Voilà plusieurs saisons que le CS Chênois a pris l’habitude d’alterner le chaud et le froid. Après un nouvel été mouvementé, que peut viser le club des Trois-Chêne ?
L’été a été agité. Tous les clubs genevois de Promotion League et de 1ère ligue ont changé d’entraîneur. Une vague de remaniements sans précédent, au milieu de laquelle une exception surgit. Celle-ci s’appelle David Joye. Le technicien de 53 ans fêtera dix ans sur le banc de la première équipe du CS Chênois cet hiver. Il est le seul à avoir sauvé sa place au milieu de cette valse touchant les bancs les plus prisés du canton. “J’ai la chance d’être dans un environnement où les gens me font confiance, sourit Joye. Je suis quelqu’un qui aime travailler sur des longs projets, comme cela avait été le cas à UGS (10 ans sur le banc de la première équipe, ndlr). Cette continuité permet de construire une identité en tant qu’équipe, mais aussi comme club. Chaque année, on fait quelques pas en avant et on progresse”.
David Joye entraîne Chênois depuis 2013.
« Les mentalités des nouvelles générations sont différentes »
Difficile toutefois d’étendre ce discours sur la continuité à l’effectif. Comme cela a souvent été le cas lors des précédentes fenêtres de mercato, le CS Chênois a dû dire au revoir à plusieurs titulaires. Mukenge, Khelil, Munishi, Martins et Messin, notamment. “Idéalement, on aimerait pouvoir travailler sur des cycles de deux à trois ans, mais ce n’est pas facile à faire lorsque des joueurs s’en vont au milieu de ceux-ci, regrette David Joye. Les mentalités des nouvelles générations sont différentes qu’il y a dix ans en arrière. On le voit dans chaque club, avec beaucoup de changements chaque année. Il faut faire avec, c’est aussi le niveau de jeu semi-professionnel qui veut cela. Ce qui est plus dur à accepter, c’est lorsque des joueurs s’engagent, puis changent d’avis quelques jours ou semaines plus tard”.
Faute d’avoir le choix, il a fallu réagir, en s’activant sur le marché des transferts. Plusieurs arrivées aussi intéressantes qu’intrigantes sont à signaler. Parmi celles-ci, celle du Proxid’Or M-21 2023 Milan Reymond, celle de l’ex gardien de PLO Ewan Catillaz, mais aussi celles du milieu de terrain Victoire Batantu et du buteur Baptiste Blombou, deux arrivées en provenance du CS Lantonnais, club de la région bordelaise. “Nous discutions avec certains d’entre eux depuis plusieurs mois déjà, précise l’entraîneur des Trois-Chêne. Nous avions à cœur de choisir des joueurs prêts à répondre à la forte charge de travail que nous demandons à Chênois. L’état d’esprit est un aspect qui a été déterminant au moment du recrutement”.
“Vicci” Batantu, une des recrues estivales du CS Chênois.
La régularité, encore et toujours
Il n’y a pas de secret pour le CS Chênois. Ce qui fait défaut à l’équipe des Trois-Chêne depuis son retour en 1ère ligue en 2018, c’est son incapacité à conserver un rendement élevé sur l’ensemble de la saison. Souvent, elle a flirté avec la zone rouge, mais lorsqu’elle a montré son meilleur visage, l’équipe de David Joye a toujours prouvé qu’elle pouvait tenir tête à tout le monde. “On est installés dans cette ligue. Ce qu’il faut maintenant, c’est être un peu plus de régulier, avoue Joye. On sera ambitieux cette saison aussi, c’est une certitude. On a eu des matchs de préparation assez intéressants, mais la seule vérité est celle du championnat. On sait à quel point le départ est important et peut conditionner la suite, surtout pour une jeune équipe comme nous. L’ambiance au sein du groupe est bonne et nous sommes confiants”.
Le CS Chênois accueillera le néo-promu Yverdon II samedi à 18h, avant de se déplacer aux Arbères pour un derby genevois lors de la deuxième journée.
Le duo à suivre : Victoire Batantu et Baptiste Blombou
Ces deux joueurs arrivent du CS Lantonnais, club de la région bordelaise. Le premier est un milieu de terrain, le second un attaquant. Deux secteurs où le club des Trois-Chêne a justement perdu des titulaires. Venus à Genève pour relancer leur carrière, ils pourraient être des vraies plus-values pour Chênois cette saison.
La décla’ à retenir
“Nous progressons chaque année. Maintenant, il faut qu’on soit plus réguliers”.
David Joye
Photo de couverture : Swipe Production
