La découverte de la LNB a été compliquée pour les Carougeoises. À l’heure de la reprise, l’entraîneur assistant Benamar Belabbas fait le point sur la situation.
Les débuts d’Etoile Carouge en LNB avaient l’air d’un conte de fées. Victoire à la dernière minute à Yverdon – qui venait de descendre de Super League – pour démarrer. Une première à domicile réussie contre Schlieren dans la foulée. Puis, le retour sur terre. Lors des huit matchs suivants, les Stelliennes n’ont récolté que quatre points. Les néo-promues présentent aussi largement la pire défense du groupe, avec une moyenne de trois buts encaissés par rencontre. Un bilan peu réjouissant qui s’est accompagné du départ de l’entraîneur Granit Abdyli en fin d’année.
Un modèle à suivre
Arrivé cet été en tant qu’assistant, Benamar Belabbas sera lui toujours de la partie au deuxième tour. Pas encore possesseur du diplôme nécessaire pour exercer comme entraîneur principal dans la catégorie, il continuera donc dans le même rôle qu’au premier tour. À la veille de la reprise du championnat, aucune décision définitive ne semble encore avoir été prise quant à la figure qui sera aux côtés du Franco-algérien de 38 ans lors des mois à venir. Il s’agira donc d’une solution interne pour la première sortie de 2024 à Schlieren.
“Mon arrivée cet été s’était déjà faite dans l’optique d’apporter un nouvel élan, pour que l’équipe puisse s’adapter à la réalité qu’une nouvelle ligue implique, explique Benamar Belabbas. Cela dit, ça n’a pas du tout été mis en place lors du premier tour, et maintenant nous avons beaucoup de temps à rattraper. On a malheureusement vu une équipe désorganisée sur le terrain qui a montré toutes ses limites, avec notamment ces trente buts encaissés”.
Pour redresser la barre, la priorité sera donc de changer de ligne directrice, en s’inspirant du jeu proposé par la première équipe masculine, entraînée par Adrian Ursea. “C’est la philosophie de jeu que nous voulons suivre, confirme l’ancien joueur de Chênois et Collex. J’ai l’occasion de suivre les entraînements de la première équipe masculine et d’échanger avec l’entraîneur plusieurs fois par semaines. J’ai parfois l’impression qu’une discussion avec Adrian Ursea équivaut presque à une année entière de cours d’entraîneur. Honnêtement, une fois que tu comprends certaines choses, tu ne regardes plus le football du même œil”.
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« On sent que les filles sont plus concernées »
Derrière ces éloges faites à l’ancien entraîneur de l’OGC Nice, une interrogation surgit naturellement : le projet de jeu de la première équipe masculine est-il transposable à la réalité du football féminin ? “C’est un jeu de passes qui se base largement plus sur l’aspect technique que sur celui athlétique. Il est donc possible d’appliquer cela à notre équipe”, assure l’assistant des Féminines.
C’est en tout cas ce que les Stelliennes ont cherché à faire depuis le début de la préparation. “Les entraînements ont changé, assure Belabbas. On sent que les filles sont plus concernées”. Cela a aussi été rendu possible par les huit arrivées hivernales, venues étoffer l’effectif et augmenter la concurrence au sein du groupe. La question du nombre avait trop souvent posé problème au premier tour. Le seizième de finale de Coupe Suisse un vendredi soir à Bienne avec à peine onze joueuses à disposition illustre parfaitement ce cas.
Les Carougeoises tenteront d’appliquer leurs nouvelles idées, et chercheront surtout à récolter leurs premiers points de l’année, samedi à Schlieren (18h). “On veut se maintenir, mais aussi voir une évolution dans le jeu”, conclut l’entraîneur-assistant. Sans oublier que dans un peu plus d’une semaine, un quart de finale de Coupe Suisse est au programme contre YB à la Fontenette (samedi 17 février, 20h).