Les trois formations genevoises lutteront pour leur survie dans la ligue au printemps. Tour d’horizon avec Yves Miéville, Bedjan Keshawarz et Yorick Guekam avant la reprise.
Un derby contre Veyrier, un déplacement à Payerne et un autre à Echichens. L’Olympique de Genève, Collex-Bossy et Plan-les-Ouates auraient pu rêver d’affiches plus clémentes pour la reprise du championnat de 2ème ligue inter. Toutes trois au-dessus de la barre avant de retrouver la compétition, ces formations auront fort à faire pour sauver leur peau.
« On lance la pièce en l’air et on espère que ça passe »
S’il y a bien une chose qui n’a jamais manqué à Yves Miéville, entraîneur de la première équipe de Collex-Bossy depuis l’été 2017, c’est sa sincérité et son franc parler. Celui qui avait réussi l’exploit de jouer la montée en 1ère ligue Classic jusqu’à la dernière journée en 2021 sait bien que le maintien des siens ne tiendra qu’a un fil. “Comme tous les six mois à Collex, on lance la pièce en l’air et on espère que ça tombe du bon côté. Si les joueurs sont impliqués et l’on arrivera à avoir une certaine stabilité, on mettra les chances de notre côté. Sinon, on sera en galère”.
Troisième meilleur Genevois à la trêve, Collex-Bossy est tout de même parvenu à récolter des précieux points en première partie de saison. De quoi repartir avec un peu plus de sérénité que d’autres. “On a réussi à avoir une série de 4-5 matchs lors de laquelle on était bien et on a fait les points”, se remémore Miéville. “Des moments positifs comme celui-ci passent par de la présence aux entraînements et de l’implication, il n’y a aucun secret. Les joueurs le savent d’ailleurs très bien”. Le message est passé.
« J’ai beaucoup d’attentes envers les nouveaux »
Pour Plan-les-Ouates, douzième et donc virtuellement maintenu au moment de la reprise, la trêve hivernale est tombée au mauvais moment. En grande difficulté et longuement derniers en début de saison, les Jaune et Bleu allaient bien mieux sur la fin (5 matchs, 10 points). “C’est un peu comme si on avait récolté les fruits de tout notre travail du premier tour lors des cinq derniers matchs”, observe l’entraîneur Bedjan Keshawarz.
Reparti cet été avec un groupe métamorphosé et particulièrement jeune, PLO est parvenu à aller chercher des joueurs d’expérience pour encadrer le groupe cet hiver, dont Diogo Da Cunha, Amine El Bargui ou encore Burim Avdulahi : “J’ai beaucoup d’attentes envers les nouveaux”, souligne Keshawarz. “Ils seront des relais sur le terrain. Ce qui nous a parfois fait défaut au premier tour, c’est qu’on a souvent cherché à jouer tout le match sur le même rythme. Ces joueurs d’expérience vont nous permettre de progresser dans la gestion des matchs”.
« Avec tous ces changements, on part de derrière les autres »
L’OG est l’équipe genevoise de la ligue qui a connu le plus de remaniements cet hiver, alors que les résultats étaient pourtant meilleurs sur la fin du premier tour. “On a fait un recrutement qui doit nous permettre de faire le nécessaire pour nous maintenir”, observe l’entraîneur Yorick Guekam. “Par contre, c’est clair que par rapport à nos concurrents, on part de derrière. Avec ces nombreux changements (14 arrivées et 14 départs, ndlr), il sera essentiel que l’on trouve vite des automatismes”.
Karim Chentouf, Karim Robin, Fabrice Guzel, Matteo Scotta, Ibrahima Ndiaye, Ahmed Ndiaye, Wilhem Renquin, Sada M’Baye…la liste est encore longue. L’effectif de l’OG à l’heure de la reprise n’a en tout cas pas l’allure de celui d’un concurrent à la relégation. Conscient qu’il a a sa disposition des individualités largement au niveau, voire au-dessus de ce que requiert la 2ème ligue inter, l’entraîneur olympien est toutefois convaincu que c’est le groupe qui fera la différence. “Ce qui pourra nous sauver, c’est l’esprit d’équipe. C’est ce qui nous permettra de performer ou pas. Si on a du plaisir ensemble, alors les résultats suivront logiquement”.
Photo de couverture : Carlos Manuel Trigo