Une Association pousse en faveur de la reprise du football des jeunes

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Fondée le 25 octobre dernier, l’association “Pro Santé Enfants Covid-19” souhaite la reprise des sports collectifs pour les enfants jusqu’à 18 ans. Parmi les personnes à l’origine de cette initiative, Anne Ducrot Ribeiro nous en dit davantage.

Le vendredi 23 octobre dernier, le conseil d’état genevois annonçait l’arrêt de toutes les pratiques de sport collectif ou de contact dans le canton dès le lundi 25. Après un dernier week-end de compétition, les jeunes tout comme les actifs et les seniors du football genevois se sont donc retrouvés à démarrer la semaine sans entraînements ni matchs au programme. Un arrêt total de toute forme d’activité sportive collective qui a profondément déçu et abasourdi certaines personnes, dont Anne Ducrot Ribeiro, mère de juniors du FC Donzelle et fondatrice de l’Association avec Christian Lamers, responsable juniors et entraîneur de ce même club.

Création express

L’idée de se mobiliser en faveur de la reprise du sport pour les jeunes est venue au terme de ce dernier week-end avant la suspension des sports collectifs. Tout est alors allé très vite comme nous l’explique Anne Ducrot Ribeiro : “On a appris ça et on était sous le choc, sachant surtout qu’au canton de Vaud, les enfants pouvaient continuer à jouer. Dimanche, au bord du terrain, on en a discuté avec Christian (Lamers, ndlr) et d’autres parents et on a décidé de faire quelque chose. On a créé l’association le soir-même”. Le but de celle-ci était clair : permettre aux jeunes jusqu’à 18 ans de reprendre le sport collectif “même à huis clos ou sans compétition”.

Une Association qui, comme le souligne sa co-fondatrice, n’est pas là pour créer des polémiques ou pour minimiser la gravité de la situation sanitaire que nous traversons tous : “Nous ne souhaitons pas aller à l’encontre des mesures prises pour nous protéger, ni de contredire les arguments sanitaires. On comprend que cela soit nécessaire au vu de la gravité de la situation. C’est avant tout pour la perte du lien social entre les jeunes et pour le manque d’activité sportive qui isolerait les enfants à la maison que nous nous inquiétons”. 

Des milliers de personnes atteintes

L’Association a alors directement adressé une lettre au Conseil d’État pour lui faire part de ses inquiétudes. Cette lettre ne représente néanmoins qu’une minime part de tous les efforts qui ont été produits pour toucher un maximum de personnes influentes au niveau cantonal, voire romand : “Il fallait toucher beaucoup de personnes pour espérer avoir une chance et être entendus. Nous avons réalisé une énorme campagne d’envoi de mails. Nous avons ciblé quasiment tous les conseillers nationaux des cantons romands mais aussi l’association des communes genevoises tout comme des associations de protection des enfants”.

Seulement un jour plus tard, un communiqué de Swiss Olympic a même poussé l’Association à y croire davantage et à faire un pas de plus en avant : “On nous a transmis un communiqué de la fédération Swiss Olympic qui tenait des propos dans le même sens de ceux qu’on avait écrit au Conseil d’État. Voir cela nous a donné une force supplémentaire et nous a poussé à écrire au Conseil fédéral”.

En plus de signaler ses intentions à travers des envois de mails et de SMS, c’est aussi et sans surprise sur les réseaux sociaux que l’Association a tenté d’augmenter son audience : “Nous avons créé en urgence des pages Facebook (730 abonnés environ) et Instagram (près de 200 abonnés). Si l’on se fie aux statistiques, il y a déjà plus de 50’000 personnes qui ont été atteintes. Nous avons aussi reçu plus de 450 mails et 200 messages de soutien. On essaye de mettre de l’information régulière sur ces différents réseaux pour montrer qu’il y a une activité régulière et qu’on avance.”. 

Déjà une “semi-victoire”

Six jours après l’annonce des nouvelles mesures, une première satisfaction est arrivée pour l’Association. En effet, le Conseil d’État genevois a modifié jeudi 29 octobre son arrêté pour permettre aux jeunes de moins de 12 ans de reprendre la pratique du sport en équipe ou de contact : “Ça a été une semi-victoire pour nous, explique Anne Ducrot Ribeiro. Nous étions tout de même plutôt déçus au vu de la décision au sujet des enfants de 12 à 16 ans. Maintenant, en restant réaliste, il faut tout de même réaliser qu’un grand pas en avant a été fait avec la réintroduction du sport sans restrictions pour les moins de 12 ans”. 

Il reste une dernière étape à franchir pour que l’Association parvienne à ses fins : que l’autorisation soit étendue pour les jeunes jusqu’à 18 ans. Un nouveau pas qui semble néanmoins compliqué à réaliser : “On reste réaliste : alléger davantage les mesures paraît compliqué”, conclut Anne Ducrot Ribeiro.






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