Les FE-14 préparent optimalement le second tour

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GEF FE-14 / Dans le cadre du partenariat cantonal, les meilleurs joueurs du canton nés en 2002 ont joué deux matchs amicaux contre Fribourg samedi dernier, dans le but de préparer la seconde partie de saison. Grégory Duruz et Dominique Vergnaud nous font un petit bilan de ces rassemblements.

C’est de notoriété publique que la pré-formation à Genève est de grande qualité. Et elle l’a encore prouvé samedi à la Fontenette. Les meilleurs joueurs nés en 2002 évoluant dans les clubs du partenariat – Servette, Carouge, Meyrin et ACGF – étaient réunis sous les mêmes couleurs pour affronter Team Fribourg dans le cadre de deux matchs amicaux.

A quoi servent ces rassemblements ?

Il faut savoir que ces jeunes se réunissent déjà tous les mercredis pour un entraînement collectif avec d’autres joueurs qui ne jouent pas forcément dans la même équipe. Dans quel but ? Entraîneur des FE-14 servettiens, Grégory Duruz détaille : “Nous réunissons les joueurs de toutes les équipes du partenariat un jour par semaine. Le travail se fait par cycles en fonction des thèmes. L’objectif est de faire sortir les joueurs de leur ‘zone de confort’, de leur routine habituelle dans leurs clubs respectifs. Nous avons vu une quarantaine de joueurs lors des 4-5 derniers mois”. En plus de l’entraînement hebdomadaire, des matchs amicaux ont lieu à la fin de la saison régulière en club, ce qui “permet de voir les joueurs dans un contexte de match”.

L’autre facteur important de ces rencontres amicales de fin de premier tour est le fait qu’elles se jouent à 11 contre 11 sur un terrain entier, au lieu de 9 contre 9 sur un terrain réduit. Cela s’explique par le fait que dans le programme de formation FE-14, le premier tour se joue à 9 joueurs par équipe et le second à 11, dans le but d’évoluer progressivement au football d’adultes. Ces joueurs estampillés “moins de 14 ans” évolueront donc à 11 sur un grand terrain dès le printemps prochain.

Deux victoires probantes

Cet avant-goût a été une réussite pour la “sélection” genevoise, qui a remporté ses deux rencontres. Concernant le premier des matchs, remporté aisément (9-1), Dominique Vergnaud, responsable technique d’Etoile Carouge, se montrait très satisfait : “Le score est sans appel, ce qui veut montre que la pré-formation à Genève fait de l’excellent travail. Il y a de très bons joueurs et éducateurs”.

La seconde rencontre a, elle, été un peu plus disputée. Au terme d’un match plaisant et rythmé avec beaucoup d’occasions, les petits Genevois se sont imposés 5-4. Désireuses de ne pas sauter les lignes et d’éviter le jeu long, les deux formations ont pris énormément de risques en défense. Ceci a provoqué des frayeurs, des occasions et quelques buts dans les deux camps. Mais c’est normal, ce sont les dommages collatéraux d’une philosophie de jeu basée sur la technique.

Pour Grégory Duruz, “il faut qu’ils puissent être créatifs, même s’ils perdent des balles dans des zones sensibles. Plus on va avancer, plus on va les sensibiliser à être efficaces et savoir quoi faire dans chaque zone. J’ai trouvé que c’était un bon match M14 de fin de saison avec de la qualité et du rythme des deux côtés. Il y a des choses qui étaient moins bonnes aussi. Sur l’aspect offensif, c’est toujours intéressant. Mais sur l’aspect défensif, ce n’était pas bon”.

Préparer les talents de demain… pourvu qu’ils restent à Genève

Ces rassemblements donnent déjà une idée sur les meilleurs 2002 qui évolueront en M15 l’année prochaine. Mais comme aime le rappeler Vergnaud, la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain : “Un joueur bon en septembre ne le sera peut-être pas au mois de mai. Il peut y avoir des problèmes de croissance, etc… c’est un âge compliqué pendant lequel un joueur se transforme physiquement”.

Vous l’aurez compris, cette période dans la vie du jeune joueur représente un passage-clé dans sa formation footballistique, et la culture Footeco (Foot-Technique-Coordination) permet une transition idéale entre le football des enfants et le championnat élite M15, M16 et suivants. Pour Dominique Vergnaud, “le but est de construire quelque chose au niveau du football à 11, en espérant qu’il y ait une pyramide complète une fois à Genève avec une équipe en Super League, ou en Challenge League minimum. Mais ça, c’est de la musique d’avenir. Pour le moment, au niveau de la pré-formation, nous avons un vivier fantastique. Mais je répète, il faut absolument avoir une équipe-phare qui joue dans l’élite. A l’heure actuelle, c’est difficile de convaincre des gamins de rester à Genève quand ils ont des sollicitations de Suisse-allemande par exemple”.

Et de conclure en rappelant les priorités : “Il ne faut pas oublier que nous avons à faire à des enfants et qu’à cet âge-là, le plus important ce sont les études, bien plus que le football”.

 

 

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