L’actuel président de Stade Lausanne a accepté de faire un “Une-deux” avec nous.
Ancien trésorier du Servette FC dans les années 80 pendant plus de 10 ans, et également vice-président de la commission des licences à l’ASF pendant 20 ans, le « Genevois » Charles Berney préside depuis 2010 le FC Stade Lausanne Ouchy, leader du groupe 1 de 2ème ligue inter.
M. Berney, après 10 matches joués, votre club caracole en tête avec 9 victoires pour une seule défaite. L’objectif de la promotion va-t-il enfin être réalisé cette saison ?
Je le souhaite de tout cœur. Cela fait maintenant 2 saisons que nous crevons au poteau. L’année passée était encore plus difficile, étant donné que nous avons raté la promotion sur tapis vert (ndlr : Stade Lausanne avait gagné le premier match de la saison mais avait vu les trois points lui être retirés après avoir aligné un joueur non qualifié lors des… 7 dernières minutes de jeu).
Le week-end passé, le Stade Lausanne Ouchy concédait sa première défaite de la saison face à sa bête noire, le Servette FC M-21, il est vrai quelque peu remanié pour cette rencontre (6 joueurs contingentés en 1ère équipe). Votre sentiment sur ce match ?
C’était un très joli match, je pense que les spectateurs ont pris du plaisir à y assister. Malheureusement pour nous et bien que Servette respecte le règlement, ces 6 joueurs contingentés avec la première équipe ont fait la différence. Je ne suis pas très satisfait de l’attitude du Servette. S’ils se présentent à tous les matches avec autant de joueurs de la 1ère, alors je ne dis rien, mais si c’est spécifique contre nous…. Je peux le concevoir, mais je ne l’accepte pas.
Le Servette FC, vous connaissez bien, pour en avoir été le trésorier pendant plus de 10 ans. Comment voyez-vous l’avenir du club grenat ?
Je lui souhaite bien évidemment le meilleur avenir mais je regrette le manque de transparence actuel qui m’empêche de vous donner plus de précision… Je dirais donc “joker”.
Vous dirigez une entreprise en pleine expansion en Romandie mais principalement basée à Genève, alors que vous êtes président d’un club sur le canton de Vaud. A quand un retour à la tête d’un club du canton du bout du lac ?
Pour rappeler l’historique aux gens, j’ai repris le Stade Lausanne Ouchy en mémoire de mon père, qui avait lui-même su redynamiser le club après la seconde guerre mondiale. J’étais déjà président juniors du Stade Lausanne Ouchy il y a 50 ans, à l’âge de 23 ans. Même si je suis un pur genevois d’origine, je suis né à Lausanne et continue donc de m’occuper du Stade Lausanne Ouchy.
Quelques jours après la qualification de la Suisse pour le Brésil, quel est votre regard sur notre football national ?
Je félicite toute l’équipe de suisse pour la qualification au Brésil. Je trouve remarquable le travail effectué par les instances du football suisse notamment au niveau des juniors. Cela se ressent maintenant au niveau des équipes d’adultes. Même si, pour un club formateur comme le Stade Lausanne, il devient difficile de conserver ses joueurs. En effet, les meilleurs éléments partent très jeunes pour rejoindre les structures élite comme Team Vaud ou Team Genève au bout du lac.
