Diogo Abade Franca est le nouvel entraîneur des Féminines d’Etoile Carouge, en LNB. Le jeune coach de 23 ans arrive avec de l’ambition et des idées bien claires.
Les cernes sous ses yeux suffisent pour comprendre que l’été traversé par Diogo Abade Franca n’est pas des plus reposants. Et pour cause : après trois saisons passées à entraîner les Juniors au FC Champel, le coach de 23 ans est désormais en charge de la première féminine équipe carougeoise, en LNB. “Je rentre à la maison tous les jours après 23h”, observe le principal intéressé. “C’est la première fois que je dois fournir autant de travail. Mais c’est exactement ce que je voulais et c’est un vrai bonheur”.
Une vocation depuis petit
De l’extérieur, la trajectoire de Diogo Abade Franca peut paraître surprenante. Il est vrai que le coach d’origine portugaise sort de saisons riches en succès du côté du FC Champel, mais le bond jusqu’au banc de la deuxième équipe féminine du canton est vertigineux. “Je suis Carouge de près depuis 4 saisons”, explique le nouvel entraîneur stellien. “Il y a aussi certaines joueuses que j’entraînais à l’extérieur. Certaines filles ont proposé mon profil au directeur sportif (Fabrice Sanches, ndlr) et c’est parti de là. On s’est rencontré, il y a eu un bon feeling, et à deux mois de la fin du dernier championnat j’ai su que j’allais reprendre l’équipe”.
Pour sa dernière avec Champel, Diogo Abade pose avec ses joueurs et ex-joueurs ainsi qu’avec les trophées remportés sur 3 ans. Photo : @kenneth_mrtn12
Ce poste à Etoile Carouge est une opportunité en or et surtout un premier grand défi pour celui qui a toujours été attiré par le rôle d’entraîneur : “Quand j’avais douze ans, j’avais déjà dit à mon entraîneur de l’époque que je voulais coacher”, explique Diogo Abade Franca. “Même quand je jouais à la console, je parlais à mes joueurs comme si j’étais l’entraîneur en me prenant au jeu. C’est lorsque j’étais encore joueur à Vernier et que je me suis blessé il y a quelques années que je suis passé des terrains au banc pour de bon”. Quelques années plus tard, le voilà sur le point de faire ses débuts en LNB comme plus jeune entraîneur de la ligue.
Une pression bienvenue
Que ce soit au niveau des exigences ou de la gestion du groupe, diriger une équipe de LNB est bien différent qu’emmener des Juniors. Conscient de ce challenge, le nouvel entraîneur carougeois n’est pas pour autant inquiet : “Le travail reste le même et je le ferai avec le même sérieux que je l’ai fait jusqu’ici. Ça reste du football et mon rôle sera d’apporter mes idées, c’est le principal. C’est clair que par rapport à des Juniors, il y a cette notion de résultat qui prend une place importante. Mais c’est exactement ce que je voulais. Me sentir sous pression, c’est ce qui me plaît. Je vis de ça”.
Pour cette deuxième saison consécutive en LNB, le club de la Fontenette a également permis à l’équipe féminine d’étoffer son staff. Un détail qui n’en n’est de loin pas un pour Diogo Abade Franca : “Le club a fait un effort remarquable en me permettant de m’entourer de personnes qui seront primordiales dans notre travail au quotidien. J’ai auprès de moi des personnes exceptionnelles d’une grande qualité comme Nathan Farinazzo (assistant), Xavier Leon (préparateur physique) et Lio Keizer (entraîneur des gardiens). On a d’excellentes conditions et je suis content que les filles puissent en disposer. C’est aussi pour cela que je suis venu, je veux rendre aux filles ce qu’elles méritent”.
Diogo Abade et Etoile Carouge disposent d’encore deux semaines de préparation avant le début du championnat. Photo : @kenneth_mrtn12
Les raisons d’être enthousiaste à deux semaines de la reprise du championnat ne manquent donc pas du côté de la Fontenette où, sans se prononcer clairement sur les objectifs de cette année deux en LNB, on compte bien faire de cette saison une réussite : “On veut représenter au mieux l’identité d’Etoile Carouge dans toute la Suisse”, affirme Diogo Abade Franca. “Les équipes doivent se dire que quand Carouge arrive, ce n’est pas une petite équipe qui est là. Je suis sûr qu’on peut le faire, car je vois un groupe qui se donne les moyens d’y arriver”. Les Stelliennes tenteront d’envoyer un premier message déjà le samedi 10 août à Schlieren, pour le coup d’envoi de la saison.
Photo de couverture : @kenneth_mrtn12
