qu’à presque 30 ans c’était un dernier grand défi que je pouvais me lancer, l’équipe et le staff ont compris cela et ont respecté ma décision. Je laisse derrière moi des mecs en or avec une énorme marge de progression et aussi un coach, Domingos (Ribeiro, ndlr), que je connais depuis six mois seulement mais de qui je ne peux dire que du bien”.
Les appels de phare de Jean-Michel Aeby
Ce n’est pas que la première place du classement et la perspective de jouer le promotion qui ont convaincu David Salan de rejoindre le club du Blanché. Un homme en particulier a été déterminant dans le choix de l’ex-capitaine meyrinois : Jean-Michel Aeby. “Ce n’est pas la première fois que nous sommes en contact, explique l’attaquant. A l’époque, ça avait été le premier à me proposer un contrat. Malheureusement, au fil des années, j’avais souvent dû décliner à cause de mes horaires de travail qui étaient incompatibles. Lorsqu’il m’a à nouveau appelé en m’expliquant que j’étais une priorité, ça m’a convaincu et ça m’a surtout donné une envie folle de jouer pour lui. Je me réjouis de le découvrir comme entraîneur”.
Dans une équipe performante au possible lors des premiers mois de compétition et dont le secteur offensif est l’un des points forts, gagner sa place ne sera toutefois pas escompté pour David Salan. “Bien sûr, j’arrive en tant que nouveau et il faut respecter l’équipe en place. Ça sera à moi de faire mes preuves. J’ai la chance de connaître une bonne partie des joueurs, que j’ai côtoyé à Meyrin ou à la Regions’ Cup. Quel que soit mon rôle dans l’équipe, je me réjouis de pouvoir prêter main forte pour atteindre les objectifs du club, qui sont de disputer les finales et de réussir à être promu”.
Le championnat reprendra le mercredi 21 février pour Grand-Saconnex, avec le match à rattraper à Yverdon pour démarrer. Le club du Blanché pourra compter sur son nouvel attaquant David Salan, mais aussi sur Eduardo Costa, arrivé lui aussi cet hiver en provenance de Meyrin, et Sajjad Merchant, de retour après un tour du côté de Satigny.