La LNB reprend avec deux confrontations directes qui diront si les Yverdonnoises ont les épaules pour viser un retour en Super League.
Les deux mois de pause qu’Yverdon Sport Féminin vient de traverser s’apprêtent à laisser place à deux finales avant l’heure. La situation dans laquelle se trouvent les Nord-vaudoises à la veille de la reprise du championnat est peut-être quelque peu caricaturée, mais l’enjeu qui entoure les rencontres du 10 et 17 février contre Zurich M-21 et Sion pourrait difficilement être supérieur.
Si l’écart de 6 points séparant actuellement l’équipe d’Arnaud Vialatte de la deuxième place de LNB venait à s’accroître, les barrages pour retrouver la Women’s Super League deviendraient un mirage. Si Yverdon Sport Féminin parvenait toutefois à poursuivre sur sa dynamique de fin d’année –4 victoires en 5 matchs–, des perspectives radieuses s’ouvriraient.
Un enfant du club pour guider les Féminines
Arrivé à la tête de l’équipe cet été après la relégation en LNB, Arnaud Vialatte vit sa première expérience dans le football féminin. Mais cela fait déjà plus de 15 ans que ce véritable clubiste, pourtant âgé de 30 ans seulement, entraîne à YS. Longtemps passé par la formation, le neveu de la présidente historique d’YSF Linda Vialatte avait plus récemment occupé le poste de Team Manager de la première équipe masculine yverdonnoise, avec laquelle il a décroché la promotion historique en Super League au printemps.
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“Depuis plus de 15 ans maintenant, je suis pratiquement tous les soirs au stade, sourit l’entraîneur yverdonnois. Je baigne là-dedans depuis toujours. Cet été, il y a eu cette opportunité de reprendre l’équipe féminine, et c’est quelque chose qui m’a stimulé. J’ai toujours gardé un œil sur le développement du football féminin à Yverdon pendant ces années, et pouvoir désormais épauler ma tante pour mener à bien le projet du club est un honneur”.
« On a presque toujours été au-dessus »
Arnaud Vialatte a eu l’occasion de se familiariser avec sa nouvelle fonction au cours des derniers mois, et tire avant tout le constat d’une expérience humaine exceptionnelle : “L’investissement que mettent les filles au quotidien, c’est extraordinaire. J’ai retrouvé un enthousiasme de venir à l’entraînement encore plus fort qu’avant”.
Arrivé après une descente en LNB qui s’est accompagnée du départ de 8 joueuses, l’entraîneur d’YSF a dû composer avec un groupe rajeuni, auquel il a progressivement tenté d’inculquer son idée de jeu. “La saison dernière, en Super League, l’équipe avait l’habitude de défendre très bas sur le terrain, explique Vialatte. Cette saison, nous avons réalisé un gros travail sur la défense en bloc haut, mais aussi offensivement”.
Ce dernier point est peut-être celui dans lequel les Nord-Vaudoises ont davantage péché en première partie de saison. “Au niveau du contenu, on a presque toujours été au-dessus de l’adversaire, sauf contre Zurich, Sion et Winterthour, observe Arnaud Vialatte. On aurait sans doute pu être mieux payé”. Le début d’exercice avait notamment été poussif, avec quatre petits points seulement engrangés lors des cinq premières sorties.
« Pas de pression », mais une attrayante mission
Cet écart déjà important avec les deux premières du classement fait qu’à l’heure de la reprise et avec huit rencontres seulement à disputer, les Yverdonnoises n’ont pas grand chose à perdre. “On sait que les deux premiers matchs seront très importants, notamment le deuxième à la maison contre Sion, qui est selon moi notre vrai adversaire direct, observe l’entraîneur Nord-vaudois. Mais on ne se met pas de pression par rapport aux deux premières places. On avancera match par match, et si on venait à se retrouver en haut à la fin, on discutera de la suite”.
Pour mieux réussir son entrée en matière qu’à l’automne, l’équipe d’Arnaud Vialatte a mis les chances de son côté en renforçant son entre-jeu avec les arrivées d’Alison Falet –de retour au club– et d’Ilona Guede Redondo –de retour en Suisse après une parenthèse d’un an et demi en Espagne–. “On se sent prêts, assure Arnaud Vialatte. Pendant la préparation, on a cherché à mettre beaucoup d’intensité, tout en pensant à ne pas arriver à la reprise à court d’énergie. L’équipe est confiante et concernée”. Suffisant pour ramener les trois premiers points de l’année ramenés du Heerenschürli ? Réponse samedi (17h).
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Photo de couverture : Yverdon Sport / Gabriel Lado