Le groupe des entraîneurs Juniors du premier tour de l’OG a diffusé lundi un communiqué à charge sur les réseaux sociaux, pointant du doigt une gestion défaillante du comité du club. Le manager général Khalid Chagna réagit.
Ça chauffe à l’Olympique de Genève. À peine la semaine commencée, un communiqué de presse est apparu sur le nouveau compte Instagram du club (actif depuis septembre, ndlr) au petit matin : “Situation critique pour le mouvement juniors de l’OG” titre celui-ci. Voilà qui donne le ton. En deux pages, le groupe d’entraîneurs des Juniors du premier tour de l’Olympique liste une série de reproches au comité du club, avec lequel la cassure semble irréparable (voir communiqué ci-dessous).
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Primes non-versées et promesses non-tenues
La dizaine d’entraîneurs, arrivée pour la quasi-totalité du CS Interstar cet été, n’est pas avare de reproches envers le comité de l’Olympique de Genève. Dans le communiqué, il est fait état d’une situation précaire et inquiétante pour les équipes de jeunes tout au long du premier tour, qui n’aurait fait qu’empirer au fil des semaines. Et ce malgré des entretiens qui auraient eu lieu avec le directeur sportif Khalid Chagna d’abord, et avec le président Giuseppe Urro, ensuite.
Pour accompagner ces conditions loin d’être optimales (la question des terrains pour l’entraînement aurait notamment été un enjeu délicat au cours des derniers mois, ndlr), le groupe des entraîneurs dénonce également des promesses financières non-tenues. Un “accord oral” stipulant que l’argent provenant du mouvement Juniors au cours de la saison aurait dû être réinvesti exclusivement dans celui-ci n’aurait pas été respecté, au profit des équipes d’actifs du club. “C’est n’importe quoi”, assure Khalid Chagna. “L’argent en question a été réinjecté dans le mouvement junior du club”.
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Enfin, les éducateurs de l’OG affirment que le “budget prévu” pour les indémintés de chacun d’entre eux n’aurait pas été respecté. Au lieu de cela, les entraîneurs des catégories A, B et C du club auraient été licenciés soudainement au mois de décembre, sans en être directement informés.
« Rien n’est vrai dans ce communiqué »
Outré par cette série d’accusations, le manager général de l’Olympique de Genève Khalid Chagna n’a pas manqué de répondre à celles-ci. “Rien n’est vrai dans ce communiqué. C’est du bluff pour salir l’image du club”, a commencé par dire l’ex-président du Racing Club Genève, avant d’assurer que le club entendait lui aussi réagir au travers d’un communiqué officiel très prochainement.
En attendant la réponse officielle du comité de l’OG, Khalid Chagna a tout de même répondu aux différents points soulevés par les entraîneurs des juniors. “Nous avons décider de changer de direction en ce qui concerne les entraîneurs de Juniors A, B et C, car nous avions du potentiel et toutes nos équipes sont descendues en deuxième degré. On ne peut pas se le permettre”. Les nouveaux entraîneurs ont déjà été trouvés. Shpëtim Jahija chapeautera ces trois catégories de jeu en tant que responsable A-B-C. Carlos de Carvalho, arrivé cet été comme “Responsable du groupement Juniors”, restera uniquement en charge de l’école de football (pour autant que ce dernier l’accepte, ndlr).
Carlos de Carvalho, responsable Juniors pendant cette première partie de saison.
« Ils peuvent venir chercher leur argent »
Concernant les accusations au sujet des promesses financières non-respectées, le manager général de l’Olympique de Genève dément fermement. “Depuis que le club existe (2013, ndlr), il y a des grilles de budget qui existent et qui sont montrées en début de saison. Ça a été le cas cette année et aucun autre budget n’a été validé que celui-ci. Les primes réclamées par les entraîneurs ne sont pas celles qui ont été discutées en début de saison”.
Soit. Mais quel que soit le montant de ces indemnités de tour, la grande majorité des entraîneurs estime ne rien avoir touché avant les licenciements soudains. Une situation que Khalid Chagna éclaircit ainsi : “Nous n’avons pas été en retard dans les paiements. Ce n’est pas en octobre, comme cela a été réclamé, que l’on paye les entraîneurs. Notre vice-présidente (Monica Buhler, ndlr) est maintenant prête à donner l’argent à tout le monde. Ils peuvent venir le prendre et ils sont au courant. Trois entraîneurs des Juniors l’ont d’ailleurs déjà fait”.
Quelle que soit l’issue de cette affaire, force est de constater que les fondations sur lesquelles l’Olympique de Genève était reparti cet été devront être repensées. Le futur du mouvement junior de l’OG est, à quelques semaine de la reprise, une inconnue. “Les personnes peuvent dire ce qu’elles veulent, mais le club avance”, a conclu le manager général du club de Varembé.
Photo de couverture : Realsport.ch
