« Je suis prêt à rebondir au plus vite »

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Plus de deux mois après la fin de son aventure au Meyrin FC, Jean-Philippe Lebeau évoque ses 18 années au club, mais aussi son futur.

Une nouvelle saison de 1ère ligue a démarré lors du week-end dernier. Pour la première fois depuis son retour dans la catégorie en 2017, cela s’est fait sans Jean-Philippe Lebeau pour le Meyrin FC. Après un total de 18 années passées au club, d’abord comme joueur, puis comme entraîneur, le Français de 41 ans a été remercié en juin dernier. Alors que le club des Arbères vient d’ouvrir un nouveau cycleProxifoot a pris des nouvelles de l’ex-entraîneur meyrinois, qui compte bien reprendre du service sans tarder.

 

 
 
 
 
 
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Une vie en jaune et noir

Difficile de revenir sur 18 ans passés au sein d’un club en seulement quelques minutes, ou en quelques lignes. Les souvenirs sont nombreux, et les visages et les moments venant à l’esprit de Jean-Philippe Lebeau se multiplient. Mais tout au long de ces 18 années, il y a une constante : “Le temps, je ne l’ai jamais compté, assure ce dernier. Mon investissement a toujours été total, en tant que joueur, puis comme entraîneur. Parfois jusqu’à mettre ma famille en péril. Lorsque tu es passionné par quelque chose, tu ne comptes pas. C’est comme cela que j’ai toujours vu les choses, en tout cas”. L’ex-entraîneur meyrinois n’a eu besoin d’attendre mars 2022 et son passage à 100% au sein du club des Arbères pour se comporter comme un professionnel. Mais ce constat, lorsque l’on a une certaine idée du personnage, ne surprend pas.

D’abord joueur -plus de 250 matchs sous le maillot meyrinois- puis entraîneur -plus de 200 matchs sur le banc meyrinois- le Français de 41 ans pourrait discuter de son passage au club pendant des heures. “J’ai énormément de moments qui me viennent en tête, se remémore-t-il. Mes premiers jours à Meyrin, cela avait été un changement important pour moi qui arrivais d’un autre pays. Puis il y a mes années en tant que capitaine, et ma reconversion en tant qu’entraîneur… ce sont de magnifiques souvenirs qui ont été accompagnés de beaucoup d’apprentissage”. Une longévité au sein du club jaune et noir rendue possible aussi grâce à un homme : Marco Di Palma, directeur général du club des Arbères de 1997 à 2018. “Il m’a fait confiance en tant que joueur à mon arrivée, puis avait été déterminant lors de mon passage comme entraîneur”, se rappelle Lebeau, très reconnaissant au moment d’évoquer un personnage faisant partie intégrante de l’histoire du Meyrin FC, qu’il a désormais lui aussi rejoint.

Le dernier match comme joueur de première équipe du Meyrin FC en mai 2014. À gauche, Marco Di Palma.

Jean-Philippe Lebeau a donc tout vécu ou presque avec Meyrin. Presque, oui, car lorsqu’on pense aux dernières saisons, une pensée subsiste malgré tout. Celle de la montée en Promotion League qui n’est jamais arrivée. Un objectif qui semblait dans les cordes de la première équipe meyrinoise, qui n’aura finalement disputé qu’une seule fois les finales de promotion, en 2018. “Il faut préciser que la montée n’a jamais été une obsession en interne, ni un objectif clairement défini, précise l’ancien milieu de terrain. En tant que compétiteur, j’ai toujours voulu essayer, mais ce n’était pas un objectif déclaré des dirigeants, qui souhaitaient surtout former des jeunes, chose que nous avons faite sur ces dernières saisons, en maintenant de bons résultats. Des regrets ? Peut-être pendant la saison 2019-20. On avait mis les moyens pour faire quelque chose, et malheureusement cette saison-là on a rarement eu l’effectif au complet. Puis, il y a eu le Covid”. Des joueurs tels que Moussiliou, Valente, Tall, Cédric Tsimba ou encore Zambrella étaient alors les têtes d’affiche de l’effectif meyrinois.

« J’aimerais continuer à vivre de ma passion »

Même si évoquer le passé était une étape inévitable au moment de prendre des nouvelles de Jean-Philippe Lebeau, c’est vers le futur que ce dernier regarde. Encore libre de tout contrat, ce dernier ne compte pas rester inactif longtemps : “Je suis prêt à rebondir au plus vite, a-t-il assuré. J’aimerais continuer à vivre de ma passion et je ne ferme la porte à rien”. Envie de reprendre ne rime toutefois pas avec précipitation ou résolution de se jeter sur la première opportunité venue. Celles-ci n’ont d’ailleurs pas manqué cet été. “J’ai été en contact avec plusieurs clubs dès la semaine après la fin de ma collaboration avec Meyrin, détaille-t-il. Mais mon but n’était pas de sauter sur le premier projet venu. Je cherche quelque chose qui puisse me convenir, avec un vrai projet sportif derrière”. Des discussions avec Portalban, Lausanne M-21 et Vevey avaient notamment eu lieu cet été. Sans suite, pour le moment.

Cette période d’arrêt a malgré tout été aussi la bienvenue sous certains aspects. “Je dois finir ma formation qui pourra me mener jusqu’à l’obtention du diplôme UEFA Pro”, explique Lebeau. Des démarches par ailleurs toujours très longues et pour lesquelles il est difficile de définir des délais précis. “En parallèle, je continue de suivre l’évolution du football suisse. J’ai la chance de faire un stage d’observation d’une semaine avec la première équipe du FC Lugano actuellement. Ensuite, j’aimerais aussi pouvoir faire cela au Havre en France. J’espère que cela se concrétisera”. Ces quelques mois passés loins des bancs semblent n’avoir fait que renforcer l’envie de Jean-Philippe Lebeau de reprendre du service. Voir cette période d’arrêt se prolonger à outrance serait étonnant…

Après 18 ans à Meyrin, où rebondira Jean-Philippe Lebeau ?

Photo de couverture : Julian Aguilar

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