Betim Bilalli ne jouera plus au CS Chênois lors de la saison à venir. Le capitaine emblématique des Trois-Chêne explique son choix et revient sur ses années en Rouge et Blanc.
Il y a des joueurs que l’on associe instinctivement à un club, et des clubs qui nous font directement penser à des joueurs. Pour Betim Bilalli et le CS Chênois, cela sonne depuis des années comme un évidence. Après 9 saisons et plus de 200 apparitions avec la première équipe du club toutefois, le milieu de terrain de 26 ans s’en va pour de nouveaux horizons. Entretien.
Quitter sa zone de confort
Avant de rembobiner le fil de ces années passées à l’ombre des Trois-Chêne, la première question qui se pose, et elle n’est pas des moindres, est celle de la raison de la fin de ce mariage. “Sincèrement, c’est une discussion qui a duré deux minutes avec le coach”, explique le désormais ex-capitaine du CS Chênois. “Tous les six mois, on fait le point. Il y avait la volonté de poursuivre ensemble, mais nous n’avons pas trouvé de terrain d’entente sur les conditions. On s’est dit autant du côté du club que du mien qu’après toutes ces années et aussi cette barre symbolique des 200 matchs atteints, c’était peut-être le moment de changer d’air”.
Cette séparation n’a pas pour autant été vécue comme un drame par Betim Bilalli, chez qui l’idée de s’essayer à un nouveau défi germait dans un coin de la tête depuis un certain temps. “Pendant toutes ces années, même lorsqu’il y a eu des propositions d’autres clubs, je ne me suis jamais dit que je pourrais me sentir mieux ailleurs qu’à Chêne”, a d’abord précisé le milieu de terrain. “Maintenant, ça sera aussi intéressant pour moi de voir autre chose, de sortir de ma zone de confort. Ça va me faire du bien d’arriver dans un nouvel endroit et d’avoir tout à prouver. J’ai hâte de découvrir cela”.
De « gamin » à capitaine et modèle
Ces explications s’entendent. Reste que ce départ a symboliquement quelque chose de fort, aussi bien du côté du joueur que du CS Chênois. Une page se tourne, c’est indéniable. “Je suis arrivé ici gamin”, se souvient Bilalli, passé par Etoile Carouge et ETG avant de débarquer aux Trois-Chêne encore adolescent. “Je me rappelle qu’à mes débuts j’avais des coéquipiers comme Grégory (Remy, ndlr) et Fabien (Calleja, ndlr) qui se sont occupés de moi. Aujourd’hui, on a des 2005, 2006 qui viennent à l’entraînement et c’est un plaisir de pouvoir les encadrer et le conseiller. J’ai un peu eu ce rôle d’ancien de l’équipe, même si finalement je n’ai que 26 ans (rires)”.
Un statut de cadre du vestiaire acquis au fil de saisons lors desquelles il aura toujours été un élément central de la formation chênoise : “Je me souviens notamment de la montée, notre retour en 1ère ligue en 2018“, sourit l’ex-capitaine des Rouge et Blanc. “On avait une dynamique incroyable, et même lorsqu’on n’était pas bon on arrivait à gagner. On avait une ambiance de groupe exceptionnelle et tout nous réussissait”.
Comme à la maison
La promotion de 2018 est sans l’ombre d’un doute l’un des moments forts du passage de Betim Bilalli au CS Chênois, mais il n’est pas le seul : “Il y a tellement de moments qui me viennent en tête”, poursuit-il. “Dernièrement, il y a ce match de Coupe de Suisse contre Sion où on les emmène jusqu’aux prolongations : ça avait été magnifique. Plus globalement aussi, le fait d’avoir toujours été une équipe difficile à jouer sur Genève, en ayant presque toujours des bons résultats dans les derbys. Je retiens aussi les stages d’équipe qu’on a l’habitude de faire à Chênois avant la reprise. Ce sont des moments spéciaux qui permettent de créer des liens extra-sportifs avec les coéquipiers”.
Quelle que soit la suite pour l’ex-capitaine du CS Chênois, ce passage en Rouge et Blanc restera un moment chapitre majeur de sa carrière : “Ça a été une aventure magnifique. C’est mon club de cœur, le club de mon quartier, je me suis toujours senti comme à la maison ici. Je remercie encore une fois l’entraîneur David Joye ainsi que le staff et le club pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. Si j’ai pu acquérir un certain statut, c’est grâce à eux”. Place à la suite !
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Photo de couverture : @docvisuals