Avec deux victoires en quatre matchs, le FC Bavois a bien lancé sa saison. Après les frayeurs de la saison passée, l’équipe veut confirmer.
Après quatre journées de Promotion League, Bavois respire un peu mieux. Avec deux victoires pour autant de défaites, les hommes de Bekim Uka se retrouvent dans une position plutôt confortable au classement. Bien que le championnat soit encore long, les premiers signaux envoyés par les Bavoisans sont plutôt positifs et montrent un collectif en progrès. Les deux succès obtenus à domicile face au Vevey-Sports et à Lucerne M-21 font particulièrement du bien et confirment que venir chercher des points au Stade des Peupliers reste une mission délicate. De plus, quand ces victoires interviennent face aux deux lanternes rouges actuelles de Promotion League, l’effet est double : une confiance renouvelée dans le groupe et un peu de marge sur la zone rouge au classement. Ces succès montrent aussi que les Nord-Vaudois sont capables de répondre présent dans les grands rendez-vous, ce qui n’était pas toujours le cas la saison passée.
Seul bémol pour l’entraîneur : les prestations loin de ses bases. « Nous nourrissons quelques regrets suite à la défaite à Breitenrain », a admis Bekim Uka. « On a fait un match solide, on a eu beaucoup d’occasions et la seule qu’on concède se solde par un but encaissé. Nous avons été mal payés, mais bon, c’est le football. Malgré cela, notre début de saison est correct. »
Les coéquipiers d’Adrian Alvarez se veulent revanchards suite à l’exercice compliqué vécu la saison passée. @yann_picture
Ne pas reproduire les erreurs de la saison passée
Le scénario de l’exercice 2024-2025 est encore dans toutes les têtes. L’an dernier, Bavois avait signé un départ canon, flirtant avec le top 6 après moins d’une dizaine de journées, avant de s’effondrer. Après dix-huit matchs, le club pointait à la dernière place avec seulement 16 unités. « La saison passée, cette série de dix matchs sans victoire nous a fait mal. On a eu beaucoup de peine à se relever », a analysé le technicien Bavoisan. « On n’a pas concédé de larges défaites, ça s’est souvent joué sur des petits détails. Mais quand tu arrives à la trêve dans cette position, c’est difficile de produire quelque chose de concret. Tu joues crispé et la pression est énorme ».
Le gros manque de l’équipe résidait alors dans son incapacité à marquer ce but décisif, celui qui change une rencontre. Cette saison, le scénario est différent : Bavois est resté muet seulement une fois et a déjà inscrit sept buts, dont six à domicile. La volonté est claire : éviter à tout prix de revivre le cauchemar de l’hiver dernier. Et pour le coach, la clé sera de rester constant dans l’efficacité offensive tout en conservant la solidité défensive observée à la maison.
Face à Vevey le 9 août dernier, les joueurs de Bekim Uka ont confirmé leurs excellentes dispositions sur leur pelouse. @yann_picture
Un recrutement ciblé et un effectif resserré
L’été a été animé du côté des Peupliers. Des départs, des arrivées, et au final un effectif plus réduit mais très équilibré. Pour le coach, c’est une base de travail nettement plus cohérente. « L’année passée, l’effectif était composé de vingt-cinq joueurs. Je vous laisse imaginer la difficulté d’effectuer des choix », a-t-il expliqué. «Même si la concurrence est importante, quand un joueur ne joue pas, c’est compliqué. Avec vingt-cinq joueurs présents dans l’effectif, on en avait sept non convoqués chaque week-end, c’était difficile.» Cette saison, le groupe tourne autour de vingt-et-un éléments, un chiffre jugé idéal par Uka. « On ne veut pas rajouter des joueurs juste pour le faire. Si des renforts arrivent, ce sera peut-être un ou deux joueurs avec un CV confirmé. On veut éviter d’étoffer l’effectif simplement pour décorer », a-t-il ajouté.
Des ambitions plus claires
Après deux saisons sous tension, le club veut retrouver une certaine sérénité. L’objectif est de se stabiliser rapidement pour jouer avec plus de liberté et viser un classement plus en rapport avec le potentiel de l’équipe. « Chaque été à Bavois, c’est l’heure de reconstruire un groupe. La Promotion League est un championnat très transitoire, ce qui amène beaucoup de mouvements », a confié le coach. « Les débuts sont rarement faciles. Mais malgré cela, cette année, on veut jouer pour autre chose, c’est l’objectif principal ! Nous avons un effectif homogène et les armes pour aller chercher quelque chose de cohérent ». Le technicien sait que la marge est faible dans une ligue aussi homogène, mais il croit en la capacité de son groupe à tenir le rythme comme il le fait déjà depuis dix ans.
L’un des principaux axes de progression de l’équipe des Peupliers résidera dans les points qu’ils parviendront à récolter hors de leurs bases. @yann_picture
Un regard tourné vers la fin de saison
L’heure des bilans est encore lointaine. Mais à Bavois, on sait qu’il faudra se montrer plus constant pour que le club prenne un nouvel élan. Bekim Uka veut croire en ce projet. « Il ne faut pas avoir de regrets. Donner le maximum, pousser jusqu’au bout, et les résultats suivront, j’en suis persuadé. Mon staff, le comité et les joueurs bossent bien. Il ne reste plus qu’à confirmer sur le long terme. » Le message est clair : plus question de revivre les cauchemars de la saison passée. Bavois a tiré les leçons du précédent exercice, et l’entame de l’exercice 2025-2026 prouve que le club a les moyens de s’éloigner des bas-fonds pour retrouver de l’ambition et s’offrir une saison bien plus sereine. Les prochains mois seront décisifs pour confirmer ces progrès et donner aux supporters de vraies raisons d’y croire à nouveau.
La formation des Peupliers tentera de confirmer ce renouveau en rendant visite aux M-21 du FC Zurich, ce samedi 30 août à 16 h.
Photo de couverture : @yann_picture.
