Alors que Venoge domine largement le groupe 4 de 3ème ligue, trois autres équipes se vouent un combat prometteur en vue du deuxième tour pour la seconde place de finaliste. Alors que quatre formations se situent plutôt dans le ventre mou, quatre autres se battront contre la relégation. Tour d’horizon.
Clap de fin concernant le premier tour du groupe 4 de 3ème ligue. En effet, le dernier match entre le FC Epalinges et le FC Rances, prévu initialement pour clôturer la première partie de saison, se disputera le 15 mars 2026. Par conséquent, il est l’heure du bilan avec le ressenti des douze entraîneurs protagonistes de ce championnat.

Le classement du groupe à la mi-saison.
Quatre équipes postulent pour la montée

Elio Da Mota et ses joueurs font un très beau leader dans ce groupe 4.
Elio Daniel Da Mota, entraîneur du FC Venoge (1er, 31 points) :
« On réalise un premier tour presque parfait, avec 31 points empochés sur 33 », a-t-il analysé. « L’équipe a su montrer de la maturité, de la solidarité et une vraie identité de jeu. Même dans les matchs serrés, le groupe ne lâche pas et continue d’aller chercher la solution ensemble. Le championnat est compétitif, avec des équipes capables de créer des surprises, et si tu baisses d’un ton, tu peux te faire punir. L’objectif, c’est de confirmer, de continuer à progresser dans la maîtrise du jeu et de maintenir notre intensité sur la durée. Le collectif avant tout : certains joueurs se sont distingués, mais sans le travail de toute l’équipe, on n’aurait pas ces résultats. On garde une ambiance saine, on travaille avec sérieux et plaisir et on avance étape par étape ».

Avec un buteur comme Jasko Avdic, le FC Orbe d’Haso Suljic peut rêver de grandes choses dans ce championnat.
Haso Suljic, entraîneur du FC Orbe (2e, 25 points) :
« Pour une nouvelle équipe, je suis assez content du classement, même si les deux défaites me restent en travers de la gorge », a-t-il admis. « Nous les avons concédées seuls, en ne réussissant pas à contrôler nos émotions. Mais faire 25 points en onze matchs, c’est déjà une belle satisfaction. Notre force au début du championnat a été la défense et les couloirs, et avec un finisseur comme Jasko Avdic, c’était plus facile de mettre le ballon au fond des filets. La faiblesse de ce premier tour a été le mental, et je veux corriger cela au deuxième tour avec une équipe plus solidaire sur le terrain. On est dans un groupe très relevé, chaque match est difficile et on ne peut pas se relâcher. Les objectifs restent clairs : gagner tous les matchs en restant disciplinés ».

La formation de Mikael Duperret a impressionné avec un jeu particulièrement offensif et attractif.
Mikael Duperret, entraîneur du FC La Sarraz-Eclépens II (3e, 23 points) :
« Très content de mes joueurs et des résultats obtenus sur ce premier tour. On est dans la course pour les finales et on a obtenu notre ticket pour les quarts de finale de la Coupe », a-t-il souri. « Les joueurs sont mentalement forts et combatifs, et le match de Coupe contre Bursins restera un moment fantastique partagé avec eux. L’objectif est clair : gagner la Coupe vaudoise. J’ai la chance d’avoir des joueurs fantastiques, un vrai groupe uni et impliqué ».

Igor Djuric s’épanouit pleinement au FC Assens dans une ambiance familiale.
Igor Djuric, entraîneur du FC Assens IA (4e, 23 points) :
« Mon ressenti au premier abord est bon », a-t-il concédé. « On est là où on voulait être. Oui, il y a encore des choses à améliorer, mais dans l’ensemble, cette première moitié de championnat est positive. On a un groupe sain et motivé, ce qui est rare dans le football. Nous devons encore rester plus concentrés tout au long des 90 minutes et ne pas offrir de cadeaux à l’adversaire. La compétitivité du groupe est très élevée, et j’ai à disposition une équipe compétitive que je ne connaissais pas avant de venir ici. L’objectif est d’entamer le deuxième tour comme nous avons fini le premier. Gérer l’esprit d’équipe, c’est toujours chercher quelque chose en plus, aller au-delà de ses objectifs et sortir de sa zone de confort. C’est ainsi qu’on peut vraiment s’améliorer ».
Deux formations dans le ventre mou

