Le secret des Peupliers

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Le FC Bavois est aujourd’hui le club amateur vaudois n°1 dans la hiérarchie. Son président Jean-Michel Viquerat nous donne les clés de son succès.

Avec la promotion du Stade Nyonnais en Challenge League la saison dernière, il ne reste plus que le FC Bavois comme club vaudois en Promotion League. “Le plus grand des petits“, comme aime le répéter l’entité des Peupliers. Ce slogan n’a jamais autant résonné que cette saison, où les Bavoisans font figure de meilleur club amateur du canton si l’on se fie à la hiérarchie. Son président Jean-Michel Viquerat y est pour beaucoup, lui qui a repris le club en 1992, il y a maintenant plus de 30 ans. “Quand je vois le chemin parcouru et surtout les 220 membres qui composent aujourd’hui le FC Bavois, je suis un homme heureux“. Mais quelles sont les clés de cette success story ?

« Je donne la même importance à chacun de mes membres »

L’une des principales raisons du succès du FC Bavois peut paraître bateau, mais elle est finalement évidente pour la réussite d’un club de football amateur : la proximité. “Je suis une personne qui aime beaucoup les gens, démarre Jean-Michel Viquerat. Je donne la même importance à un joueur qui joue en première équipe qu’à un joueur qui évolue en troisième équipe ou en vétéran. Lorsqu’un de nos gars quitte le club, qu’il soit en junior ou en 30+, cela m’énerve et m’attriste beaucoup. Je suis très attaché à chacun d’eux”.

Jean-Michel Viquerat, au centre, entouré de son comité du FC Bavois.

Le président n’hésite pas à prendre le temps et à venir en aide à ses joueurs ou entraîneurs lorsqu’il le faut. “Je pousse beaucoup pour que mes joueurs fassent autre chose que du foot. Car quand ils viennent à Bavois, même s’il peut y avoir un défraiement, ils ne seront jamais professionnels. Si j’ai la possibilité de leur trouver un apprentissage ou un job, je le fais. Je l’ai toujours fait“. C’est le cas notamment pour son entraineur assistant, Renatus Njohole : “Lorsqu’il est arrivé en Suisse, il jouait pro à Yverdon, explique le président du FCB. Quand il est arrivé au FC Bavois, il a trouvé un apprentissage. Puis, en se formant constamment, il est devenu chef et dirige une petite équipe”.

Renatus Njohole sous les couleurs d’Yverdon Sport en 2001
©FLASH PRESS (yverdonsport.ch)

« La nuit avant chaque match, j’ai du mal à dormir »

Le bien-être est essentiel à ses yeux et il permet de fidéliser et impliquer chacun de ses membres : “Une des clés de notre succès ? Tous les joueurs du club sont concernés par le FC Bavois. Chaque année, nous organisons une journée de travaux pour améliorer nos installations. En janvier dernier, j’ai réussi à mobiliser 39 joueurs, de toutes les équipes, tous ensemble de 8h à 13h”. 

L’autre qualité indéniable du président Jean-Michel Viquerat est d’avoir toujours su s’entourer des bonnes personnes. “Je sais faire confiance et je me montre fidèle envers mes responsables. J’ai toujours choisi des gens que je connaissais déjà. J’ai toujours essayé de garder cette même mentalité avec des personnes qui voient le football comme moi“. Et évidemment, surtout, il y a cette passion qui ne faiblit pas au fil des années : “Je suis un amoureux du foot. La nuit avant chaque match, j’ai du mal à dormir“. Bien que son mandat touche à sa fin, le président sera toujours présent au Stade des Peupliers : “Je vais faire comme mon père, je serai toujours derrière, pour garder ce lien humain. C’est une obligation pour moi“.

« Beaucoup de jeunes joueurs sont totalement hors réalité »

Néanmoins, les difficultés d’une présence du FC Bavois au plus haut échelon amateur ne cessent d’augmenter. “Le plus dur, c’est le côté financier. Depuis deux ans, la Promotion League ne cesse d’augmenter les coûts et c’est bien dommage, cela m’embête beaucoup. Nous tentons de réduire les coûts, mais cela devient de plus en plus dur, notamment avec les joueurs. Nous essayons de miser avant tout sur des joueurs locaux. Aujourd’hui, il y a des joueurs qui sortent de leur formation et pensent qu’ils sont professionnels en demandant CHF 2’500.- par mois, une voiture, un appartement… beaucoup de jeunes sont totalement hors réalité”.

Avant de s’arrêter, Jean-Michel Viquerat a encore quelques objectifs qu’il souhaiterait atteindre. “J’aimerais construire de nouvelles installations, avec notamment un terrain synthétique et de nouveaux vestiaires. J’aimerais beaucoup laisser le club à mon fils avec toutes ces nouveautés“. Et bien évidemment, maintenir l’équipe en Promotion League : “Je suis un gagnant, donc bien évidemment que j’aimerais que l’on se maintienne. Après, si nous descendons, cela ne serait pas catastrophique. J’ai confiance en mon groupe et mon entraîneur, et je suis persuadé que si l’on s’en sort cette année, l’équipe va mûrir et nous serons encore meilleurs l’année prochaine“.

Un travail de fond qui porte ses fruits et qui pourrait en inspirer bien d’autres…

 

 
 
 
 
 
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Entraîneur de la première équipe depuis plus d’une décennie, Bekim Uka incarne la stabilité qui peut régner à Bavois.

Photo de couverture : @juanjo_creation

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