Après la désillusion de la fin de saison dernière, l’objectif est clair pour YS Féminin : monter en première division et poser les bases pour un projet de 7 ans. Entretien avec Arnaud Vialatte, désormais entraîneur-manager.
Un point. C’est tout ce qu’il a manqué la saison passée aux Yverdonnoises pour décrocher une promotion en Women’s Super League, deux ans après l’avoir quittée. Dominateur lors de la saison régulière du championnat de LNB, YSF n’a ensuite pas réussi à être promu à l’issue de la phase de promotion-relégation. Un échec difficile à digérer pour Arnaud Vialatte et son équipe : “C’est toujours difficile de ne pas atteindre les objectifs qu’on se donne”, commente l’entraineur yverdonnois. “On a beaucoup travaillé et on s’était beaucoup investi pour atteindre la promotion. J’étais triste pour l’ensemble des joueuses et du staff. Malgré tout, on sort de cette saison grandi. On a avancé sur le projet club et mis des choses en place pour les filles”.
Un projet sur 7 ans
Suite à cette déception, le club a en effet fait une annonce forte, en présentant un projet sur 7 ans pour le développement du football féminin, avec des objectifs chiffrés clairs. D’ici la saison 2031/2032, Yverdon vise à avoir 50% de joueuses sous contrat professionnel pour sa première équipe, la moitié de l’effectif de la première équipe composé de joueuses issues de la région, plus de 900 filles au sein du mouvement féminin et une moyenne de 2’000 spectateurs.trices par match en saison régulière (3’500 durant les play-offs). Rien que ça.

Le projet ambitieux annoncé par le club le 10 juin dernier
Arnaud Vialatte sera à la tête de ce projet ambitieux, lui qui a été promu cet été au rôle d’entraîneur-manager à 100% : “Mon rôle est de structurer le projet”, précise le principal intéressé. “On me met entre autres un budget à disposition pour que je l’utilise efficacement”.
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Un budget qui ne sert pas uniquement à recruter des joueuses, mais aussi à améliorer et professionnaliser le cadre d’entraînement : “Par exemple, en incluant des repas après les entraînements, ou tout simplement en permettant aux joueuses d’avoir leurs équipements lavés au stade. Ce sont des petits détails qui font de grandes différences, et c’est là que je veux axer le processus. Je ne veux pas uniquement qu’on se concentre sur l’achat de joueuses ou le paiement de gros salaires, mais vraiment orienter sur la partie structure, car on a encore du chemin à faire”.
Le mouvement junior sera quant à lui dirigé par le nouveau directeur technique d’YS Martin Andermatt, qui travaillera en étroite collaboration avec Arnaud Vialatte.

Martin Andermatt. © Gabriel Lado – Yverdon Sport
Des renforts de taille
Concernant la première équipe, le club a fait l’annonce de plusieurs jolis coup sur le marché des transferts. A commencer par Maéva Clémaron, qui débarque au Municipal avec un riche bagage derrière elle. Internationale française à 6 reprises, elle a joué en première division française, anglaise et plus récemment au Servette FCCF, où elle a remporté le championnat à deux reprises et une fois la Coupe de Suisse. “Oui, quand on fait un transfert comme Maeva Clémaron, ça parle à tout le monde et ça annonce la couleur”, commente le manager. D’autres recrues de taille comme Inès Khiri, Michelle Sager ou encore Laura Droz ont également été annoncées. Des transferts qui traduisent une augmentation de budget et de l’intérêt porté pour ce projet.
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Le ton est donné. Le coup d’envoi de cette nouvelle saison sera donné le samedi 16 août à 18 heures au Muni’ face au néo-promu Wädenswil. D’ici-là, les Yverdonnoises disputeront encore plusieurs matchs de préparation face à Düdingen (6 août), Lausanne (9 août) et YB M-20 (13 août).
Photo de couverture : @nkphoto001