Dans la valise de Robin Busset à Madagascar – épisode 2

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Robin Busset prend Proxifoot avec lui pour sa première convocation avec l’équipe nationale de Madagascar. Retour à Antananarivo pour le deuxième épisode avec le défenseur genevois.

Après un premier épisode qui a vu le Genevois fêter sa première cape avec les Barea de Madagascar (surnom de l’équipe nationale), on repart à Antananarivo pour la suite de l’aventure. Au programme, un passage chez le coiffeur, une famille nombreuse et bien d’autres émotions.

Jour 5 (23.03) : 2€ la coupe

Robin Busset : Le samedi, on a eu une séance plus poussée, pour ceux qui avaient joué moins de 45 minutes face au Burundi. L’après-midi, un coiffeur est venu à notre hôtel. Il nous a coupé les cheveux. J’étais choqué, la coupe coûte deux euros ici. Alors que c’est des bons coiffeurs, il a très bien coupé, on était tous satisfaits. Du coup, je lui ai donné un peu plus, 6 ou 7 euros. Il était grave choqué, au début il ne voulait même pas les prendre.”

“Le soir, on a eu une soirée, “La nuit des Barea”. C’est un événement où il y a tous les sponsors, les gens qui s’occupent de nous. Il y avait beaucoup de monde. On y a passé une heure et demie. On a parlé avec les gens, à table. Il y avait des chanteurs malgaches, c’était vraiment incroyable. On a aussi été beaucoup pris en photo, je n’en avais jamais pris autant dans ma vie.

  

Jour 6 (24.03) : Enfin de la pluie

“Aujourd’hui, c’était veille de match. Donc petit entraînement, tranquille. Le coach nous a montré les ajustements tactiques qu’il veut pour le match de demain face au Rwanda. On a même eu un peu de pluie en fin d’entraînement, ça fait du bien. Et voilà, tout se passe bien.”

Jour 7 (25.03) : Famille (très) nombreuse

“C’était prévu que je joue 45 minutes dans le dernier match (ndlr: face au Rwanda). Mais ici, même si c’est un amical, il y a quand même pas mal de pression. À domicile, devant ton public, tu dois gagner. Surtout que ça faisait longtemps que Madagascar n’avait plus joué à domicile. Du coup, on perdait 1-0, le coach voulait revenir dans le match et a fait rentrer tous les atouts offensifs. Il m’a parlé un peu après le match, pour me dire qu’il était désolé, mais qu’il voulait absolument revenir au score. Finalement, on a perdu 2-0.”

“Toute la famille du côté de ma mère est venue au match. Ils étaient 30-40 et ont fait une immense banderole. Je ne les ai vu qu’à la fin du match, j’ai reconnu le frère de ma mère. Sur les 30-40, je n’en ai reconnu que deux (rires). Quand j’y suis allé la dernière fois, j’avais huit ans, les gens ont grandi entre-temps. Mais c’était dingue, je suis allé prendre plein de photos avec eux, ils avaient tous des étoiles dans les yeux. Tu voyais que j’étais leur fierté et ça m’a énormément touché.”

Jour 8 (26.03) : Paires de chaussettes à gogo

“Jour de retour. On a pris un vol de nuit. Départ de la capitale à 1h35 du matin, arrivée à Paris vers 10h30. Arrivé à Paris, il pleuvait… Donc petit changement (rires). J’ai ensuite pris mon vol pour Genève, où je suis arrivé avec un peu de retard. Mais tout s’est bien passé !”

“Je n’ai même pas de mot pour décrire à quel point cette semaine a été enrichissante, avec plein de découvertes et d’apprentissages. Une expérience de vie de fou, à tous les niveaux, pas seulement footballistiquement. Voir les gens, comment ils vivent là-bas, c’est fou. Là-bas, ça te reconnaît partout. Le foot c’est le sport là-bas. Même dans l’avion, on nous disait “Ah, vous êtes des Barea.” À la fin des matches, tous les gens qui veulent des photos, plein de petits qui viennent vers toi. Je leur ai donné des paires de chaussettes, des trucs comme ça. Les enfants étaient les plus heureux du monde.”

C’est la fin de cette mini-série “Dans la valise de Robin Busset”. Merci à lui pour sa collaboration, qui nous a permis de vivre sa première convocation avec l’équipe nationale de Madagascar de l’intérieur. Retour à la réalité désormais pour le défenseur genevois, avec Stade Nyonnais-Sion dès ce vendredi soir en Challenge League.

Photos : Fédération malgache de football

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