Le club de Varembé cartonne avec un président et un entraîneur âgés de moins de 30 ans. Avant peut-être d’intégrer l’Olympique de Genève.
Les jours de match, on chante et on allume même des fumigènes dans les gradins du stade de Varembé. Des hordes de supporters en délire pour le CS Interstar. Dans l’enceinte un brin vieillotte et en surexploitation permanente, voilà des décennies que l’on n’avait pas vu ça.
A peine sorti de la vingtaine, le président Snoussi Laddi dirige le club depuis trois ans déjà. Ce travailleur social n’a pas hésité une seconde à faire confiance à Tiago Da Silva, un entraîneur de 25 ans, pour diriger son équipe phare. « Ça doit être une déformation professionnelle. Dans mon métier, je dis toujours aux jeunes d’être des acteurs et non pas des spectateurs. Alors l’âge n’a jamais constitué un problème dans ce choix », explique Snoussi Laddi.
Meinier en embuscade
De son côté, l’entraîneur a rameuté les ex-gamins du quartier qui composent l’équipe. Beaucoup ont joué au Servette il y a quelques années de cela. Et pour l’instant, ça marche. Le CS Interstar pointe en tête de son championnat, suivi de près – 2 points seulement – par Meinier. Alors du côté du club qui rassemblait autrefois les ouvriers des ateliers de Sécheron et les employés des organisations internationales voisines, on se met à rêver de 2ème ligue.
Interstar, leader de groupe 1 de 3ème ligue à la mi-saison. Photo: csinterstar.ch
Mais cette saison serait-t-elle la dernière du CS Interstar sous sa forme actuelle ? Avec 300 licenciés chacun, les trois clubs de Varembé se prononceront au début de l’année prochaine sur une éventuelle fusion. Si Saint-Jean et Athlétique Régina semblent acquis à l’Olympique de Genève – c’est le nom du probable futur club de Varembé –, du côté d’Interstar, Snoussi Laddi et Tiago Da Silva bataillent pour convaincre les membres de leur club que le regroupement sera bénéfique. « Je comprends qu’on se demande pourquoi changer alors que tout se passe bien, reconnaît le jeune président. Mais ce sera l’occasion de multiplier nos forces bénévoles par trois et d’améliorer la prise en charge des jeunes.»
Qui pour la « première » de l’Olympique de Genève ?
D’un point de vue sportif, les points d’interrogation demeurent. En cas de fusion, que se passera-t-il si Interstar ne monte pas en 2ème ligue ? En d’autres termes, si l’équipe phare du nouveau club doit évoluer en 3ème ligue, qui la composera ? Les joueurs d’Interstar ou ceux d’Athlétique Regina qui, au passage, réalisent aussi un bon championnat (3ème place du groupe 2 de 3ème ligue) ?
« Les questions du qui, quoi, comment restent en suspens », confirme Snoussi Laddi à l’évocation de ces points d’interrogation. En revanche, on imagine qu’une promotion en 2ème ligue d’Interstar permettrait de répondre à bon nombre de questions. Les joueurs et l’entraîneur ayant obtenu une promotion composeraient logiquement l’équipe première de l’Olympique de Genève.
Quoi qu’il en soit, c’est en mars 2013 que le projet de fusion prendra son envol, ou non, quand les clubs tiendront leurs assemblées extraordinaires. Avec ou sans Interstar, l’Olympique de Genève foulera les terrains dès la prochaine rentrée de septembre.
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