L’US Terre Sainte est à la peine en championnat, et le départ de son capitaine Benoît Bryand cet hiver n’y est sans doute pas étranger. Retour sur son long passage du côté des Rojalets et sa nouvelle vie à Zurich.
« Terre-Sainte est un club très spécial pour moi, c’est une famille. C’est là où sont mes amis et où j’ai joué une grande partie de ma carrière ». C’est avec ces mots que Benoît Bryand résume son (long) passage du côté du centre sportif des Rojalets. En huit saisons à Coppet, le natif de Genève aura tout connu sous le maillot violet et vert : Coupe Suisse, 1ère Ligue Classic, 2ème ligue inter et même des matchs de divisions inférieures vaudoises. Sa première avait été face à Bulle le 18 août 2012. Une victoire 3-0 qui avait lancé une belle saison des Coppétans, qui avaient même pris part au finales de promotion au printemps.
Benoît Bryand en 2013, lors de sa première saison à l’USTS. (Photo : Alexis Voelin)
Des souvenirs mémorables
Lorsqu’on lui pose la question de citer les moments qui l’ont le plus marqué à l’USTS, difficile de n’en citer qu’un. Le milieu de terrain se remémore les deux promotions de 2eme ligue inter-régionale en 1ère Ligue Classic, ou encore les matchs de Coupe Suisse de la saison 2013/14. Les Violet et Vert avaient battu Chiasso (Challenge League) au premier tour, avant de se faire éliminer avec les honneurs au tour suivant face à Lucerne, devant 2’000 spectateurs.
En dehors des exploits sportifs obtenus sur le carré vert, il cite sans hésiter les voyages d’équipe après les différentes promotions obtenues : « Durant ces voyages, il y a une communion d’équipe qui est complètement folle, que ce soit avec les coachs ou avec les gars de l’équipe. C’est des moments qui sont toujours incroyables et c’est pour ça que j’adore ce club », explique l’ancien joueur coppétan.
Changement de vie
Cet hiver, après 151 matchs avec la première équipe du club, Bryand a décidé de s’en aller. Non pour des raisons sportives, mais bien pour des raisons professionnelles. Dans la vie de tous les jours, Benoît Bryand est co-gérant de Paleta Loca, une entreprise de glaces artisanales qu’il a lui-même créée en compagnie d’Arnaud Golay, passé lui aussi par Terre-Sainte au cours de sa carrière. Cet hiver, il a donc posé ses valises du côté de Zurich avec pour objectif de développer la présence de son entreprise en Suisse alémanique.
Malgré ce changement de vie, Benoit Bryand n’a pas pour autant raccroché les crampons. « J’ai encore cette flamme et je prends encore beaucoup de plaisir en 1ère Ligue Classic », assure le Vaudois qui évolue désormais avec le SV Höngg, club situé dans la périphérie de Zurich. Actuellement neuvième du groupe III de 1ère Ligue Classic avec sa nouvelle équipe, le milieu de terrain de 32 ans a déjà porté la tunique grenat et bleu à sept reprises et à même inscrit un but, face à Winterthour M21 le 16 mars dernier.
Benoît Bryand (au centre), sous ses nouvelles couleurs.
« L’équipe y croit à fond »
Contrairement au SV Höngg, l’US Terre Sainte est loin d’être sauvé et son retard sur La Sarraz-Eclépens, première équipe non-relégable du groupe, continue de s’accroître. Benoit Bryand avait pourtant laissé ses coéquipiers à une quatorzième place synonyme de maintien à la mi-saison. Malgré ce retard de neuf points sur la barre, leur ancien capitaine y croit dur comme fer : « Je crois à la qualité du groupe et je suis en contact avec des joueurs de l’équipe : ils y croient à fond. »
Au vu de sa situation actuelle, l’USTS aura besoin d’un miracle pour se sauver.
Ce dimanche à Coffrane, les Violet et Vert n’auront pas d’autres choix que de s’imposer afin de garder un infime espoir de se maintenir dans cette division qu’ils avaient rejoint en 2019.
Photo de couverture : US Terre Sainte