Johan Späni effectue un travail important avec les jeunes joueurs de la région.
Johan Späni, entraîneur du FC Le Talent (5e, 18 points) :
« Nous avons effectué un bon premier tour et nous sommes à la place que nous méritons au vu de nos performances », a-t-il loué. « C’est un bilan satisfaisant, mis à part le match contre Rances. Nous avons fait les points que nous devions faire et réalisé de bons matchs contre les équipes supposées plus fortes. La grande force de cette équipe, c’est la résilience et le goût du travail et de l’effort. Malgré les changements dans le contingent, les joueurs ont su recréer une cohérence de jeu et le mérite leur revient. Le championnat est cette année beaucoup plus fort que la saison dernière. L’objectif est de continuer notre progression, de nous rapprocher des meilleures équipes comme Venoge et de poursuivre l’intégration des jeunes joueurs pour assurer l’avenir du club. La force, c’est le groupe avant tout : il n’y a pas de joueur plus important qu’un autre. Nous ne sommes pas focalisés sur un tour en particulier, mais sur les paliers de progression, avec la volonté constante d’avancer ensemble. »

Rade Milicevic veut voir son équipe passer un cap sur le plan mental.
Rade Milicevic, entraîneur du FC Epalinges (6e, 17 points) :
« Ce premier tour a été particulier avec une préparation tronquée et un début difficile », a-t-il expliqué, avant de saluer la capacité de son groupe à se remobiliser. « Je suis mitigé sur le bilan, car nous avons perdu des points bêtes et craqué à des moments clés. L’état d’esprit du groupe est incroyable et l’aspect offensif s’est amélioré. Le mental et la solidité défensive n’ont pas toujours été au rendez-vous. Les quatre points perdus contre Benfica et Le Talent nous auraient rapprochés des places finalistes, tandis que nos matchs contre Cheseaux et Assens ont été très bons. Le groupe 4 est relevé, même les équipes moins bien classées sont solides, ce qui promet un second tour passionnant. Nos axes de travail sont de retrouver notre solidité mentale et défensive tout en conservant l’animation offensive. L’état d’esprit reste notre force, et avec le retour des blessés et une préparation complète, j’ai confiance que nous relèverons les défis à venir ».
L’autre partie du groupe condamnée à jouer le maintien ?

Armel Kazanbga et Etoile-Broye sont dans la lignée de leurs objectifs.
Armel Kazangba, entraîneur du FC Étoile-Broye IB (7e, 11 points) :
« Nous manquons de régularité avec une équipe assez émotionnelle, mais capable de bons résultats collectifs », a-t-il concédé. « Nous aurions mérité deux ou trois points de plus, mais je reste assez satisfait. Le groupe est très homogène hormis trois ou quatre équipes. Le reste des formations se valent. Mon objectif personnel est de finir dans le top 7. Je suis là pour poser un cadre, mais la motivation est omniprésente et l’état d’esprit est bon ».

Riccardo Berti cherche à stabiliser Le Mont en 3ème ligue avec un effectif particulièrement jeune.
Riccardo Berti, entraîneur du FC Le Mont (8e, 10 points) :
« Le premier tour a été difficile avec un effectif jeune et incomplet. Mais celui-ci a su progresser et créer une vraie cohésion », a apprécié le technicien. « Je ne suis pas totalement satisfait du bilan, car sportivement on espérait mieux, mais compte tenu du contexte, nous sommes à notre place. L’état d’esprit est notre force, et nous montrons du potentiel quand nous sommes libérés, même si le manque de réalisme offensif et d’expérience nous a coûté des points. Quelques matchs-clés laissent des regrets, mais servent de leçon. Notre objectif est de stabiliser l’équipe, retrouver confiance et efficacité, assurer le maintien et poser les bases d’un projet durable. Je préfère mettre en avant le collectif. Les jeunes progressent, les anciens montrent l’exemple, et l’état d’esprit est toujours bon. C’est essentiel pour la suite ».

