À 28 ans, Uros Cetkovic entame sa troisième saison à la tête de la première équipe d’UGS. Il espère vivre une saison plus régulière que la précédente.
Au sortir d’une saison à deux visages lors de laquelle les Violet ont réalisé un premier tour des plus difficiles avant d’en vivre un deuxième digne d’une équipe de première partie de tableau, l’objectif d’UGS – qui était de faire preuve de plus de constance afin de se maintenir rapidement et moins regarder vers le bas – n’a pas été couronné de succès. Reste que cet exercice écoulé, et plus particulièrement ce premier tour poussif, est chargé en enseignements que le club de Frontenex a eu à cœur d’analyser.
UGS jouera sa 12e saison consécutive en 2ème ligue inter. Giuseppe Velletri
Erreurs du passé assumées
Au moment de détailler ce qui n’a pas fonctionné à l’automne passé, l’entraîneur de Frontenex s’est surtout attardé sur une gestion humaine et physique qui aurait dû être mieux maîtrisée : “Certains joueurs importants avaient loupé une bonne partie de la préparation. Ceux qui étaient là durant la pré-saison et qui jouaient moins, pour privilégier l’expérience d’autres joueurs, étaient frustrés. C’est une erreur que j’assume complètement et on ne la reproduira pas. L’important, c’est la communication et les profils de joueurs qu’on prend. On s’est basé là-dessus, en cherchant des profils beaucoup plus sérieux, respectueux envers le groupe et disponibles. On s’attarde beaucoup sur l’humain pour constituer un groupe qui correspond aux valeurs du club”.
Dans ce sens-là, l’équipe qui avait eu la moyenne d’âge la plus jeune du groupe 1 de 2ème ligue inter (22,9 selon Transfermarkt) ne va pas se réinventer. Cette jeunesse est souhaitée, même si quelques petites touches d’expérience ont été apportées cet été et qu’une surprise pourrait encore suivre dans la semaine : C’est la philosophie du club, on reste jeune. Mais contrairement aux années précédentes, on a réussi à amener un ou deux joueurs plus expérimentés comme Quentin Guyon et Alexandre Pakutu. Nous avons aussi Mbele et Sessolo qui sont toujours là (depuis le début d’année 2024, ndlr) et ça nous permet de trouver un équilibre. Cette moyenne d’âge basse est quelque chose de positif, mais ça a aussi des défauts, par exemple dans la gestion des temps faibles sur les matchs plus serrés où on aurait sûrement pu prendre quelques points supplémentaires avec un peu plus d’expérience”.
Arrivé l’hiver dernier, Bénédict Mbele (31) a apporté de l’expérience et de la sérénité à UGS. Giuseppe Velletri
Des principes de jeu ambitieux
Une fois les profils trouvés, il reste à développer un projet de jeu avec les joueurs à disposition : “En phase de possession, les joueurs doivent analyser si on a à faire à un bloc haut, médian ou bas et agir de différentes manières”, explique Cetkovic. “Si on est patient avec le ballon et qu’on ne se précipite pas à chercher le plus vite possible des passes dans des intervalles où il n’y a pas forcément d’espace, on oblige l’adversaire à monter pour débloquer les situations. Notre philosophie de jeu pour cette année, c’est que tous les joueurs sur le terrain doivent avoir envie de courir et faire les efforts pour le groupe. On met le collectif en avant et on essaie toujours de ressortir de derrière, en variant parfois les ballons pour chercher à jouer dans le dos ou sur les transitions pour être sur toutes les phases de jeu en essayant de produire quelque chose d’attractif”.
Les Violet devront aussi compenser le départ de leur capitaine Camil Belarbi, auteur de 18 des 46 buts la saison passée. Giuseppe Velletri
Un style de jeu ambitieux qui vient nécessairement avec des erreurs : “Quand on joue avec des jeunes, on a forcément un pourcentage d’erreur plus élevé et ça fait partie du jeu”, reconnaît l’entraîneur des Violet. “On aime la jouerie et on souhaite rester là-dedans, mais on doit aussi s’adapter aux adversaires de 2e ligue inter. On va faire en sorte d’analyser comment ils jouent pour ne pas donner des buts, tout en gardant à 70% notre style de jeu”.
Sans oublier qu’il sera essentiel de ne pas se mettre dans une situation périlleuse comme l’année passée, lorsque UGS n’avait récolté que 14 points à la trêve. “L’ambition est de réussir le premier tour”, assure Uros Cetkovic. “C’est ce qui nous avait mis dans une situation où on devait faire une opération maintien. Il est arrivé vers la fin mais on n’était pas en panique pour autant. La chose la plus importante que l’on a apprise l’année dernière, c’est que nous sommes un groupe avec une bonne cohésion et qui communique bien. C’est quelque chose qu’on n’avait pas au premier tour et ça a fait toute la différence. La qualité était là, mais les joueurs n’étaient pas forcément soudés dans les moments difficiles”.
L’autocritique a été faite du côté de Frontenex, et les bases pour que la saison à venir soit positive ont été posées. Il s’agira désormais de bien démarrer, dès ce samedi 17 août à la maison contre Concordia Lausanne.
Photo de couverture : Giuseppe Velletri
