Les Saint-Preyards ont battu Farvagny/Ogoz lors de l’avant-dernière journée, et restent en tête (2-0). La promotion n’est néanmoins pas encore 100% garantie.
Pour les joueurs d’Andy Laugeois, la donne en cette fin de saison est à la fois très simple et très compliquée : il suffit de gagner. Dans un duel à distance avec Martigny pour la tête du groupe, les Saint-Preyards doivent donc gagner leur dernière rencontre, samedi 14 juin à Vernier, et ils pourraient ensuite fêter une promotion bien méritée.
Le plat du jour, pour la 29e et avant-dernière journée, proposait la visite des Fribourgeois de Farvagny/Ogoz, une équipe à la jouerie léchée qui avait perturbé les Vaudois lors du match aller. Et même si les apothicaires de la région y allaient de leurs commentaires quant au fait que les visiteurs ne jouent plus rien en cette fin de saison, si ce n’est de se battre entre la 4e et la 9e place, tout footballeur qui se respecte sait qu’on n’entre pas sur un terrain en acceptant l’idée de perdre.
Un véritable adversaire
On a d’ailleurs remarqué, malgré l’enjeu inégal, que les visiteurs ont pris les devants, en montrant d’office à leurs hôtes qu’ils n’avaient pas fait le déplacement en claquettes.
Malmenés par la suspension de leur canonnier habituel Sonny Kok, deuxième meilleur buteur de la division avec 24 réalisations, les Vaudois ont peiné dans l’animation offensive, et les dangers sont plutôt venus du milieu de terrain.
La loi du milieu
Après un sauvetage en dernier recours d’Azad Odabasi (4′), Saint-Prex a pu déployer son jeu, mais tant Yanis Marolany (5e) que Lenny Drieberg (6e) ont manqué de justesse dans le dernier geste. C’est finalement sur une bonne percée du jeune Mathias Krohnstad, qui a obtenu un pénalty qu’a transformé Marolany, que la situation s’est débloquée (24′, 1-0).
Le remplacement de Jean-Liroye Kouadio par Naim Emini à la pause a fait du bien, et la connexion entre l’entrant et Lenny Drieberg est semblée plus spontanée qu’avec Kouadio, dont les efforts sont malgré tout à souligner.
C’est d’ailleurs Emini qui a doublé la mise à la 47’, bien lancé par une tête de Drieberg pour aller dribbler le portier et conclure son affaire dans le but vide. Plus en sécurité, même si 2-0 reste le score le plus incertain de ce sport, les hommes emmenés par le duo Gaëtan Girardet – Mathias Krohnstad, véritables métronomes du milieu de terrain, ont pu ensuite proposer à leurs nombreux spectateurs le spectacle habituel.
Les balles de 3-0 sont arrivées, par une percée d’Emini à la 62’ et par un poteau de Drieberg à la 70e, mais le score n’a plus bougé.
« On profite »
« C’est sûr que quand Sonny est absent, l’équipe ne tourne pas de la même manière, mais on a montré qu’on peut aussi faire sans lui et c’est le principal », disait après la partie Yanis Marolany. « C’est l’équipe qui nous a le plus embêté dans le jeu, et le fait de marquer rapidement nous a facilité les choses », a dit encore le meneur de jeu.
« C’était un match difficile, on a dû être solidaire et jouer sans compter et sans calcul. Il n’y a pas de pression à se mettre, car même si on s’est pris au jeu durant la saison, on n’avait pas prévu de faire une telle saison, alors on profite et on prend du plaisir », disait pour sa part le capitaine Le Neün.
2ème place = promotion, pour autant que…
Avant la dernière journée, Saint-Prex est premier et est sûr de le rester s’il s’impose à Vernier.
Si, en revanche, les Saint-Preyards se font dépasser par Martigny, la promotion resterait possible en tant que meilleur deuxième (2 des 4 deuxièmes de 2ème ligue inter seront promus).
Le total de points avec lequel l’équipe d’Andy Laugeois pourrait termine deuxième (58 en cas de défaite à Vernier, 59 en cas de match nul) serait ensuite à comparer avec celui des autres deuxièmes de groupe. Point important : l’actuel 2ème du groupe II, Bosporus, n’est pas éligible à la montée.
Bosporus, dans le groupe II, et Balzers, dans le groupe IV, joueront un match à rattraper en semaine. La situation sera plus claire après ces rencontres, qui se disputeront quelques heures après la mise à jour des coefficients fair-play (12h), à prendre absolument en compte en cas d’égalité de points…
Avant la dernière journée, nous referons un point sur les différents scénarios qui permettraient de terminer parmi les deux meilleurs deuxièmes. La vérité du terrain, samedi prochain à Vernier, pourrait néanmoins nous éviter de sortir les calculettes, et à Saint-Prex de fêter une première place méritée.
FC Amical Saint-Prex – FC Farvagny/Ogoz 2-0 (1-0)
Centre sportif d’En Marcy, Saint-Prex. 400 spectateurs.Buts : 24e Y. Marolany 1-0 (pén.), 47e Emini 2-0.
FC Amical Saint-Prex (4-4-2): Müller – Sakiri, Carvalhais, Le Neün, Odabasi – Krohnstad, Girardet, Do Vale (92e A. Marolany), Y. Marolany (69e Ztaou) – Drieberg, Kouadio (46e Emini).
Entraîneur : Andy LaugeoisFC Farvagny/Ogoz (4-3-3): Bozier – Jungo, Sadiki, Pasquier (77e Diahaby), Tinguely – Luis (68e Mbae), Xhemajli, Luamba (55e Benslimane) – Dimbu (55e Mara), Richoz, Fofana.
Entraîneur : Patrick Catalao
Photo de couverture : FC Amical Saint-Prex