Daïna Bourma traverse sa « meilleure période » depuis qu’elle porte le maillot grenat. Celle qui vient de prolonger jusqu’en 2026 se confie avant la finale de Coupe et le début des playoffs.
“J’étais au fond du trou et j’avais perdu le plaisir. Sincèrement, j’ai songé à un départ”. Difficile d’imaginer que ces propos de Daïna Bourma se réfèrent à une période traversée il y a à peine un an. La Lyonnaise née le 24 décembre 1999 vient en effet de prolonger au Servette FCCF et n’a jamais semblé aussi importante et épanouie au sein de l’équipe depuis son arrivée à l’été 2021. Pourtant, la gauchère qui adore “rire et amener de la bonne humeur dans le groupe” a connu des moments de doute avant de revenir au top. Entretien.
En action contre Zurich au stade de Genève. (Photo : @zuodarfoto)
Les centres de formation, les Bleues et l’Écosse
Pour mieux comprendre le nouveau printemps footballistique de la franco-algérienne, il convient toutefois de faire un saut par le passé. À 24 ans seulement, le CV de la Servettienne, initiée au football par son père et ses deux frères, est déjà bien garni. Entre les centres de formation de Lyon et Montpellier, le championnat écossais avec Glasgow et les équipes de France de jeunes, Daïna Bourma en a très tôt vu de toutes les couleurs. “Avoir eu ces différentes expériences un peu partout si tôt m’a été bénéfique. Ce sont des choses qui ne peuvent que t’aider pour la suite”. Pour affronter les périodes plus difficiles, aussi.
Daïna Bourma a évolué avec les U16, U17 et U19 de l’Équipe de France.
L’arrivée de la Lyonnaise au SFCCF (été 2021) s’était toutefois faite sur les chapeaux de roues. “La qualification pour la phase finale de la ligue des Champions qu’on a vécu pendant l’été, ça reste mon meilleur souvenir ici, admet Daïna Bourma. Ça avait été quelque chose d’incroyable, des souvenirs vraiment inoubliables”. Cette qualification historique avait offert le droit aux Genevoises d’accueillir des équipes comme Chelsea (devant 12.000 personnes), Wolfsburg et la Juventus lors de la phase de groupes.
Plaisir perdu, puis retrouvé
Ces moments d’euphorie sous le maillot servettien ont toutefois aussi été contrebalancés par des périodes moins roses. Notamment celle vécue la saison dernière, au même moment de la saison. “Je n’étais pas dans les plans et j’avais très peu de temps de jeu. J’étais même allée jouer un match avec les M-19. C’était difficile. Heureusement, il y avait le groupe derrière qui me soutenait. Le fait d’avoir la famille proche de moi à Lyon m’a aussi beaucoup aidé. Et puis heureusement, comme on dit souvent, après la pluie vient le beau temps”.
La musique a en effet changé pour Daïna Bourma depuis le début de la saison, et sa prolongation de contrat en est la preuve. “C’est ma meilleure période depuis que je suis ici, confirme la Lyonnaise. J’ai du temps de jeu, et surtout je sens la confiance du coach, ce qui me permet de moi-même être confiante sur le terrain. Si tu as cela, ça change tout. Si tu n’es pas à l’aise et que tu ne te sens pas à la maison, c’est impossible de performer correctement selon moi”.
Photo : @zuodarfoto
Comme à la maison, avec de grandes ambitions
Nul doute qu’après presque trois ans, celle qui a récemment entamé une formation comme conseillère financière en parallèle du football se sent comme chez elle dans la cité de Calvin : “Je me sens bien et je vois mon futur ici. En plus, c’est tout près de Lyon où se trouve ma famille. Ça aurait été dur de partir après trois ans, surtout au vu de tout ce qu’on a créé avec ce groupe. J’espère qu’on va accomplir des grandes choses avec Servette”
Pour créer des nouveaux souvenirs inoubliables, rien de mieux que de tout rafler sur cette fin de saison. À commencer par la finale de Coupe contre YB, au programme samedi (15h) au Letzigrund. “Si on arrive à remporter la Coupe comme la saison dernière, ça va bien nous lancer pour les playoffs. Il faut surtout qu’on se concentre sur nous et sur ce que l’on est capables de faire”. Et si ce n’était pas le moment parfait pour inscrire son premier but de la saison ?
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Photo de couverture : Giuseppe Velletri
