Yoan Gruffaz remplace Bedjan Keshawarz à la tête de la première équipe de PLO, dernière du groupe I de 2ème ligue inter. Les explications du président Julien Chobillon et du désormais ex-entraîneur plan-les-ouatien.
Les prémices pour être optimiste au moment de la reprise du championnat ne manquaient pas côté Plan-les-Ouates. Longtemps derniers pendant le premier tour, les Plan-les-ouatiens avaient récolté 10 points sur 15 possibles juste avant la trêve hivernale. De quoi aborder le deuxième tour avec confiance, d’autant plus au vu du recrutement de certains joueurs d’expérience durant l’hiver.
Pourtant, les résultats ne sont pas au rendez-vous pour PLO depuis le 3 mars dernier, date de la reprise du championnat. Les deux petits points obtenus en six matchs (avec seulement quatre buts inscrits) ont fait glisser la formation des Cherpines à la dernière place à l’issue de la 22e journée. Lundi soir (8 avril), à la suite d’une réunion, le club s’est séparé de Bedjan Keshawarz, entraîneur de la Une depuis cet été. Yoan Gruffaz, membre du comité depuis 2019, membre de la commission sportive et responsable des juniores féminines, prend le relai. Explications.
Électrochoc nécessaire
Le club et le désormais ex-entraîneur de la première équipe plan-les-ouatienne s’accordent pour dire que cette séparation s’est faite en bons termes. “On s’est dit que le mieux pour le bien de l’équipe était d’arrêter, observe Bedjan Keshawarz. Nous n’étions plus sur la même longueur d’onde avec le club, La discussion a été claire et nous nous séparons en bons termes”.
Le président du FC Plan-les-Ouates Julien Chobillon ajoute : “Nous voulons tenter de provoquer un électrochoc avant la série de matchs décisifs qui nous attendent. Il fallait faire quelque chose avant ces rencontres qui seront des finales pour nous. Peut-être que ça sera un pari perdu, mais nous ne pouvions pas rester sans rien faire”.
« J’aurais bien aimé continuer »
Bien que cette séparation se soit faite en bons termes, Bedjan Keshawarz termine cette aventure en Jaune et Bleu avec un goût d’inachevé : “Depuis le début, on (lui et son assistant Erol Ameti, ndlr) savait que ça allait être dur. On est arrivé cet été et il fallait repartir d’une feuille blanche avec comme objectif le maintien, tout en gardant une équipe jeune. Nous avons bien terminé le premier tour, puis les objectifs ont été revus à la hausse cet hiver. Le club attendait de nous un grand deuxième tour, pour qu’on puisse notamment avoir notre mot à dire la saison prochaine”.
Un changement de discours démenti par le président Julien Chobillon : “L’objectif a toujours été celui de se maintenir. D’autant plus lorsque tu démarres le deuxième tour en étant en danger de relégation”.
Quoi qu’il en soit, le discours de Bedjan Keshawarz laisse à entendre que ce dernier aurait aimé pouvoir rester jusqu’au bout pour tenter de sauver l’équipe. “Quant tu t’engages dans un club, tu le fais dans l’optique d’aller au bout, commente l’entraîneur qui détient un diplôme A. J’aurais dans ce sens-là bien aimé continuer. C’est vrai que nous avons du mal au niveau des résultats depuis de la reprise, mais on savait aussi que notre calendrier n’était pas favorable. Les performances ont souvent été là et nous aurions pu avoir plus de points avec de la réussite. En plus, il restait 30 points à disposition contre des adversaires plus à notre portée”.
Yoan Gruffaz, “la meilleure solution”
La personne élue pour celle que le président Julien Chobillon définit une “mission commando” est Yoan Gruffaz, qui était déjà au club en tant que membre du comité, de la direction sportive et des juniores féminines. “Il est là depuis que nous avons repris le club en 2019, précise l’homme fort du club des Cherpines. Il fait aussi partie de la direction sportive et venait voir tous les matchs de la première équipe. C’était la meilleure solution qui s’offrait à nous”.
Le président plan-les-ouatien se veut confiant quant au maintien de la première équipe : “Je crois vraiment que ce collectif est bon. Peut-être que le message ne passait plus et on espère justement pouvoir provoquer un électrochoc avec ce changement. Nous avons des Juniors A Inter, et derrière même des B Inter, qui toquent à la porte du football des actifs. C’est aussi pour cela qu’il est important qu’on se maintienne en 2ème ligue inter”. PLO tentera de faire un premier pas dans cette direction samedi (17h) à Collex.
Photo de couverture : Swipe-Production / fcplo.ch