« Les joueurs doivent prendre conscience qu’ils ne peuvent plus faire comme l’année passée »

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Promu en 2ème ligue il y a quelques mois avec Vernier, Alfredo Foschini a quitté sa place d’entraîneur de la Une pour provoquer un électrochoc à l’équipe. Il restera vice-président du club.

Après Agron Nuredini il y a un peu moins de deux mois, un autre entraîneur de deuxième ligue vient de quitter ses fonctions. Relégable avec Vernier après sa promotion au printemps, Alfredo Foschini a préféré laisser sa place pour envoyer un signal à l’équipe et la confronter à un nouveau discours. Son choix a été pris après la lourde défaite de dimanche passé à Plan-les-Ouates (8-0). Son remplaçant Sadri Islami a réussi ses débuts en s’imposant 5-1 contre Chênois II.

“Jouer simplement avec ses qualités ne suffit plus”

L’entraîneur italien explique les raisons de son choix : “L’équipe n’avait pas fait la transition entre l’année passée où nous étions une des meilleures, et cette année où il faut se battre plus. Le niveau technique est plus élevé, il y a davantage d’efforts à faire et jouer simplement avec ses qualités ne suffit plus. Il fallait faire quelque chose pour les secouer et je pense qu’en démissionnant cela pourra provoquer une importante remise en question. Après plus de deux saisons, un nouveau discours fera peut-être du bien aussi. Je suis de l’idée qu’après deux ans, un changement au niveau de l’entraîneur ou de l’effectif est nécessaire”.

Au niveau de l’effectif, justement, Foschini n’a pas pu compter sur des renforts après la promotion de l’an dernier. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé : “J’ai appelé à droite et à gauche, car il me fallait 4-5 joueurs d’expérience pour compléter le groupe. Le problème c’est qu’à chaque fois ces joueurs voulaient signer en 2ème ligue inter. J’ai donc intégré uniquement des Juniors A, qui se battent, mais ça ne suffit pas toujours. Je m’attendais à ce qu’un peu plus de monde toque à la porte après la promotion”. 

Son équipe a montré ses limite dernièrement, en encaissant deux fois six buts contre Champel et Versoix, puis huit face à PLO : ” À part PLO, on ne nous a jamais dominé dans le jeu, mais on faisait des erreurs naïves. On s’est créé des occasions mais on ne les a pas réalisées. Derrière, lorsque le milieu de terrain ne filtre pas comme il faut et que la défense est sous pression constamment, c’est évident qu’on va faire des erreurs”.

Mais Foschini est convaincu -et c’est aussi pour cela qu’il a quitté ses fonctions- que le soucis du groupe était plus mental qu’autre chose : “Lorsque pendant deux ans vous êtes les plus forts, c’est difficile de s’habituer à être le petit poucet. Peut-être aussi que certains se sont vus plus beaux que ce qu’ils ne sont. C’est plus la mentalité qu’il faut changer. Les joueurs doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas se contenter de faire comme l’année passée s’ils veulent s’en sortir”.  

“Il ne restait que 4 joueurs quand j’ai repris l’équipe”

Arrivé à la tête de l’équipe après sa relégation lors de la saison 2018-19, Foschini aura tout de même rempli sa mission de ramener Vernier dans l’élite du football régional genevois. Le tacticien italien est fier du travail accompli : “Quand j’ai pris la Une à Vernier, il y avait 4 joueurs qui étaient restés après la descente de 2ème ligue. On a bâti une équipe avec des Juniors, il y a eu le Covid…mais à la fin on a réussi. À présent, je resterai à disposition du club en exerçant mon rôle de vice-président. Je me vois mal entraîner ailleurs et je l’ai toujours fait pour mon club que j’aime, jamais pour des ambitions personnelles”.

Vernier tentera de se qualifier pour les 1/8e de coupe genevoise ce soir (20h40) contre Perly-Certoux avant de conclure le premier tour dimanche matin (11h) contre Kosova, ancienne équipe du nouvel entraîneur Sadri Islami.

Vernier, promu en 2ème ligue en juin dernier.

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