L’effet suspensif demandé par le club pour pouvoir utiliser les infrastructures de Varembé le temps que son recours soit examiné a été rejeté par la chambre administrative de la cour de justice de la Ville de Genève. Et maintenant ?
Il y a bientôt trois mois, le 26 novembre dernier, l’Olympique de Genève se voyait interdit d’utiliser les infrastructures de Varembé. Le Département municipal de la sécurité et des sports de la Ville de Genève avait justifié cette décision en faisant état de “problèmes sérieux constatés” au sein du club né en 2013 de la fusion entre le FC Saint-Jean et l’Athlétique Régina, refusant ainsi de lui verser des subventions monétaires et non-monétaires (la mise à disposition de terrains, en l’occurence). Dans la foulée, l’OG annonçait sa volonté de faire recours, ce qui n’a pas manqué.
Que s’est-il passé depuis ? Beaucoup, beaucoup de choses. Et la semaine qui vient de se conclure a été charnière.
Toujours pas de retour à Varembé prévu pour l’OG.
Pas d’effet suspensif !
Depuis maintenant plusieurs semaines, l’Olympique de Genève était en attente de deux décisions de la part de la chambre administrative de la cour de justice. La première concerne le fond de l’affaire. L’OG a fait recours et espère que la Ville revienne sur sa décision de ne plus lui accorder de subventions monétaires et non-monétaires.
L’étude des éléments apportés par le club pour faire changer d’avis le Département municipal de la sécurité et des sports de la Ville de Genève demandant un certain temps, l’OG espérait aussi bénéficier de l’effet suspensif. En d’autres termes : l’Olympique de Genève espérait que la chambre administrative de la cour de justice lui permette de continuer à utiliser les infrastructures de Varembé, avant de rendre une nouvelle décision sur le fond de l’affaire.
La nouvelle est tombée le jeudi 20 février : la chambre administrative a rejeté la requête de restitution de l’effet suspensif.
Contacté par nos soins le vendredi 7 février à 9h39, par e-mail, voici ce que nous a répondu Romain Jordan, avocat de l’Olympique de Genève dans cette affaire, dans un e-mail du jeudi 20 février 2025 à 17h38 : “La justice devrait rendre, nous l’espérons, prochainement une décision que nous attendons depuis plusieurs semaines déjà. Nous sommes confiants et en cas de refus d’octroi de l’effet suspensif nous saisirons le Tribunal fédéral”.
L’avocat représentant l’Olympique de Genève dans cette affaire n’était vraisemblablement pas au courant de la décision de la chambre administrative au moment d’écrire ces lignes.
Selon nos informations, le club dispose encore de quelques jours pour ajouter des éléments dans son dossier qui pourrait faire revenir le Département municipal de la sécurité et des sports de la Ville de Genève sur sa décision du 26 novembre. L’effet suspensif ayant été rejeté, cela signifie toutefois qu’en attendant la deuxième décision de la part de la chambre administrative, l’OG ne pourra toujours pas remettre les pieds à Varembé.
Pour les Juniors, une solution est en place
Nous le disions plus haut, cette semaine a été charnière dans “l’affaire Olympique de Genève”. Aussi parce qu’elle a marqué la mise en place concrète de la bannière neutre pour les Juniors qui évoluaient jusqu’ici sous les couleurs de l’OG. Cette bannière neutre constitue une solution provisoire et fait office de mini-club siégeant à Varembé, le temps que le sort de l’Olympique de Genève soit connu. Tant que l’OG continuera d’être privé de terrains, la bannière neutre restera en place.
Quid de la première équipe ?
La situation est aussi extrêmement floue pour la première équipe de l’OG, troisième du groupe 1 de 2ème ligue inter et à deux points seulement du leader. Depuis plusieurs semaines, la préparation hivernale, loin de Varembé, a débuté. Entre matchs amicaux à l’extérieur ou entraînements en salle ou à l’extérieur improvisés, la Une a dû s’adapter. Beaucoup de joueurs sont partis, mais beaucoup sont aussi arrivés (mercato).
La question reste de savoir comment les choses se passeront, une fois que le championnat de 2ème ligue inter reprendra (15-16 mars 2025). En l’état actuel des choses, l’Olympique de Genève ne peut pas accueillir de matchs à Varembé. Si la situation devait rester la même d’ici la mi-mars, quelles solutions pourraient être trouvées ?
La première équipe de l’OG est en course pour la montée.
Contacté, le membre du comité de la Ligue Amateur et responsable du groupe 1 de 2ème ligue inter Alain Grosjean nous a donné quelques détails : “Nous avons plusieurs clubs qui nous ont écrit pour nous mettre au courant du fait que l’Olympique de Genève leur avait demandé s’il était éventuellement possible d’accueillir des matchs de championnat sur leurs installations. De notre côté, ce n’est pas quelque chose qui poserait problème. Par contre, le lieu des matchs doit être annoncé 21 jours avant la rencontre en question”. La saison dernière, souvenons-nous qu’Amical Saint-Prex avait notamment accueilli un match contre Perly au stade d’Aïre.
Il serait ainsi imaginable de voir la Une de l’OG accueillir des matchs loin de Varembé, pour autant que les terrains désignés soient mis à disposition par les clubs les occupant régulièrement et que le lieu soit annoncé dans les temps à la Ligue Amateur. Cette solution demeure néanmoins difficile à imaginer sur le long terme, sachant que la première équipe de l’Olympique de Genève, en plus de devoir accueillir 8 matchs à domicile d’ici la fin du championnat, devra penser à avoir un lieu pour s’entraîner. À noter que l’équipe de Seniors 40+ et que la troisième équipe d’actifs (5ème ligue) ont entretemps été retirées.
Plus d’informations seront certainement connues dans les prochains jours, en attendant une éventuelle prise de position du club ou des nouveautés au niveau juridique.
