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” J’ai vécu mon rêve à fond “

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Peu de joueuses vaudoises peuvent se vanter d’avoir tenté l’aventure professionnelle à l’étranger. Depuis 2022, Lina Berrah joue au football hors de nos frontières. Elle est désormais de retour en Suisse depuis cet été 2025. Retour sur un parcours atypique qui l’a conduit aux Etats-Unis, puis en Islande.

Formée à Epalinges, elle a ensuite effectué un passage au sein de l’équipe active du Lausanne Nord Academy en 2ème ligue inter avec qui elle a acquis une promotion en 1ère ligue lors de la saison 2021/2022. A l’été 2022, elle s’est envolée pour les Etats-Unis pour y suivre son cursus Universitaire dans le Kentucky et y jouer au sein de l’équipe de Campbellsville University Tigers où elle a été sacrée « Player of the Year » lors de sa dernière saison.

A la découverte de l’Amérique 

Âgée de tout juste dix-neuf ans à l’époque, la jeune Vaudoise a débarqué dans un environnement tout nouveau pour elle. Ayant la chance de pouvoir obtenir une bourse d’étude, elle y a réussi son bachelor en trois ans et demi. En parallèle, Lina y a joué au foot dans le but de réaliser son rêve, devenir footballeuse professionnelle. Un cadre et des installations qui changent de celles que nous possédons en Suisse. « Aux États-Unis, les installations sportives universitaires sont toutes exceptionnelles », s’est exclamée la Palinzarde lors de nos rencontres. « Là-bas, le sport des filles c’est plus le foot et les garçons jouent au Basket, au Foot US ou au Baseball par exemple. On se rend compte que dès que tu performes, tu as vraiment des possibilités de te démarquer et de monter les échelons. Les américains adorent les personnes qui travaillent dur et c’est très valorisé ». Une culture sportive dans laquelle elle a pu s’épanouir pleinement et se développer énormément sur le plan athlétique et physique. « Les saisons universitaires vont d’août à décembre, et de janvier à mai, nous avons pratiquement aucun match et nous faisons presque que de la condition physique », nous a-t-elle expliqué. Un changement donc très radical pour une jeune adulte qui a dû s’adapter et performer rapidement. « Les meilleures équipes ont sans doute une équivalence du niveau de la ligue B », a-t-elle analysé. « Au début je ne m’y attendais pas, mais j’ai été titulaire dès le début de la saison. Lors de mon dernier semestre, c’est sans doute la meilleure équipe avec laquelle j’ai joué durant mon passage aux Etats-Unis ».

Aux Etats-Unis, la vaudoise a connu des infrastructures de qualité bien supérieures à ses attentes.

Des débuts professionnels en Islande 

En mars 2025, Lina signe son premier contrat professionnel en Islande au KR Reykjavik 1899 pour une saison, jusqu’en août 2025. « Au début, l’adaptation a été difficile en Islande car j’y étais uniquement pour le foot, contrairement aux États-Unis où j’avais les cours », a-t-elle expliqué. « Il manquait toute cette vie sociale en dehors du foot. La mentalité était aussi différente, car dans mon université, on partageait beaucoup de moments ensembles en équipe, ce qui n’était pas forcément le cas en Islande ». Une expérience dans un nouveau pays avec un cadre professionnel qui lui a permis de connaître le monde pro de l’intérieur. « J’ai adoré les coachs que j’ai eu, car ils étaient expérimentés et avaient une très bonne vision du football. J’avais des retours personnels, il me manquait un peu ceci aux Etats-Unis », a-t-elle poursuivi. « Les deux coachs étaient des anciens pros et leur manière de nous coach m’a fait apprendre ». Une expérience courte mais enrichissante, qui pourrait lui ouvrir de nouvelles opportunités en Europe ou en Suisse, elle qui n’a pas poursuivi son aventure islandaise.. « Au milieu de la saison, le club s’est séparé des coachs. Le coach des gardiens a repris l’équipe en intérim, et le club devait revenir vers moi lorsque le nouveau coach serait en place. C’est aussi pour des raisons personnelles, j’avais envie de voir autre chose, je pense qu’eux auraient bien voulu que je revienne ».

Pour son premier contrat professionnel, Lina Berrah a vécu une expérience pour le moins insolite en Islande.

Un retour en Suisse pour mieux rebondir 

Libre depuis son départ du KR Reykjavik 1899, elle est de retour chez elle à Epalinges. Afin de pouvoir conserver la forme et du rythme, la jeune joueuse de vingt-deux ans s’entraîne avec la deuxième équipe (4ème ligue) masculine du FC Epalinges. En parallèle, elle se maintient en forme à la salle pour être prête pour son prochain défi. Mais pourquoi une équipe masculine plutôt que féminine ? « On m’a contacté mais mon agent a déclaré qu’il ne fallait pas qu’un transfert se fasse car cela risquerait de me bloquer dans le cadre d’un futur transfert », a-t-elle précisé. Elle a donc opté pour une équipe masculine à proximité de chez elle, «En termes de distance, c’est plus simple. En m’étant entrainé avec eux même si c’est une 4ème ligue, vu que c’est des garçons, le tempo de jeu est plus rapide et pour moi ça me fait progresser. Ça m’oblige à prendre des décisions plus rapidement et de m’améliorer dans l’impact».Une phase particulière, puisqu’il faut continuer à se maintenir en forme pour un futur contrat et également continuer à faire sa vie ici. « Il faut que j’arrive à trouver un équilibre entre ma famille, mes amis et aussi penser à ma carrière », a-t-elle admis. Une carrière qui est pour le moment mise en stand-by, avec pour objectif de retrouver un club d’ici le mercato d’hiver. « Mes objectifs à moyen terme serait de retrouver un bon club en Europe », a-t-elle affirmé. « Le top 5 me semble difficile, mais il y a l’Islande ou le Dannemark qui ont de très bon championnat ».Des ambitions claires pour Lina Berrah, décidée à rebondir et à poursuivre sa carrière avec détermination.

 

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