Cédric Longchamp a vu son effectif particulièrement remanié cet été.
Cédric Longchamp, entraîneur du FC Bottens (10e, 8 points) :
« Ce premier tour a été compliqué pour nous, mais on le savait avant d’entamer le championnat », a-t-il assuré. «Nous avons perdu six joueurs après la promotion de la saison passée, ainsi que quelques éléments partis dans d’autres clubs. Heureusement, nous avons eu des joueurs de la 2 qui étaient en 5ᵉ ligue, qui ont intégré notre équipe, et trois autres joueurs venant aussi de 5ᵉ ligue d’autres clubs nous ont rejoints. Je crois que l’on n’a jamais pu aligner la même équipe deux matchs de suite. La principale force de ce groupe, c’est notre cohésion d’équipe : le groupe vit bien, il est solidaire et l’ambiance d’équipe est incroyable. Ça montre que l’on ne lâchera rien jusqu’au bout. Le match contre Rances : on est menés 4-2 et on gagne 6-5. Cela reste une soirée incroyable. On ne peut pas passer à côté du fait d’avoir un buteur comme Arnaud Pittet : c’est une chance incroyable pour le club. Pour le second tour, on se réjouit déjà de retrouver un groupe au complet, de faire une grosse préparation, parce qu’on a quatre confrontations directes sur nos cinq premiers matchs qui seront déterminantes pour terminer au-dessus de la barre cet été».

Dans le jeu, Sport Lausanne Benfica et Luis Felipe Cabacas ont fait jeu égal avec pratiquement n’importe quel adversaire.
Luis Filipe Cabacas, entraîneur de Sport Lausanne Benfica (11e, 6 points) :
« Je suis frustré et déçu de cette première moitié de saison », a-t-il pesté. « On n’a clairement pas pris les points qu’on devait. Comme souvent, la préparation a été compliquée, entre vacances, absences et autres imprévus, et on l’a payée cher. Pourtant, on a montré qu’on était capables de produire du jeu et de dominer presque n’importe quel adversaire. Nos principales faiblesses sont parfois la gentillesse, l’irrégularité et les trop grandes erreurs de concentration qui coûtent cher. Le groupe est relevé cette saison, avec de très bonnes équipes, mais notre objectif pour le second tour est clair : faire plus. Il faut relever la tête, rester solidaires et continuer à travailler ».

Dylan Porchet tire la sonnette d’alarme à l’attention de son FC Rances. @juanjo_creation
Dylan Porchet, entraîneur du FC Rances (12e, 2 points) :
« Nous avons fait une bonne préparation cet été. Mais elle s’est vite envolée après le premier match où nous avons complètement déjoué, avec déjà pas mal d’absences et de blessures », a-t-il analysé. « Ces problèmes se sont accumulés sur les matchs suivants et nous ont beaucoup pénalisés. Le point le plus important, à mon avis, est que nous avons manqué de sérieux et d’investissement pour pouvoir faire plus de points. Le fait que certains joueurs aient été peu présents, notamment à cause des blessures, et que nous ayons dû appeler en renfort des joueurs de la deuxième équipe, nous a coûté des points. Pour réussir à nous maintenir, il faudra faire partie des 4-5 meilleures équipes du deuxième tour et élever notre niveau de jeu, mais surtout l’investissement de l’équipe en matière de sérieux et de présence. Sans cela, malheureusement, nous risquons de finir en quatrième ligue ».
Contacté par téléphone, le FC Cheseaux n’a pas souhaité répondre.
Le second tour démarrera le week-end des 21 et 22 mars 2026 et se terminera le dimanche 7 juin pour toutes les équipes.
Photo de couverture : @worldbhindlens
